Le général Anatol Alexis Gogol est le dirigeant du KGB, les services secrets russes. Bien qu'il a certainement affronté les services secrets britanniques à plusieurs reprises par le passé (en raison de la guerre froide), il entretient des relations plutôt positives avec le MI6 et semble toujours être satisfait de collaborer avec son directeur, M, pour qui il éprouve une certaine admiration. Depuis le début de sa carrière, il a plusieurs fois ordonné au KGB de collaborer avec les services de renseignements britanniques. Malgré cela, les agents du KGB ne sont pas tous bienveillants : certains ont même de mauvaises attentions et cela pourrait être le cas pour le général Gogol.
Anatol Gogol est un homme intelligent et autoritaire. Il peut également se montrer compréhensif et est même doté d'un certain sens de l'humour, contrairement à M. En dépit de son statut, Gogol apprécie se rendre lui-même sur le terrain non pas sans l'accompagnement de certains de ses agents. Il semble également aimer entretenir des relations amoureuses avec des jeunes femmes russes, notamment avec son assistante Rubelvitch.
Dans les films[]
L'espion qui m'aimait (film)[]
En 1977, au quartier-général du KGB de Moscou, en Russie, le général Anatol Gogol est dans son bureau lorsqu'il reçoit un appel téléphonique du président de la Russie qui lui informe qu'un sous-marin transportant des ogives nucléaires, le Potemkine, a disparu dans de mystérieuses circonstances. Le politicien insiste pour que le meilleur élément du KGB, le major Anya Amasova, soit en charge de l'enquête de la disparition. Gogol demande alors à Rubelvitch la localisation du major. Celle-ci l'informe qu'elle est en congé.
Plus tard, lorsque Amasova le rejoint pour le briefing de sa mission, Gogol lui annonce en quoi va consister son enquête et lui annonce, par la même occasion, que son petit-ami, l'agent Sergei Barsov, est décédé. Il précise que les causes de sa mort ne sont pas clairement déterminées mais qu'il aurait eu des problèmes avec les services secrets britanniques. Cette nouvelle met Anya en colère et elle aimerait venger la mort de l'homme qu'elle aimait.
Par la suite, Gogol se rend personnellement en Egypte où il y rejoint Anya qui a récupéré un microfilm. Ils sont par la suite rejoints par M et l'agent "00" du MI6 James Bond, qui est en réalité l'assassin de Barsov, ce que Gogol et Amasova ignorent. M annonce à Bond que les gouvernements russes et anglais ont décidés que les deux nations devaient coopérer pour la mission. Gogol dit qu'il met à la disposition de Bond le microfilm qu'Anya lui avait substitué. Bond propose de faire analyser le microfilm à Q afin d'identifier son propriétaire. C'est ainsi que Gogol, Anya, Bond et M se retrouvent en train d'observer Q qui teste des gadgets avec des techniciens. Il projette les images du microfilm et Anya identifie le seau de l'organisation de l'homme d'affaires Karl Stromberg. Gogol voie une excellente occasion pour que Bond et Amasova puissent à nouveau coopérer.
Encore plus tard, Gogol est à bord d'un cargo avec M, Q et Frederick Gray, le ministre de la Défense britannique. Le navire recueille une sonde de sauvetage dans laquelle Bond et Amasova s'étaient réfugiés suite à la destruction du centre de recherche marine de Stromberg, l'Atlantis. L'agent XXX a décidé de pardonner Bond pour la mort de Barsov et le duo d'espions couchent alors ensemble devant leurs supérieurs, les choquant apparemment.
Moonraker (film)[]
Environ deux ans plus tard, lorsque Bond et son homologue de la CIA Holly Goodhead s'infiltrent dans la station spatiale de l'industriel milliardaire Hugo Drax et désactive le système de brouillage radar de la station, celle-ci devient visible à Washington et le colonel Scott de l'USAF contacte Gogol par téléphone. Le général soviétique assure aux Américains qu'il ne s'agit pas d'une station soviétique et qu'ils l'examineront eux-mêmes après que les États-Unis l'auront interceptée. Scott s'excuse ensuite d'avoir appelé Gogol à un mauvais moment en raison du décalage horaire, mais le chef du KGB lui répond qu'il n'y a pas lieu de s'excuser, car "des problèmes en Russie l'empêchent de dormir" alors qu'il se penche sur une séduisante femme russe en chemise de nuit.
