James Bond
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James Bond
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Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies en version originale) est un film d'espionnage et d'action américano-britannique sorti au cinéma en fin d'année 1997, réalisé par le cinéaste britanno-canadien Roger Spottiswoode et produit par les Américains Michael G. Wilson et Barbara Broccoli. C'est le dix-huitième volet des aventures du célèbre agent secret James Bond produites par la société EON Productions. Le personnage est d'ailleurs incarné pour la deuxième fois par l'acteur irlando-américain Pierce Brosnan. Dans les rôles secondaires, il y a l'antagoniste principal, Elliot Carver, qui est incarné par l'acteur britannique Jonathan Pryce, l'espionne chinoise Wai Lin, interprétée par Michelle Yeoh, le coriace Stamper, incarné par l'acteur allemand Götz Otto ou encore l'épouse de Carver, Paris, jouée par Teri Hatcher. Pour ce qui est de l'équipe du MI6, Judi Dench, Desmond Llewelyn et Samantha Bond reprennent leurs rôles respectifs de M, Q et Miss Moneypenny.

Le film est dédié à Albert R. Broccoli, le producteur des seize premiers James Bond, qui est décidé quelques mois après la sortie de Goldeneye (1995), le film précédent. Il a par ailleurs fait l'objet d'une adaptation en roman par l'écrivain américain Raymond Benson mais également d'une autre en jeu-vidéo.

Synopsis

Un navire britannique détourné, un encodeur GSP volé, un magnat de la presse fou, un général chinois corrompu...Il est grand temps de mettre de l'ordre dans tout ça. Un homme enfile son smoking, s'équipe d'un Walther P99 et passe à l'action...

Distribution

Production

Génèse du projet

En 1995, alors que les sociétés de production et de distribution américaines Metro Goldwyn Mayer et United Artists sont encore en train de produire le film Goldeneye (1995), le dix-septième opus de la saga James Bond, le cinéaste Jeff Kleeman, un des membres de ces studios chargés des films de la saga, commence à imaginer la trame narrative de la potentielle suite de ce film. Ce dernier était un grand fan de l'écrivain américain Donald E. Westlake et le contacte alors pour l'inviter à écrire Bond 18. Intéressé par la proposition, Westlake se met au travail et décide que l'histoire tournera autour d'un hacker qui serait lié financièrement avec le Tiers-Monde et dont le plan serait de détruire le système économique des pays "riches". Apparemment, la séquence de pré-générique devait mettre en scène James Bond qui infiltrait un château (peut-être hanté) avant de s'en échapper avec un ballon géant et de rencontrer une fille qui se révèlait être sa nièce. Cependant, cette histoire ne va pas être gardée car Kleeman informe Westlake que le film Goldeneye comporte déjà une histoire avec des hackers qui cherchent à piller la banque d'Angleterre. Cela pousse le scénariste à imaginer un nouvel antagoniste nommé Hugo Goodbread (peut-être un mélange des noms d'Hugo Drax et d'Holly Goodhead, personnages de Moonraker (1979)) qui posséderait un satellite capable de détruire les récoltes agricoles de l'Ouest. Cependant, cette idée est elle aussi rejetée (apparemment parce qu'elle aurait été trop chère) et Westlake imagine donc deux autres scénarios dont l'histoire a un lien avec la rétrocession de Hong Kong à la Chine. L'idée de Hong Kong ne semblait pas très facile à comprendre selon les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, qui voulaient plutôt imaginer une intrigue autour d'une bombe atomique mais Westlake n'a pas approuvé cela et a même décidé de quitter le projet[2].

Suite à son départ, le scénariste et humoriste américain Bruce Feirstein, qui avait déjà travaillé sur Goldeneye, est amené à lui succéder dans la rédaction du script initial. Ce dernier décide de s'inspirer de sa propre existence en tant que journaliste et affirme écrire "quelque chose qui est ancré dans un cauchemar de la réalité". Pendant ce temps, Wilson et Broccoli se révèlent incapables de convaincre le Néo-Zélandais Martin Campbell, réalisateur de Goldeneye, de rempiler (celui-ci ne voulant apparemment pas réaliser deux films de James Bond d'affilé) et choisissent le cinéaste britanno-canadien Roger Spottiswoode en septembre 1996. Le réalisateur, après un mois de travail, convainc EON Productions et United Artists d'envoyer pas moins de sept scénaristes hollywoodiens à Londres dans le cadre de réecritures du script de Feirstein. Finalement, c'est un certain Nicholas Meyer, un ami proche de Spottiswoode, qui est désigné pour faire le travail[1]. Les scénaristes Dan Petrie, Jr. et David Campbell Wilson ont également travaillés sur le scénario avant que Feirstein ne soit amené à le conclure.

Cependant, le scénario aura subi de nombreuses réécritures, à tel point qu'il n'était pas prêt pour le tournage. C'est du moins ce qu'a déclaré Wilson, alors que Pierce Brosnan a dit : "Nous avions un scénario qui ne fonctionnait pas dans certaines régions". Il a également été rapporté que Feirstein a dû le réécrire deux semaines avant le début du tournage et que les acteurs Jonathan Pryce (Elliot Carver) et Teri Hatcher (Paris Carver) n'étaient pas satisfaits de leurs rôles ce qui a entraîné d'autres réécritures.

Tournage

La seconde équipe du film débute le tournage sous la direction du cinéaste américain Vic Armstrong le 18 janvier 1997 à Peyresoudre, dans les Hautes-Pyrénées, en France, avec la séquence de pré-générique (qui se déroule à la frontière russe dans l'histoire). Ce n'est que le 1 avril 1997 que l'équipe principale débute le tournage.

Produits dérivés

Demain ne meurt jamais, tout comme Goldeneye, a fait l'objet d'une adaptation en roman. Ecrite par l'écrivain américain Raymond Benson, celle-ci est assez fidèle à l'histoire d'origine mais comporte quelques différences et ajouts.

En 1999, le film a également été adapté en jeu-vidéo.

Notes

  • Selon une estimation, un total de 197 personnages meurent dans ce film. Il s'agit du record de la franchise.
  • L'un des scénarios écrits par Donald Westlake pour le film a inspiré un roman, Forever and a death, qui n'a été publié qu'en juin 2017[2].

Images

Vidéos

Références

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