- "Regardez ! Notre physicienne nucléaire. Inutile, les hommes ne la branchent pas."
- ― Le colonel Akakievich présentant Christmas Jones à James Bond.
Le Dr. Christmas Jones est une physicienne nucléaire américaine employée par l'Agence internationale de démantèlement. Son rôle consiste à désamorcer des ogives atomiques dans l'ex-URSS et elle est une des rares personnes capables de désarmer un tel dispositif.
Extrêmement ingénieuse et qualifiée malgré son air juvénile et son jeune âge, Christmas Jones est une scientifique pleine de ressources et prête à démontrer son expertise lors de situations de haut vol relatives à la science. Malgré son tempérament professionnel, c'est aussi une belle jeune femme souvent vêtue de tenues légères au point que certains hommes la croient exhibitionniste[1]. En outre, son prénom ne semble pas lui déplaire mais elle est fatiguée d'entendre les blagues qui en découlent.
Dans le film[]
Rencontre avec James Bond[]
- Christmas Jones: "Donc espion britannique, n'est-ce pas ? Et vous vous appelez ?"
- James Bond: "Je m'appelle Bond, James Bond."
- ―Christmas Jones et James Bond[src]
Vers décembre 1999[2][3], Christmas Jones travaille dans un centre expérimental nucléaire soviétique au Kazakhstan où elle participe au désarmement de missiles balistiques intercontinentaux en étant protégée par le colonel Akakievich et son détachement. Ce dernier présente la physicienne à l'agent du MI6 James Bond, qui opère alors sous l'identité du chercheur nucléaire Mikhail Arkov pour enquêter sur la présence du terroriste Renard dans le silo. Lorsqu'elle donne son nom à l'espion, Jones anticipe une blague de sa part sur son prénom et l'averti de ne pas faire de remarque à ce sujet. Durant cette première entrevue, la jeune femme traite 007 avec un mélange de méfiance et de léger mépris, peu convaincue par sa tromperie, bien qu'elle lui donne l'autorisation de descendre dans le silo à missiles.
Alors que Bond confronte Renard, ayant remarqué que les complices de l'anarchiste ont retiré une carte de localisation GPS et une grosse quantité de plutonium de qualité militaire à l'un des dispositifs nucléaires, Jones réalise que le prétendu scientifique est un imposteur et descend dans le bunker avec Akakievich et ses hommes pour le confondre ; alors qu'il tient Renard en respect, elle souligne une incohérence entre l'apparence de Bond et son âge tel qu'indiqué sur la carte d'identité volée à Arkov. Akakievich somme alors à Bond de se rendre, permettant à Renard de se libérer de son emprise et d'ouvrir le feu sur le colonel et son équipe. Épargnés par les tirs, Bond et Jones se mettent à couvert et un homme de Renard tente de les enfermer dans le silo pour couvrir la fuite de leur patron. Lorsque la jeune femme l'interroge sur son identité, 007 répond simplement qu'il travaille pour le gouvernement britannique.
Alors que l'Anglais se glisse à travers une porte juste avant que celle-ci ne se referme, Jones se serre de câbles électriques et d'un panneau de contrôle pour rouvrir la porte avant de refermer celle-ci pour tenter d'obstruer l'explosion d'une bombe enclenchée par Renard. Bond et elle se servent ensuite d'un ascenseur pour échapper de justesse à l'explosion du silo. Une fois à l'extérieur, Jones espère pouvoir retracer le signal de la bombe volée mais Bond lui indique la carte de localisation qu'il a subtilisée aux hommes de Renard durant la fusillade, ce qui signifie que le plutonium ne peut être pisté.
Enquête sur l'oléoduc d'Elektra King[]
- Christmas Jones: "Une minute, vous avez vraiment l'intention de faire ce que je crois ?"
- James Bond: "Que me faut-il pour désamorcer une bombe atomique ?"
- Christmas Jones: "Moi."