Rien que pour vos yeux (film)[]
En novembre 1980[1], Gogol est informé par téléphone qu'un navire de surveillance électronique britannique, le Saint-Georges, a coulé dans la mer Ionienne et que l'émetteur ATAC, un dispositif permettant de contrôler et de coordonner la flotte de sous-marins nucléaires Polaris de la Royal Navy, a donc été perdu dans l'épave du navire. Décidant de saisir l'opportunité pour s'emparer du dispositif et obtenir ainsi un avantage sur les Britanniques dans la guerre froide, le général prend contact avec l'agent double Aris Kristatos, son contact en Grèce, et le charge de récupérer l'ATAC. Cependant, la mission de Kristatos interfère avec celle de Bond, qui a été chargé par son gouvernement de retrouver l'émetteur et le récupère en premier dans l'épave du Saint-Georges avec sa partenaire Melina Havelock. Kristatos et ses subordonnés leur reprennent néanmoins l'ATAC après avoir pris d'assaut le yacht de la jeune femme mais échouent à éliminer le binôme.
Kristatos ayant convenu avec Gogol de se retrouver à Saint-Cyril, un monastère abandonné au sommet d'une montagne, pour livrer l'ATAC au militaire russe en échange d'argent, celui-ci s'y rend en hélicoptère mais se présente en retard au point de rendez-vous, laissant à Bond, Melina et leurs alliés le temps de neutraliser les sbires restants de Kristatos et de se préparer à intercepter l'échange. Kristatos est alors impliqué dans une escarmouche avec son rival Milos Columbo au moment de livrer l'ATAC, puis 007 et Melina s'interposent et récupèrent l'ATAC alors que le contrebandier grec est poignardé mortellement par Columbo en essayant de tuer le binôme par surprise. Accompagné par un homme armé, Gogol exige silencieusement l'ATAC mais 007 le jette en bas d'une falaise et le chef du KGB ne peut que regarder le dispositif tant convoité se détruire en tombant plus bas, bien qu'il empêche son garde de tirer sur Bond. Cependant, dans le cadre d'une détente, Gogol accepte de repartir les mains vides et salue Bond alors qu'il remonte dans son hélicoptère.
Octopussy (film)[]
En 1983, le général Gogol est parmi les personnes les plus influentes de l'Union Soviétique qui sont présentes à un conseil de la sécurité russe. Au cours de l'entretien, l'un des collègues de Gogol, le général Orlov, propose d'envahir l'Occident et Gogol est l'une des personnes à s'opposer à cela, de peur que les Etats-Unis ripostent à la bombe nucléaire. Cependant, à l'insu de son gouvernement, Orlov s'associe avec le prince afghan Kamal Khan dans ses projets de conquête de l'Europe. Néanmoins, Gogol mène sa propre enquête sur le militaire corrompu, parallèlement à James Bond, et découvre grâce à un conservateur du musée de l'Hermitage qu'Orlov avait, dans le cadre de son association avec Khan, dérobé toutes les richesses du Kremlin avant de les remplacer par des contrefaçons. Le faussaire, Lenkin, est immédiatement arrêté. Ensuite, Gogol voyage jusqu'en Allemagne pour stopper Orlov qui est sur le point de faire exploser une bombe nucléaire sur une base américaine. Cependant, le traître est confronté à Bond avant de pouvoir le faire, si bien qu'il manque le train de cirque où se trouve la bombe. Il tente alors de s'y introduire à la frontière d'Allemagne de l'Est et d'Allemagne de l'Ouest mais il est abattu dans le dos par les gardes-frontaliers. Tandis qu'il rampe au sol, Gogol le rattrape et lui dit qu'il est une honte de l'armée soviétique, ce dont à quoi Orlov répond qu'il sera demain un héros avant de succomber de sa blessure.
Plus tard, Bond réussit à désamorcer la bombe à temps et à tuer Khan. Gogol s'entretient alors avec M et Frederick Gray pour les informer que son gouvernement va nier l'incident. Il demande ensuite à ce que Bond restitue l'étoile de Romanov, l'un des bijoux volés par Orlov.
Dangereusement vôtre (film)[]
En 1985, Anatol Gogol apprend par une source inconnue que l'agent du KGB allemand Max Zorin a éliminé 007 sans approbation. Il voyage alors jusqu'en France avec ses gardes du corps Klotkoff et Venz pour réprimander l'industriel. Lors de la rencontre, les tons montent assez rapidement car Zorin considère qu'il n'appartient plus au KGB. Lorsque Klotkoff se met à l'insulter, ses alliés May Day, Jenny Flex, Scarpine et Pan Ho font leurs apparitions et Gogol et ses agents sont alors contraints de se retirer. Néanmoins, avant de partir, Gogol glisse à Zorin qu'il ne peut pas déserter le KGB.
