James Bond
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James Bond
1 367
pages

"La guerre a toujours été la principale occupation de l'Homme. Les imbéciles disent que les plus nobles conquêtes de l'Homme sont la roue et l'alphabet. Moi, je dis que c'est la machine de guerre et la poudre à canon."
― Brad Whitaker à Leonid Pushkin.[src]

Brad Whitaker est né aux États-Unis à une date indéterminée. Depuis des années, il est obsédé par l'histoire de la guerre, la conquête militaire et les armes à feu et a donc décidé de débuter une carrière militaire au sein de l'armée américaine. Cependant, Whitaker a déshonoré la célèbre Académie militaire de Westpoint en ayant fraudé et a donc été forcé de mettre fin à sa carrière de manière prématurée, bien qu'il tente depuis de cacher cela en prétendant qu'il s'agit d'un "mensonge propagé par des concurrents" et qu'il mette toujours un point d'honneur à porter l'uniforme. L'Américain s'est ensuite enfui en Afrique et a brièvement servi comme mercenaire au Congo belge avant de se mettre au service de plusieurs organisations criminelles et d'utiliser les contacts qu'il avait établi pour financer ses premiers trafics d'armes à feu. Whitaker a ainsi fourni des gouvernements et d'autres particuliers en armement et sa prospérité croissante l'a rendu riche et lui a permis de s'installer à Tanger, au Maroc, dans une somptueuse villa militarisée et électronique depuis laquelle il gère désormais ses transactions illicites tout en se consacrant entièrement à sa passion pour la guerre. La vaste résidence comprend une piscine mais est surtout un musée privé dédié à la gloire des chefs militaires les plus célèbres et impitoyables de l'Histoire, notamment Adolf Hitler, Jules César, Napoléon Bonaparte, Gengis Khan, Oliver Cromwell, Attila ou encore Alexandre le Grand, dont Whitaker a fait sculpter des statues présentées dans le couloir d'entrée de la propriété qui ont étrangement toutes son visage. Le fraudeur excentrique tient chacune de ces personnalités en haute estime et les décrit comme "des chirurgiens qui enlèvent les chaires mortes de la civilisation".

En raison de son immense fascination pour la guerre, Whitaker porte toujours l'uniforme complet d'un général d'armée et fait également porter des tenues semblables à ses hommes qui vivent avec lui (incluant son subordonné, le sergent Stagg). Lorsqu'il ne mène pas ses opérations de trafic, le général autoproclamé passe son temps à recréer les grandes guerres de l'Histoire comme les batailles d'Azincourt, de Waterloo et de Gettysburg en utilisant des figurines de cire et des options automatisées sur des champs de bataille miniatures high-tech de son repaire en les menant comme il l'aurait fait à la place des combattants. L'Américain semble aussi vivre avec un groupe de jeunes femmes qui aiment prendre du bon temps dans la piscine de son repaire.

Courant 1987, les Soviétiques, alors en guerre contre les Afghans, contactent Whitaker (avec qui ils avaient précédemment fait des affaires), cherchant à obtenir un nouvel armement de "pointe". Le contrebandier s'associe alors avec le stratège perfide du KGB Georgi Koskov et les deux décident d'utiliser l'acompte de 500 000 000 $ fournis par les Soviétiques pour les armes pour acheter des diamants (pour autant que l'acompte ne soit pas versé sous forme de diamants) ainsi qu'une importante cargaison d'opium brut à la confrérie des guépards des neiges en Afghanistan. Les deux hommes projettent de revendre la drogue à des prix très élevés aux États-Unis pour y tirer d'énormes profits tout en achetant des armes qu'ils vendront aux Soviétiques. Le but ultime de Whitaker est de former l'armée privée la plus grande et la plus puissante du monde. Cependant, ses transactions avec les communistes, en particulier avec le nouveau chef du KGB, Leonid Pushkin, ont amené la CIA à le surveiller par le truchement de leur agent Felix Leiter, bien que l'agence ignore ses véritables objectifs. Whitaker a également acquis un violoncelle stradivarius nommé le "Lady Rose" lors d'une vente aux enchères à New York pour Kara Milovy, la maîtresse de Koskov.

En tant qu'ancien militaire obsédé par "la machine de guerre et la poudre à canon", Brad Whitaker a conservé sa mentalité de combattant stratège et se distingue comme un homme d'affaires et un trafiquant avisé dont la capacité à former les bonnes alliances lui permet d'accroître de plus en plus sa richesse déjà considérable et d'obtenir toujours plus de gadgets pour son repaire. Comme Koskov, il est aussi habile pour organiser des plans complexes pour déjouer ses adversaires et garder ses véritables intentions secrètes. Son alliance avec le militaire soviétique lui permet d'ailleurs d'agir dans l'ombre des rangs de l'URSS et il est prêt à saisir la moindre opportunité d'augmenter sa richesse. Un homme sans scrupule et peu modéré, Whitaker refuse toujours d'abandonner une bataille sans combattre, commanditer des meurtres ou lancer lui-même des offensives avec les multiples armements high-tech qu'il possède et les nombreux pièges et caches d'armes de sa villa. À ses yeux, la vie humaine n'a absolument aucune valeur puisqu'il estime notamment que la perte d'autres dizaines de milliers de soldats au cours des grandes guerres aurait été envisageable si elle garantissait la victoire à ses dirigeants.