- ―Christmas Jones et James Bond[src]
Après être rentrée en Azerbaïdjan avec Bond[1], Jones retrouve le commander au centre de contrôle de l'oléoduc de la magnate du pétrole Elektra King de la société King Industries pour enquêter sur la présence d'une bombe supposément placée dans le pipeline par Renard. Lorsque James réalise où se trouve la bombe, Jones l'accompagne lorsqu'il se rend à l'intérieur de l'oléoduc car elle seule est capable de désamorcer une ogive nucléaire. Le duo trouve bientôt la bombe attachée à une plate-forme d'inspection qui se dirige vers le terminal pétrolier. Cependant, Jones découvre que le dispositif ne contient pas suffisamment de plutonium pour en faire une bombe nucléaire et malgré ses protestations, Bond insiste pour qu'ils laissent la charge exploser. Il entraîne alors le docteur hors de la plate-forme juste avant la détonation, qui ravage une grande partie de l'oléoduc. Lorsque Jones le réprimande alors qu'ils s'extirpent des décombres, Bond lui fait part de sa théorie selon laquelle Elektra serait de mèche avec Renard et que le fait d'attenter contre son propre oléoduc l'innocente et dissimule le vol du plutonium. Alors que Christmas comprend que quelque chose s'est passé entre 007 et Elektra, l'agent secret est informé par son collègue Charles Robinson que sa supérieure M a été enlevée par Elektra. Bond décide donc de suivre une piste auprès de l'homme d'affaires véreux Valentin Zukovsky.
Interrogatoire de Zukovsky[]
- "Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entrée ici ? Je vais appeler la sécurité... et la féliciter ! Un verre ?"
- ― Zukovsky trouvant Jones dans son usine de caviar.
Une fois à l'usine de caviar de Zukovsky dans la mer Caspienne, Jones distrait l'ancien agent du KGB en adoptant une pose sexy sur un canapé pendant que Bond commence à interroger ce dernier. Alors que Zukovsky jure ne rien savoir à propos du vol de la bombe, le complexe est attaqué par des hélicoptères équipés de scies envoyés par Elektra. Une fois les appareils détruits, Zukovsky se retrouve piégé dans son propre caviar et avoue que son neveu, le capitaine Nikolaï de la marine russe, est censé mettre un sous-marin à la disposition d'Elektra et de Renard deux jours plus tard à Istanbul, en Turquie.
Investigations à Istanbul et capture[]
- "Beau petit loup ! Vous l'avez eue elle aussi ?"
- ― Elektra commentant la beauté de Jones.
À Istanbul, Jones, Bond et Zukovsky poursuivent leurs investigations dans la planque du FSB où ils établissent que Renard prévoit d'insérer le plutonium volé dans le réacteur du sous-marin. L'explosion nucléaire qui en résulterait détruirait Istanbul et saboterait un oléoduc russe concurrent de celui d'Elektra dans le Bosphore, permettant à cette dernière d'augmenter considérablement la valeur de son propre pétrole. Les opérateurs radio de la base détectent ensuite un signal transmis par M grâce à la carte de localisation GPS que Bond lui a remis, ce qui leur permet de localiser la base des opérations d'Elektra et de Renard dans la Maiden's Tower, à l'entrée sud du détroit du Bosphore. Cependant, avant qu'ils ne puissent s'y rendre, M. Bull, l'homme de main fourbe de Zukovsky, dépose une mallette piégée dans la planque. L'explosion qui en résulte laisse Zukovsky pour mort et permet à Bull et à d'autres sbires (dont Gabor, le garde du corps d'Elektra) de capturer Bond et Jones et de les conduire face à Elektra dans la Maiden's Tower. La mondaine suffisante ordonne alors à ce que Jones soit livrée à Renard à bord du sous-marin (non sans avoir commenté la beauté de cette dernière) et entreprend de malmener 007 avec une chaise de torture antique.
Péripéties finales à bord du sous-marin et réussite[]
- "Vous croyez que je vous avais oublié ?"
- ― Bond libérant Jones.
Ayant été libéré par Zukovsky (toujours vivant), Bond délivre à son tour M avant de tuer Elektra. N'ayant pas pu persuader la femme fatale de mettre un terme à ses machinations, il monte à bord du sous-marin en immersion afin d'arrêter Renard. Libérant Jones de l'écoutille où elle était détenue, Bond emmène l'Américaine jusqu'au poste de pilotage et sabote involontairement les commandes lors d'une fusillade avec les sbires de Renard, faisant plonger le sous-marin au fond du Bosphore. Lorsque le bâtiment touche le fond de la mer, sa coque se rompt et l'eau s'y engouffre. Alors qu'ils sont piégés par l'inondation, Jones et Bond mettent au point un stratagème permettant à l'espion de rejoindre et d'affronter Renard dans la salle des réacteurs tout en sauvant sa partenaire de la noyade. Finalement, bien que Bond parvienne à tuer Renard, celui-ci a pu surcharger le réacteur avec le plutonium, et le sous-marin est désormais sur le point d'exploser. Christmas et James parviennent néanmoins à réchapper du vaisseau par l'un de ses lance-torpilles juste avant que celui-ci n'explose sous l'eau en toute sécurité. Une fois à la surface de la mer, le duo attire l'attention de touristes dans un bateau.
Conclusion[]
- James Bond: "Je me suis trompé à votre sujet."
- Christmas Jones: "Ah oui ? Et en quoi ?"
- James Bond: "Je croyais que Noël n'arrivait qu'une fois à l'an."
- ―James Bond et Christmas Jones[src]
Suite au succès de leur mission, Jones et Bond fêtent Noël en Turquie, avec en point d'orgue une liaison romantique qui est involontairement espionnée par le MI6, à l'aide d'un nouveau capteur corporel conçu par R. Celui-ci éteint rapidement le dispositif et ment à M en disant qu'il s'agit d'une erreur probablement causée par "une manifestation précoce du bug de l'an 2000."
Production[]
Christmas Jones est la protagoniste secondaire dans le film de James Bond de 1999 Le monde ne suffit pas, le dix-neuvième volet de la série d'EON Productions. Elle a été interprétée par l'actrice, personnalité de la télévision et ancienne mannequin américaine Denise Richards, qui a été doublée dans la version française par la comédienne Isabelle Langlois.
Le personnage de Jones a été écrit à l'origine comme une enquêtrice d'assurance franco-polynésienne, mais le studio a insisté pour changer sa nationalité lorsque l'actrice française Sophie Marceau a été choisie pour le rôle d'Elektra King[4]. Dans le premier script de Neal Purvis et Robert Wade, le colonel Akakievich et elle ne rejoignaient pas Bond dans le bunker du centre nucléaire ; ils ne retrouvaient l'espion qu'après la fusillade face aux hommes de Renard. Ensuite, lorsque Bond quittait brusquement une réunion pour suivre une piste, Jones le faisait surveiller par un ex-petit-ami à l'aide d'un satellite avant de le suivre jusqu'à l'usine de caviar de Valentin Zukovsky. Cette scène était précédée de celle de la bombe dans l'oléoduc d'Elektra. Après avoir enquêté dans une usine de colorant à Istanbul, ils étaient capturés par Gabor et d'autres sbires et emmenés face à Elektra dans un temple. Comme dans le film, Jones était ensuite livrée à Renard dans le sous-marin. La confrontation finale à bord du vaisseau se déroulait en grande partie comme dans le film, si ce n'est que Jones et Bond étaient repêchés par la marine et non pas par des touristes[5].
Pour incarner Jones, le réalisateur Michael Apted souhaitait une actrice américaine de la génération X, jeune et dynamique, âgée d'une vingtaine d'années, capable d'apporter un flair insolent et une attitude de garçon manqué pour contraster avec la beauté du personnage[6]. La production a fait passer des auditions à l'actrice américaine Tiffani Thiessen pour ce rôle[7] ainsi qu'à l'actrice canadienne Natasha Henstridge, cette dernière ayant perdu face à Denise Richards car elle venait d'avoir un enfant au moment des tests[8].
Denise Richards a par la suite rapporté que l'expérience de ce tournage n'a pas été agréable pour elle, affirmant que Michael Apted n'a fait aucun effort pour instaurer une quelconque camaraderie sur le plateau ou pour lui donner des directives, et qu'elle s'est donc sentie très seule et non désirable[9].
Lors de la première mondiale de Le monde ne suffit pas le 8 novembre 1999, la MGM a signé un partenariat marketing avec MTV, principalement pour les jeunes américains, qui étaient supposés considérer Bond comme "un agent des services secrets à l'ancienne". En conséquence, MTV a diffusé plus de 100 heures de programmes liés à la saga immédiatement après la sortie du film, la plupart étant présentés par Denise Richards. Observant la stratégie marketing de la MGM, un commentateur a noté que "ce qui compte, c'est que Richards a le pouvoir magnétique d'attirer ces jeunes hommes américains que la MGM est si désireuse d'atteindre"[10].
Apparitions dans d'autres médias []
Le monde ne suffit pas (roman)[]
Jones est également apparue dans l'adaptation en roman du film par l'auteur américain Raymond Benson, publiée à l'époque de la sortie du film, dans laquelle elle tient un rôle sensiblement similaire à celui du film.
