- Pour le personnage du film, voir Ali Kerim Bey.
- "La communauté de sang assure la meilleure des sécurités."
- ― Bruno Kerim
Bruno Kerim est issu d'une large famille polygame de 15 enfants de la ville de Trabzon, en Turquie. Cette famille avait plusieurs mères car son père, un grand pêcheur connu connu pour avoir attrapé l'espadon, était aussi un coureur de jupons auquel les femmes ne pouvaient résister et était aussi vu comme un héros dans certaines régions de Turquie. La femme qui avait mis Bruno au monde était une gouvernante britannique d'Istanbul.
Au cours de ses études, Kerim a probablement appris l'anglais et le russe. À l'âge de 20 ans, il a pu avoir son propre bateau de pêche et a gagné sa vie en pêchant. À un moment donné, il a également enlevé une gitane, l'a déshabillée et l'a enchaînée à une table. Toutefois, lorsqu'elle a eu la possibilité de se libérer, elle a choisi de rester avec lui.
Étant une connaissance du chef de la section T (Turquie) des services secrets britanniques (SIS/MI6) à qui il vendait des informations, son père lui a permis de travailler pour ce dernier. En parallèle, Bruno a intégré un cirque itinérant où il servait d'hercule et de lutteur et faisant des numéros mettant à l'épreuve ses capacités physiques comme tordre des barres en acier avec ses dents pour impressionner les spectateurs. Ce métier permettait à Kerim de passer facilement les frontières et d'espionner les Russes incognito en prétendant ne pas comprendre leur langue. Lorsque le chef de la section T des services secrets britanniques a été décédé à la fin des années 1930, Kerim lui a succédé à son poste.
Kerim se fait passer pour un marchand d'épices opérant dans un quartier populaire à Istanbul où il a été établi par M, chef du SIS. Il a attribué la plupart des postes de son réseau d'espionnage à ses nombreux fils ou à des oncles en considérant que son sang lui assure la meilleure des sécurités dans son environnement professionnel.
Bruno Kerim est un homme charismatique, très amical, accueillant et loyal envers la Grande-Bretagne. Il possède également un grand sens de l'humour, étant capable de plaisanter même dans des situations tendues, et s'intéresse beaucoup aux belles femmes, ainsi qu'au tabac et à l'alcool.
Dans le roman[]
En 1954[1], Bruno Kerim rencontre l'agent du SIS James Bond et obtient de faux papiers pour que lui et la commise au chiffrement soviétique Tatiana Romanova quittent la Turquie. Plus tard, il emmène Bond à travers un tunnel infesté de rats jusqu'à un périscope qu'il avait installé sous l'ambassade de Russie. Cela donne à l'espion britannique son premier aperçu de Tatiana. Kerim emmène ensuite Bond dans un camp de gitans qui travaillent pour lui comme agents où ils sont témoins d'un combat entre deux filles avant d'être attaqués par des tueurs bulgares employés par les Soviétiques. Après l'attaque, Kerim, avec l'aide de 007, parvient à éliminer le chef des Bulgares avec un fusil de sniper dissimulé dans une canne, alors que le tueur tentait de quitter son appartement en utilisant une trappe de secours cachée derrière une affiche de film.
Plus tard, Kerim quitte la Turquie à bord de l'Orient Express pour accompagner Bond et Tatiana. Durant le trajet, l'agent turc fait arrêter deux des trois agents du MGB qui espionnaient Bond mais est poignardé à mort par le troisième homme alors qu'il dormait, bien qu'il parvienne à tuer son meurtrier. Le trouvant mort dans sa voiture, Bond se lamente : "cet homme merveilleux qui avait emporté le soleil avec lui. Maintenant, il était éteint, totalement mort". Les fils de Kerim feront plus tard exploser une bombe sous l'ambassade de Russie pour venger la mort de leur père.
Production[]
Bruno Kerim est un protagoniste majeur dans le roman de 1957 Bons baisers de Russie de Ian Fleming.
Le personnage est basé sur une figure historique, Nazim Kalkavan, père de l'actrice et mondaine Billur Kalkavan, un armateur ayant été formé à Oxford que Fleming a rencontré au moment de faire des recherches pour son roman[2] ; l'auteur avait noté de nombreuses conversations de Kalkavan dans un carnet et les a utilisé mot pour mot dans le roman[3].
Il a ensuite été adapté pour le film Bons baisers de Russie (1963) où il a été renommé Ali Kerim Bey et est interprété par le regretté acteur mexicain Pedro Armendáriz.
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Griswold, John (2006). Ian Fleming's James Bond: Annotations and Chronologies for Ian Fleming's Bond Stories ISBN 1425931006
- ↑ Benson, Raymond (1988). The James Bond Bedside Companion. London: Boxtree Ltd. ISBN 1401102840
- ↑ Chancellor, Henry (2005). James Bond: The Man and His World. London: ISBN 0719568153