Dans le film[]

Contexte[]

Afin de dissimuler leurs véritables intentions, Koskov et Whitaker font croire à la réactivation d'une opération soviétique de mort aux agents britanniques et américains nommée "Smiert Spionam" par Leonid Pushkin et font assassiner l'agent 004 du MI6 lors d'un entraînement à Gibraltar. Suite à cela, Koskov simule sa défection et son enlèvement par l'assassin Necros après un débriefing avec les Britanniques durant lequel il a révélé de fausses informations incriminant Pushkin.

Conflit avec Pushkin[]

"Mon argent dans deux jours où vous vous retrouverez sur la paille pour l'éternité et Georgi Koskov aussi. Je ne sais pas ce que vous fricotez ensemble mais c'est terminé, est-ce tout-à-fait clair ?"
― Pushkin à Whitaker.[src]
Whitaker, Pushkin et le musée

Whitaker faisant visiter son musée à Pushkin.

Pendant ce temps, Whitaker reçoit la visite inattendue de Leonid Pushkin dans sa villa. Accueillant le général après qu'il ait été conduit par le sergent Stagg, il s'empresse de lui faire visiter une partie de son musée, bien que son invité soit visiblement peu impressionné par ses gadgets. Pushkin annonce à Whitaker qu'il annule un accord d'armement préalablement conclu avec lui car il est devenu sceptique en ayant constaté que l'acompte de 500 000 000 $ versé deux mois auparavant sur son compte en Suisse n'a toujours pas été déposé et sait qu'il manigance quelque chose avec Koskov. Refusant de le rembourser car il a besoin de l'argent pour ses plans, Whitaker proteste mais le Russe lui tient tête et exige son argent.

Whitaker le conspirateur

Whitaker conspirant avec Koskov et Necros contre Pushkin et les services secrets britanniques.

Plus tard, alors qu'il mange un homard près de la piscine du domaine, Whitaker convoque Koskov et Necros alors qu'ils se détendaient avec les filles se trouvant dans la villa pour leur annoncer la mauvaise nouvelle. Le stratège du KGB répond en disant que Necros et lui ont convaincu les Britanniques que Pushkin représente une menace et que leur meilleur élément, James Bond 007, a donc été envoyé pour l'éliminer. Pas convaincu, Whitaker veut que Necros se débarrasse du militaire mais l'assassin étant trop connu, Koskov suggère plutôt de se maintenir au plan initial et de pousser Bond à abattre leur antagoniste en éliminant un autre de ses collègues, ce que Whitaker accepte.

Malheureusement pour Whitaker et Koskov, Bond doute de la défection de Koskov et son rapprochement avec Kara Milovy lui permet d'obtenir plus d'informations. Il apprend finalement l'alliance entre les deux contrebandiers par Saunders, le chef de la section de Vienne des services secrets britanniques peu de temps avant que l'homme ne soit éliminé par Necros, qui incrimine Pushkin comme prévu. L'agent 007 confronte en conséquence le militaire soviétique alors qu'il est sur le point de se présenter à une convention commerciale à Tanger mais maintenant qu'il est pleinement conscient de la supercherie de Koskov, il décide de mettre en scène l'assassinat du général devant Necros, qui a été envoyé pour tirer sur le chef du KGB. Croyant leur rival mort, un Whitaker enthousiaste fête ce succès avec ses collaborateurs mais un appel lui permet de découvrir la supercherie, le poussant à inciter Kara à droguer la boisson de Bond à l'hydrate de chlorate en lui faisant croire que l'Anglais est un agent du KGB essayant de la manipuler pour retrouver Koskov et le tuer. Koskov et Necros tentent ensuite de faire emprisonner le binôme dans une base aérienne soviétique en Afghanistan en les présentant comme les "meurtriers" de Pushkin.

Affrontement contre Bond et mort[]

James Bond: "Je suis venu capturer Koskov."
Whitaker: "Je vous en fait cadeau de celui-là, dès que j'aurais mon opium. Où il est ?"
James Bond: "Parti en fumée."
Whitaker: "Un demi-milliard de dollars brûlé ? [Bond acquiesce] Ça, c'est dommage. Vous auriez pu vivre riche comme Crésus au lieu de mourir pauvre comme Job."
―Brad Whitaker et James Bond[src]
Whitaker confronté

Whitaker étant confronté par Bond.

