James Bond
James Bond
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"Bonjour, patron ! Dites donc, il va faire une sacrée belle journée ! Ça oui, une belle journée !"
― Le Baron Samedi saluant James Bond.[src]

Le Baron Samedi est un célèbre dieu et sorcier dans la région vaudou haïtienne, décrit comme immortel et ressuscité d'entre les morts. Un personnage mystique doté du pouvoir de jeter des sorts lors de cérémonies, c'est le chef de la Légion des Morts sur l'île caribéenne de San Monique, où il aime impressionner les habitants par ses incroyables démonstrations de danse et de magie. Samedi est également un proche confident du dictateur Kananga, qui utilise sa présence omniprésente et son immense influence pour éloigner les habitants superstitieux de San Monique des champs de pavot qu'il cultive. Un être énigmatique de grande taille et reconnaissable à son rire sinistre, Samedi assiste également aux cérémonies vaudou de l'île, au cours desquelles les personnes qui ont interféré avec Kananga sont sacrifiées en étant mordues par un serpent venimeux brandit par un partisan du prêtre vaudou.

Dans le film[]

Apparitions sur San Monique[]

Vers 1973, après son arrivée à San Monique, l'agent du MI6 James Bond est témoin d'un spectacle vaudou dans lequel le Baron Samedi joue le rôle d'un artiste et divertit les touristes. 007 retombe ensuite sur le sorcier lorsqu'il inspecte l'île en compagnie de Solitaire, la médium de Kananga. Tout en jouant de la flûte dans un cimetière isolé, Samedi salue poliment le couple, mais après leur départ, il utilise la radio intégrée à sa flute pour alerter Tee Hee, le bras droit de Kananga, de l'emplacement des deux fugitifs.

Trahison de Solitaire[]

Samedi, Kananga et Solitaire

Samedi brûlant les cartes de tarot de Solitaire.

Peu de temps après, Samedi accompagne Kananga à La Nouvelle-Orléans, où Bond et Solitaire tombent à nouveau entre les mains de l'homme d'État. Une fois James neutralisé et évacué de la salle où ils se trouvent, Samedi fait son entrée dans la pièce et brûle les cartes de tarot de Solitaire alors que son patron sermonne sa voyante après avoir découvert qu'elle est de mèche avec Bond. Samedi tire ensuite la carte de la mort dans le jeu de cartes et rit à gorge déployée.

Sacrifice de Solitaire et mort présumée[]

Samedi et la tombe

Samedi émergeant de la tombe.

Livrée à Samedi par Kananga, Solitaire est sur le point d'être exécutée dans le cadre d'un rituel vaudou destiné à intimider davantage la population, tout comme un autre agent britannique avant elle. Durant la cérémonie, le dieu émerge sous un chapeau haut-de-forme déposé devant une tombe, grâce à un monte-charge souterrain caché sous le cimetière. En le voyant, Bond ouvre le feu sur Samedi, mais l'être mystique se révèle apparemment n'être qu'un simple mannequin en argile. Le véritable Baron Samedi semble sortir de la tombe après que 007 ait sauvé Solitaire. Armé d'une machette, il se jette sur Bond mais l'espion le bat facilement et l'expédie dans un cercueil ouvert infesté de serpents venimeux. Le prêtre vaudou semble donc mourir pour de bon au contact des reptiles meurtriers, ce qui permet à James et à Solitaire de s'échapper du cimetière.

Fin ambigüe[]

Malgré cela, Samedi fait une dernière apparition à l'avant du train dans lequel se trouvent Bond et Solitaire après avoir déjoué les plans de Kananga. Il rit de manière hystérique et lève son chapeau en signe de salut, ce qui implique qu'il est réellement aussi immortel que la légende le prétend.

Production[]

Le Baron Samedi est un antagoniste majeur dans le film de James Bond de 1973 Vivre et laisser mourir, le huitième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par le regretté acteur et artiste trinidadien Geoffrey Holder, qui a été doublé dans la version française par l'acteur et directeur artistique Roger Lumont. Holder avait jadis fréquenté une école de danse dirigée par une tante de Yaphet Kotto (Kananga) et a également chorégraphié les séquences de danse vaudou du film[1].

Le Baron Samedi est réellement un mythe de la culture vaudou. Bien qu'il n'apparaisse pas dans le roman éponyme de Ian Fleming, le méchant du livre, Mr. Big, prétend être le sorcier mystique (ou du moins son zombie) pour semer la terreur et conserve un totem du sorcier près de son bureau pour soutenir cette croyance.

Geoffrey Holder et Jane Seymour

Geoffrey Holder et Jane Seymour sur le tournage du film.

En vérité, Geoffrey Holder avait peur des serpents. Selon Roger Moore, il n'a accepté de tomber dans le cercueil des reptiles que parce que la princesse Alexandra (de la famille royale britannique) visitait le plateau et qu'il ne voulait pas perdre la face devant elle[2].

Le producteur Harry Saltzman voulait que Samedi revienne dans L'homme au pistolet d'or (1974) mais l'idée a été écartée[3].

Autres apparitions[]

GoldenEye 007 (jeu-vidéo, 1997)[]

Samedi (GoldenEye 007)

Samedi comme il apparaît dans GoldenEye 007.

Samedi est réapparu dans la mission bonus égyptienne du jeu-vidéo à succès GoldenEye 007 (1997) sur Nintendo 64. Dans celle-ci, il attire Bond dans un piège au temple d'El-Saghira et a placé le légendaire pistolet d'or de l'assassin Francisco Scaramanga dans une pièce piégée du temple. 007 et lui s'affrontent au total trois fois durant le niveau et Samedi porte une armure plus lourde à chaque rencontre qui, selon la difficulté choisie par le joueur, peut résister à plus d'un tir du pistolet d'or, réputé pour sa puissance. Il semble changer la nature des armes qu'il emploie durant ces combats grâce à sa magie, passant de deux pistolets DD44 Dostovei à des ZMG, puis à des lasers Moonraker. Dans la cinématique finale, il rit méchamment dans le dos de Bond.

Personnage multijoueur[]

Samedi peut également être déverrouillé dans les modes multijoueurs de 007 : Nightfire (2002) et 007 : Quitte ou double (2004) et est aussi disponible dans ceux de GoldenEye 007 (2010) et 007 Legends (2012). Dans ce dernier, un code de triche permet de lui débloquer une deuxième tenue[4].

Images[]

Notes[]

  • Le Baron Samedi peut éventuellement être considéré comme le seul personnage surnaturel des films (avec peut-être Solitaire). Le film laisse planer le doute quant à savoir s'il s'agit du vrai Loa ou d'un artiste mortel talentueux. Bien que le plan final suggère fortement la première hypothèse, il paraît étrange qu'un dieu immortel fasse simplement office de serviteur à Kananga.
  • L'infâme rire diabolique de Samedi dans le jeu GoldenEye 007 original est en fait une version légèrement ralentie d'un effet sonore de la librairie Cartoon Trax Volume 1[5].
  • Le réalisateur Sam Mendes et l'acteur Daniel Craig ont voulu rendre hommage au film et à Samedi avec la célèbre séquence du Jour des morts dans 007 Spectre (2015), car Vivre et laisser mourir était le premier opus de la saga qu'ils avaient vu[1].

Références[]

Voir aussi[]