Décidant d'en apprendre plus sur les activités de Zorin, Gogol envoie Klotkoff et un agent féminin nommé Pola Ivanova enquêter sur lui. Au cours d'une infiltration dans la station de pompage de l'industriel, le binôme enregistre une conversation entre Zorin et ses associés mais Klotkoff est tué peu de temps après à cause de Bond, toujours vivant. Ce dernier trouve ensuite Pola (qu'il connaît déjà) et l'emmène à un spa, puis elle ramène la cassette de l'enregistrement à Gogol dans sa voiture. Cependant, les Russes s'aperçoivent, embarrassés, que Pola a pris une autre cassette comportant de la musique japonaise entendue dans le spa.
Plus tard, Bond est parvenu à déjouer les plans de Zorin et même à éliminer l'homme d'affaires. Gogol s'entretient alors une nouvelle fois avec M et Frederick Gray, voulant remettre à Bond l'Ordre de Lénine en récompense à tous ses services rendus. Il précise qu'il serait le premier citoyen non-soviétique à le recevoir. Malheureusement, Bond est porté disparu et est peut-être même mort.
Tuer n'est pas jouer (film)[]
Entre 1985 et 1987, Gogol est muté aux Affaires étrangères russes et son poste de directeur du KGB est désormais assumé par un homme du nom de Leonid Pushkin. En conséquence, il n'intervient jamais durant la nouvelle mission de Bond alors que le protagoniste enquête sur les opérations illicites menées par le stratège perfide du KGB Georgi Koskov et le trafiquant d'armes américain Brad Whitaker, qui ont tenté de faire croire à la corruption de Pushkin pour dissimuler leurs véritables intentions et évincer ce dernier du KGB. Une fois les plans du binôme déjoués, 007 et Pushkin font implicitement appel à Gogol pour annuler toutes les charges pesant sur Kara Milovy, l'ancienne petite-amie de Koskov, pour qui l'ancien militaire obtient un visa lui permettant de quitter l'Est à sa guise lors de sa tournée mondiale de violoncelliste. Il est finalement présent à un des concerts de la jeune femme et lui est présentée par M.
Production[]
Anatol Alexis Gogol est un personnage majeur de la continuité de films classique de James Bond, étant un protagoniste majeur dans le film de 1977 L'espion qui m'aimait, un personnage mineur dans le film de 1979 Moonraker, l'antagoniste dominant dans le film de 1981 Rien que pour vos yeux, un protagoniste de second plan dans le film de 1983 Octopussy un antagoniste de second plan (plus tard anti-héros) dans le film de 1985 Dangereusement vôtre et un protagoniste mineur dans le film de 1987 Tuer n'est pas jouer. Il a été interprété par le regretté acteur allemand Walter Gotell, qui a également incarné l'antagoniste Morzeny dans Bons baisers de Russie (1963). Dans la version française, Gogol a été doublé successivement par les acteurs Yves Barsacq, Raoul Delfosse, Serge Nadaud et Roger Rudel.
Le rôle de Gogol dans Tuer n'est pas jouer devait originellement être plus important mais Walter Gotell était malade durant la production du film et ne pouvait donc pas jouer un grand rôle. Le personnage de Leonid Pushkin a ainsi été créé pour le remplacer mais Gogol apparaît toujours brièvement au concert de Kara Milovy à la fin du film.
Notes[]
- Bien qu'il soit le chef du KGB et que l'Union soviétique était opposé au gouvernement britannique à l'époque de la guerre froide, Gogol a plus été représenté comme un allié de Bond plutôt qu'un adversaire, les deux seuls films dans lesquels il a véritablement agi comme un antagoniste étant Rien que pour vos yeux et Dangereusement vôtre. Il est donc infiniment plus inoffensif que le général G, le chef des services secrets soviétiques dans le roman Bons baisers de Russie (1957) de Ian Fleming.
- Dans tous les films où Gogol apparaît, Frederick Gray apparaît également.
Référence[]
- ↑ Rien que pour vos yeux (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. Le dossier "For Your Eyes Only" est daté de novembre 1980 (à 19 min 04 sec).