Parvenant à s'échapper de leur prison, 007 et Kara s'allient avec un groupe de moudjahidines afghans dirigés par le résistant Kamran Shah et découvrent les véritables plans de Whitaker et de Koskov avant de saboter le trafic d'opium. Suite à cela, Bond s'infiltre dans la villa de Whitaker avec l'aide de Felix Leiter pour y capturer Koskov et confronte l'Américain alors qu'il rejoue la bataille de Waterloo. Le trafiquant accepte apparemment de livrer son associé en échange de l'opium mais quand il apprend que sa drogue a disparu, il engage 007 dans un duel armé au cours duquel il utilise ses armes high-techs contre l'agent secret. Après que le protagoniste ait épuisé toutes les balles de son Walther PPK contre la mitrailleuse légère intégrée dans le bouclier balistique que porte Whitaker, celui-ci le repousse jusqu'à l'autre bout de la salle où Bond se met à couvert derrière le buste du duc de Wellington, un chef militaire britannique, sur lequel il dépose un porte-clés explosif conçu par Q, le quartier-maître du MI6. Sans prêter attention au gadget, Whitaker continue de s'approcher mais Bond fait exploser le porte-clés en sifflant comme Q le lui avait montré, faisant tomber le buste sur Whitaker, l'écrasant à mort sur le champ de bataille de Waterloo. Quelques secondes plus tard, le sergent Stagg tente de venger la mort du contrebandier mais est abattu par Pushkin dont les hommes arrêtent Koskov.

Employés et associés[]

Production[]

Brad Whitaker est l'un des deux antagonistes principaux (l'autre étant Georgi Koskov) dans le film de James Bond de 1987 Tuer n'est pas jouer, le quinzième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par l'acteur américain Joe Don Baker, qui prêtera plus tard ses traits à l'agent de la CIA Jack Wade dans GoldenEye (1995) et Demain ne meurt jamais (1997), devenant ainsi le deuxième acteur à incarner à la fois un allié et un antagoniste principal de James Bond après Charles Gray, qui a joué le contact des services secrets britanniques Dikko Henderson dans On ne vit que deux fois (1967) et le méchant iconique Ernst Stavro Blofeld dans Les diamants sont éternels (1971). Sa voix dans la version française est celle de l'acteur et parolier regretté Jacques Ferrière.

L'acteur américain Lee Van Cleef (qui a aussi été pressenti pour incarner l'industriel psychopathe Max Zorin dans le film précédent, Dangereusement vôtre (1985))[1] a été considéré pour le rôle de Whitaker avant que Joe Don Baker n'ait obtenu le rôle[2]. Baker a été retenu pour le rôle en raison de sa performance dans la série télévisée britannique Edge of Darkness[3] dont le réalisateur, Martin Campbell, mettra plus tard en scène GoldenEye et Casino Royale (2006).

Images[]

Notes[]

  • Bien qu'il soit l'un des antagonistes principaux dans le film, Whitaker a un très petit temps d'apparition à l'écran d'environ 7 minutes, l'intrigue étant plutôt centrée sur les investigations de Bond sur Koskov ainsi que sa relation avec Kara Milovy. De plus, toutes les scènes dans lesquelles le trafiquant est apparu se sont déroulées dans sa villa, laissant supposer qu'il n'en sort pratiquement jamais. Whitaker se rapproche ainsi de Karl Stromberg de L'espion qui m'aimait (1977), qui avait également un petit temps d'écran et était généralement à bord de l'Atlantis, son centre de recherche marine.
  • Comme pour Kamal Khan et le général Orlov dans Octopussy (1983) et Elektra King et Renard dans Le monde ne suffit pas (1999), la question de savoir qui de Whitaker ou de Koskov est le véritable antagoniste principal dans l'intrigue est parfois débattue. Il semble que Whitaker soit celui qui ait imaginé les complots du binôme pendant que Koskov effectuait la plupart du travail ce qui signifie qu'ils avaient tous deux plus ou moins la même importance.
  • La phrase "Bon, vous avez tiré vos huit coups, à moi de tirer mes quatre-vingt" que Whitaker prononce à l'adresse de Bond lors de leur duel rappelle les derniers mots de Bond avant d'abattre de sang-froid l'homme de main R.J. Dent dans James Bond 007 contre Dr. No (1962). Bond a également prononcé une remarque similaire avant de tuer Karl Stromberg dans L'espion qui m'aimait.
  • Bien qu'une statue à l'effigie d'Adolf Hitler soit visible dans sa villa, Whitaker n'a jamais exprimé de sentiments racistes envers qui que ce soit et était véritablement cordial comparé aux précédents méchants de la saga, malgré sa nature néfaste.

Références[]

  1. https://www.imdb.com/title/tt0090264/trivia/
  2. https://www.imdb.com/title/tt0093428/trivia/
  3. Field, Matthew; Chowdhury, Ajay (2015). Some Kind of Hero : 007 : the Remarkable Story of the James Bond Films. Stroud, Gloucestershire : The History Press Ltd. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.

Voir aussi[]

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