James Bond
James Bond
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James Bond
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Pour les autres personnages de ce nom, voir Francisco Scaramanga.

"Voyez-vous, monsieur Bond, j'ai toujours cru que j'adorais les animaux, et puis j'ai découvert que tuer des gens me plaisait davantage."
― Francisco Scaramanga décrivant son plaisir sadique à James Bond.[src]

Francisco Scaramanga est un ressortissant britannique né dans un cirque ambulant. Son père, un expatrié cubain, était le maître de cérémonie, et sa mère britannique était une charmeuse de serpents. À l'âge de 10 ans, Scaramanga travaillait au cirque comme tireur au pistolet de cire. Il s'est alors découvert une fascination pour les armes à feu et le meurtre en tuant un gardien abusif qui avait tué un éléphant mâle d'Afrique, son seul ami à l'époque.

À 15 ans, Scaramanga a quitté le cirque et est devenu "un flingueur aux petits pieds" à Rio de Janeiro, avant d'être recruté et formé par le KGB en Europe. Lassé de mener une vie de tueur à gages sous-payé et surchargé, il a démissionné à la fin des années 1950 pour devenir un assassin indépendant facturant 1 000 000 $ par contrat (faisant de lui le tueur le plus cher du monde). Scaramanga s'est finalement forgé une grande réputation dans le monde souterrain, étant tristement célèbre pour se servir d'un pistolet d'or assemblé à partir de quatre objets apparemment inoffensifs : un stylo-plume, un briquet, un étui à cigarettes et un bouton de manchette, ce qui lui permet de dissimuler facilement l’arme. Cela lui a valu le surnom de "l'homme au pistolet d'or" et il est craint pour ne jamais manquer sa cible. Son pistolet et ses munitions, également en or, ont été conçues par Lazar[1][2], un artisan armurier vivant à Macao. Son approche furtive et méthodique de son travail lui a permis de conserver son anonymat, de sorte que le MI6 ne possède aucune photographie de lui mais a connaissance de la particularité anatomique qui le distingue : un troisième téton (un signe d'immortalité selon certaines superstitions). Parmi les victimes de Scaramanga se trouve Bill Fairbanks, l'agent 002 du MI6, qu'il a tué à Beyrouth, au Liban, en 1969, en compagnie de sa maîtresse, Saida.

Dans les années 1970, Scaramanga est au sommet de sa carrière de criminel et mène une vie confortable grâce aux sommes exorbitantes qu'il touche pour mener à bien ses assassinats. Il vit dans un repaire luxueux sur une île quelque part au large de la côte sud-est de la Chine (apparemment dans le cadre d'un accord avec les Chinois pour exécuter des assassinats en leur nom en retour). Un homme solitaire, Scaramanga est accompagné uniquement de sa compagne, Andrea Anders, de son domestique et assistant, Tric-Trac, et de son mécanicien, Kra, chargé de l'entretien et de la sécurité de son antre. En parallèle de ses assassinats, il a investi une partie de sa fortune dans la recherche et le développement de technologies de pointe qui rivalisent avec celles conçues par la section Q du MI6, notamment une voiture capable de se transformer en avion et un canon laser fonctionnant à l'énergie solaire. L'assassin possède également une jonque automatisée qui comprend un bar richement approvisionné. Scaramanga a également un étrange accord avec Tric-Trac, dans le cadre duquel il autorise son valet à engager des malfrats pour tenter de le tuer sur son île (car le fait d'opposer ses compétences à d'autres tireurs lui permet de se maintenir en forme entre deux contrats) et a promis de léguer tous ses biens à son acolyte si l'un d'eux réussissait à le tuer. Néanmoins, Scaramanga, arrogant au vue de ses capacités, estime que les malfaiteurs qu'il affronte ne sont pas à son niveau et rêve de défier et de tuer l'agent du MI6 James Bond pour prouver son talent au monde, éprouvant un profond respect pour l'espion anglais, au point de le considérer comme le seul adversaire à son niveau.

En tant qu'assassin professionnel de grande renommée, Francisco Scaramanga est un homme impitoyable et sadique qui tue pour le plaisir et se délecte du frisson ressenti au moment de "chasser" ses proies. