James Bond
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Casino Royale est un long-métrage d'espionnage et d'action américano-britanno-germano-tchèque réalisé par le cinéaste néo-zélandais Martin Campbell et sorti en 2006. Il s'agit du vingt-et-unième film de la franchise James Bond produite par la société EON Productions. Cependant, ce film se trouve être un reboot du reste de la saga. Il marque en effet le début d'une nouvelle chronologie n'ayant aucune continuité avec les films précédents car dans ce film, James Bond vient de recevoir son matricule de 007 et mène sa première mission. Casino Royale marque la première apparition de l'acteur britannique Daniel Craig dans la franchise qui succède donc à Pierce Brosnan dans le rôle du célèbre espion anglais. Craig reprend par la suite son rôle de Bond dans les films Quantum of Solace (2008), Skyfall (2012), SPECTRE (2015) et Bond 25 (2019).

Casino Royale est la troisième adaptation en vidéo du roman d'espionnage éponyme écrit par l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming et publié pour la première fois en 1953. Cependant, aucune des deux adaptations du roman n'a été produite par EON Productions et sont donc souvent considérées comme "non officiels".

Synopsis

James Bond vient d'obtenir son statut d'agent "00" et se voit confier une mission visant à compromettre une mystérieuse organisation criminelle. Après avoir identifié et éliminé plusieurs criminels, l'espion déjoue un attentat à la bombe à l'aéroport de Miami, en Floride, aux Etats-Unis. Sa supérieur M l'amène ensuite à poursuivre sa mission : prend part à une partie de poker à haut risque dans le Casino Royale, au Monténégro, dans le but d'empêcher le banquier privé Le Chiffre de récupérer l'argent de ses investisseurs qu'il a perdu lorsque l'attentat a été déjoué. Ainsi, Le Chiffre ne pourrait fuir nulle part et le MI6 lui offrirait un refuge pour le protéger de ses clients en échange d'informations.

Au cours de sa mission, Bond fait la connaissance de Vesper Lynd, une employée du Trésor britannique dont il tombe très vite amoureux. L'agent 007 est bien loin de se douter de tout ce qui l'attend. Action, suspens, rebondissement et trahison seront au rendez-vous de sa première mission.

Distribution

Production

Le roman d'Ian Fleming et premières adaptations en films

Nous sommes le 15 janvier 1952[1]. L'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming est en vacances dans sa résidence jamaïcaine de Goldeneye et crée un agent secret britannique qu'il décide de baptiser James Bond comme l'ornithologue américain du même nom. Aussi, en hiver 1952, Fleming commence la rédaction de son premier roman d'espionnage, Casino Royale, et y inclut James Bond en tant que personnage principal. L'ouvrage met également en scène des personnages tels que Le Chiffre ou Vesper Lynd et est publié au Royaume-Uni à la date du 13 avril 1953, édité par Jonathan Cape, et connaît un certain succès. Il paraît aussi aux Etats-Unis le 23 mars 1954, soit prêt d'un an après sa publication au Royaume-Uni. Le 21 octobre de la même année, un téléfilm américain nommé Casino Royale est diffusé sur CBS. Il s'agit d'une adaptation à la télévision du roman Casino Royale de Ian Fleming. Elle comporte toutefois quelques changements par rapport au livre. Notamment, James Bond est ici américain au lieu d'être britannique.

En France, après avoir été refusé par les éditions Gallimard pour la Série noire, une collection de romans policiers, Casino Royale paraît au cours de l'année 1960 sous le titre Espions, faites vos jeux.

Hélas, Ian Fleming succombe d'un infarctus le 12 août 1964 après avoir écrit onze autres romans de James Bond dont un posthume.

En 1967, Casino Royale fait l'objet d'une adaptation cinématographique mais ce n'est qu'une parodie ou l'acteur britannique David Niven incarne l'agent 007. Ce film est l'un des trois films de James Bond (avec le Casino Royale de 1954 et Jamais plus jamais) à ne pas avoir été produit par EON Productions et à être donc considéré comme "non officiel".

La tentative d'adaptation de Quentin Tarantino

En 1989, sort Permis de tuer, le seizième film de James Bond produit par EON Productions. Dans ce film, c'est l'acteur gallois Timothy Dalton qui incarne l'agent secret britannique et le contrat qu'il avait signé lorsqu'il avait accepté ce rôle stipulait qu'il devait encore incarner l'agent secret britannique dans au moins un film supplémentaire après ce dernier film. Cependant, des problèmes juridiques et financiers opposant le studios de distribution Metro Goldwyn Mayer au producteur de la série Albert R. Broccoli étaient en cours et perduraient à tel point que Dalton a finit par présenter sa démission sans avoir tourné Bond 17. Par ailleurs, le cinéaste américain Quentin Tarantino (notamment connu à l'époque pour son film Reservoir Dogs (1992)) était passionné par le roman Casino Royale de Ian Fleming, à tel point qu'il voulait en faire sa propre adaptation au cinéma après avoir réalisé le célèbre film Pulp Fiction[2][3]. Cependant, Tarantino avait en tête de situer l'histoire du film a son époque d'origine, soit dans les années 1950-60. C'est ainsi que vers 1994, l'Américain commence à négocier les droits de Casino Royale aux producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli. Mais à cette époque, ces derniers mettaient en chantier Goldeneye, le dix-septième James Bond, ce qui signifie que s'ils avaient vendus les droits à Tarantino, ils auraient crées leur propre concurrence ce qui aurait bien entendu été idiot. Ainsi, le projet n'a évidemment pas abouti[3]. Cependant, même après cela, Tarantino convoitait toujours aussi ardemment les droits sur Casino Royale.

En 2002, le film Meurs un autre jour, vingtième James Bond, sort dans les salles obscures et Tarantino n'est toujours pas parvenu à obtenir les droits de Casino Royale. Il révèle en octobre 2003 lors d'une interview qu'il voudrait tourner Casino Royale avec Pierce Brosnan qui était l'interprète de 007 actuel de l'époque. Il aurait situé l'intrigue entre Au service secret de sa majesté (1969) et Les diamants sont éternels (1971) ce qui signifierait que Bond serait en deuil (sa femme Tracy meurt à la fin d'Au service secret de sa majesté) au moment de rencontrer Vesper Lynd. Tarantino souligne que Brosnan aurait, selon lui, accepté car il avait déclaré quelques années plus tôt qu'il souhaitait jouer dans un James Bond qui serait réalisé par Tarantino. Il aurait ainsi pu incarner un James Bond plus sombre[3].

En avril 2004, Tarantino tente à nouveau de convaincre Wilson et Broccoli en disant qu'il propose de faire Casino Royale avec Brosnan ainsi qu'avec un faible budget et qu'il serait même prêt à situer l'histoire au 21e siècle. Malheureusement, une fois encore, le projet ne va pas aboutir.

En mai 2004, au festival de Cannes, Tarantino continue de parler de son projet et déclare qu'il a eu l'occasion de parler avec Brosnan et qu'il semble apprécier l'idée. Il ajoute également que pour la James Bond Girl, aurait bien envie de confier le rôle à l'actrice Uma Thurman qui était déjà apparue dans les films Pulp Fiction et Kill Bill, tous deux réalisés par Tarantino. Il se trouve justement que Thurman avait déclaré l'année précédente qu'elle aimerait bien interpréter une James Bond Girl[3].

La même année, Michael G. Wilson demande aux scénaristes Neal Purvis et Robert Wade de commencer l'écriture d'un scénario qui serait la nouvelle adaptation de Casino Royale et le cinquième film de James Bond dans lequel jouerait Pierce Brosnan. À la fin de celui-ci, Vesper devait se laisser tomber du haut d'un bâtiment en arrière en regardant directement dans les yeux de Bond qui poitait son pistolet sur elle[3].

En août 2004, Tarantino apparaît dans l'émission télévisée américaine Tonight Show with Jay Leno et parle longuement de son projet de réaliser un film de James Bond qui serait basé sur Casino Royale. Il va même jusqu'à préciser qu'il était celui qui alimentait beaucoup de rumeurs sur le choix du réalisateur du prochain film et que les fans devraient exprimer le fait qu'ils le veulent en tant que réalisateur. Finalement, le cinéaste confie qu'il a bien apprécié les trois derniers films de James Bond (Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999) et Meurs un autre jour) mais qu'ils étaient pour lui plutôt des parodies des "vrais" films de James Bond, son préféré étant Bons baisers de Russie (1963). Il a également démontré qu'il connaissait bien la saga tout en assurant qu'il ne montrait pas des litres et des litres de sang pour un James Bond, les films de Tarantino comportant souvent des scènes d'action d'une violence extrême[3].

Malheureusement, en octobre 2004, il y a plusieurs rumeurs selon lesquels Pierce Brosnan aurait été viré. Le 14 octobre, l'acteur confirme que Michael G. Wilson et Barbara Broccoli ne veulent plus de lui pour incarner James Bond et qu'ils voulaient apparemment "rajeunir" le personnage[3]. De plus, le mois suivant, Brosnan est interviewé par le journal New York Times et révèle que l'idée de Tarantino d'adapter Casino Royale a été rejetée par les producteurs qui n'ont pas étés ouverts à la discussion[3].

En février 2005, EON Productions révèle que le vingt-et-unième film de James Bond sera intitulé Casino Royale et qu'il sera réalisé par Martin Campbell qui avait déjà réalisé un autre James Bond, Goldeneye (1995). À ce moment-là, il est précisé qu'aucune décision n'a encore été prise concernant l'acteur qui incarna James Bond[3].

Notes

  • Nombreuses sont les personnes à affirmer que la présence de l'actrice Judi Dench dans le rôle de M compromet le procédé du reboot mais les plus grands fans de James Bond noteront que le véritable nom de M est Barbara Mawdsley dans les films de Pierce Brosnan alors qu'elle se nomme Olivia Mansfield dans les films de Daniel Craig. Cela prouve donc que Casino Royale ne présente aucune continuité avec les films précédents.
  • Il s'agit du tout premier film de la franchise dans lequel le personnage récurrent de Miss Moneypenny est absent. Ce personnage est également absent du film suivant, Quantum of Solace (2008), avant de faire son grand retour sous les traits de Naomie Harris dans Skyfall (2012).
  • C'est l'un des deux seuls films de la série (l'autre étant Au service secret de sa majesté (1969)) à recourir aux flashbacks.

Vidéos

Références

   

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