- "Salut minou."
- ― James Bond
Le chat de Blofeld est un chat turc angora aux yeux bleus qui appartient à Ernst Stavro Blofeld, fondateur et dirigeant de l'organisation criminelle du SPECTRE. Il est souvent assis sur les genoux de son maître et demeure le seul être, animal ou humain, pour lequel Blofeld manifeste une réelle affection. Bien que cela ne soit pas précisé dans les films, il s'agit probablement d'un matou.
Le chat est devenu une icône culturelle à part entière et un élément récurrent de la série de films (étant la marque de fabrique de Blofeld) ainsi que le seul personnage non humain à être apparu dans plus d'un film. Le nom du chat n'a jamais été mentionné dans les films mais le nom de l'"acteur félin" ayant joué l'animal dans ses premières apparitions était "Salomon", qui est plus ou moins accepté comme le nom de l'animal. Il a cependant été probablement joué par plusieurs félins tout au long de la série[1].
L'animal a fait sa première apparition dans Bons baisers de Russie (1963) et est depuis apparu dans tous les films mettant en scène Blofeld à l'exception de Mourir peut attendre (2021) mais en incluant le film hors-série Jamais plus jamais (1983). Il est également apparu dans le jeu-vidéo de 2004 GoldenEye : Au service du mal.
Dans les films[]
Le chat de Blofeld a fait ses premières apparitions aux côtés de son maître dans Bons baisers de Russie et Opération Tonnerre (1965) où il est caressé par Blofeld alors que celui-ci préside des réunions avec ses subalternes du SPECTRE. Dans ces deux films, le visage de l'énigmatique génie du crime n'est pas cadré et l'attention se porte alors plus sur l'animal assis sur ses genoux, de sorte que la caméra ait quelque chose à filmer. C'est également le cas dans On ne vit que deux fois (1967), jusqu'à ce que le visage de Blofeld soit enfin montré. Durant le tournage des scènes d'explosions dans la base volcanique du SPECTRE de ce film, le bruit était si assourdissant que le chat de Blofeld a pris peur et s'est perdu dans les décors immenses, ne réapparaissant que quelques jours plus tard[2]. L'acteur Donald Pleasence a également confié que le félin salissait son pantalon lorsqu'il était effrayé[3]. Certaines images du chat effrayé peuvent être visibles dans le résultat final. Le propriétaire réel de l'animal a alors intenté un procès à la production pour avoir traumatisé le félin et l'avoir rendu incapable de travailler à nouveau.
Le chat est ensuite réapparu dans Au service secret de Sa Majesté (1969), puis plusieurs félins ont été montrés dans Les diamants sont éternels (1971) car dans ce film, Blofeld emploie des doubles de sa personne qui sont identiques au point d'avoir chacun leur propre chat, une ruse qui embarrasse Bond dans une scène et amène l'espion à donner un coup de pied à un des chats pour le faire fuir vers son maître et tenter ainsi de savoir lequel est le vrai Blofeld, bien qu'il ne réussisse qu'à tuer un double. Il s'agit d'une scène controversée chez les défenseurs de l'animal[4]. Le chat est même montré durant le générique d'ouverture de ce film conçu par Maurice Binder.
Dans Rien que pour vos yeux (1981), un chat angora réapparaît sur les genoux d'un personnage supposé être Blofeld (il ne pouvait cette fois pas être nommé en raison de conflits juridiques mais la présence de l'animal est un des indices laissant penser que le personnage de cette scène est Blofeld). Le chat est abandonné à son sort par son maître avant sa mort présumée aux mains de Bond.
Après que la série ait connu un reboot en 2006 et que Blofeld et le SPECTRE aient été réintroduis dans 007 Spectre (2015), le chat apparaît brièvement dans la scène où Franz Oberhauser se révèle en fait être Blofeld face à un Bond captif. Selon une interview du réalisateur Sam Mendes, le chat survit à l'explosion monumentale de la base du SPECTRE qui s'ensuit[5], bien qu'il soit absent de Mourir peut attendre, qui demeure donc le seul film à mettre en scène Blofeld sans son chat.
Notes[]
- Le chat est un ajout spécifique des films car Blofeld n'avait pas de chat dans les romans originaux de Ian Fleming. Malgré cela, il a été repris dans Jamais plus jamais[6], qui se déroule pourtant dans une continuité alternative aux films d'EON Productions.
- Sans doute en référence au chat de Blofeld, une bande-dessinée de James Bond met en scène la fille de Blofeld avec un chat noir.
- Une référence au chat de Blofeld semble avoir été faite dans Permis de tuer (1989) où le baron de la drogue sud-américain Franz Sanchez possède un iguane qui porte un collier en diamants similaire à celui porté par le félin dans Les diamants sont éternels.
- Une autre scène de Permis de tuer semble par ailleurs jouer avec ce cliché car elle montre Bond être arrêté et conduit par des hommes armés à travers la maison d'Ernest Hemingway à Key West, en Floride, dans laquelle se trouve un homme entouré de nombreux chats jusqu'à ce que cette personne se révèle n'être que le supérieur furieux de Bond.
- La dernière référence en date au chat de Blofeld semble se trouver dans Mourir peut attendre dans laquelle le bioterroriste Lyutsifer Safin confronte Bond en étant assis et en caressant les cheveux de sa fille d'une manière similaire à Blofeld avec son félin.
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 https://www.quora.com/In-the-James-Bond-movies-whats-the-name-of-the-white-Persian-cat-by-Blofeld#:~:text=Solomon%20is%20the%20name%20of,Diamonds%20Are%20Forever%20(1971).
- ↑ Evin, Guillaume (2015). James Bond: L'encyclopédie 007. ISBN 275562227X
- ↑ https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Trivia/YouOnlyLiveTwice
- ↑ https://catsonfilm.net/2013/01/21/cat-of-the-day-093/
- ↑ https://www.commander007.net/2015/spectre-pst7/
- ↑ Chapman, James (2007). Licence to Thrill: A Cultural History of the James Bond Films. London/New York City: Cinema and Society. ISBN 1845115155