James Bond 007 : Le monde ne suffit pas[]
La James Bond Girl est ensuite apparue dans l'adaptation en jeu-vidéo du film où elle a à nouveau l'apparence de Denise Richards mais a été doublée par Caron Pascoe. Dans la variante Nintendo 64 du jeu, elle rencontre une fois de plus Bond au Kazakhstan et comme dans le script original, la scientifique ne le rejoint pas dans le bunker lorsqu'il confronte Renard. Elle est ensuite délivrée par le commander à bord du sous-marin et vit une histoire d'amour avec lui une fois leur mission accomplie.
007 : Nightfire[]
Jones fait également partie des personnages de la licence à être disponibles dans le mode multijoueur du jeu 007 : Nightfire (2002), bien que l'intrigue de ce jeu soit sans rapport avec Le monde ne suffit pas. Il en va de même pour Elektra et Renard. Pour déverrouiller le personnage, il suffit d'entrer le code "NUCLEAR"[11].
Images[]
Notes[]
- Le personnage de Christmas Jones est largement critiqué par les spectateurs et figure régulièrement en tête des classements des pires James Bond Girls[12][13], principalement à cause du manque de crédibilité de Denise Richards[14][15], qui est censée incarner une physicienne nucléaire alors qu'elle n'avait que 28 ans à l'époque du film. L'actrice a cependant déclaré à la BBC News que "les rôles féminins sont maintenant beaucoup plus évolués - il ne s'agit plus que d'être dans les bras de Bond. Christmas est forte, intelligente et impertinente et il y a une surenchère et un badinage intelligent entre elle et James Bond"[16].
- Jones est bilingue car en plus de l'anglais, elle a parlé quelques mots en russe avec Bond lorsqu'il se faisait passer pour le Dr. Arkov.
- Elle arbore un tatouage représentant la colombe et la branche d'olivier, symbole de la paix mondiale, sur son ventre. Le tatouage est mis en évidence sur l'affiche américaine du film et on l'aperçoit brièvement lorsque Jones enlève sa combinaison antiradiations sur le site d'essai du Kazakhstan où elle rencontre Bond pour la première fois. Le tatouage est un détail subtil servant à définir Jones comme une jeune scientifique idéaliste de la génération X qui a spécifiquement cherché à travailler pour l'Agence internationale de démantèlement (IDA)[6].
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Benson, Raymond (1999). Le monde ne suffit pas. ISBN 2738659381
- ↑ (1999). Le monde ne suffit pas (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. Le reçu est daté du 15 novembre 1999 (à 23 min 46 sec).
- ↑ (1999). Le monde ne suffit pas (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. "Pour moi, c'est une manifestation précoce du bug de l'an 2000." (à 2 h 03 min 57 sec).
- ↑ Field, Matthew; Chowdhury, Ajay (2015). Some Kind of Hero : 007 : the Remarkable Story of the James Bond Films. Stroud, Gloucestershire : The History Press Ltd. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.
- ↑ http://www.commander007.net/2015/09/monde-ne-suffit-scripts-originaux/
- ↑ 6,0 et 6,1 https://www.imdb.com/title/tt0143145/trivia/?item=tr5733901
- ↑ https://www.hollywood.com/celebrities/tiffani-thiessen-almost-played-the-worst-bond-girl-ever-60230815/
- ↑ https://www.contactmusic.com/natasha-henstridge/news/natasha-henstridge-lost-bond-girl-role-to-denise-richards_5016558
- ↑ Richards, Denise (2011). The Real Girl Next Door. Gallery Books. ISBN 1451633211
- ↑ http://news.bbc.co.uk/2/hi/special_report/1999/11/99/shaken_not_stirred/525210.stm
- ↑ https://gamefaqs.gamespot.com/gamecube/561313-007-nightfire/faqs/21420
- ↑ https://ew.com/article/2006/11/13/countdown-10-worst-bond-girls/
- ↑ https://www.thethings.com/james-bond-girls-worst-ever/
- ↑ https://www.washingtonpost.com/wp-srv/entertainment/movies/reviews/worldisnotenoughhowe.htm
- ↑ Lisanti, Tom; Paul, Louis (2002). Film Fatales: Women in Espionage Films and Television, 1962–1973. Jefferson, NC: McFarland & Co. ISBN 0786411945
- ↑ http://news.bbc.co.uk/2/hi/special_report/1999/11/99/shaken_not_stirred/523329.stm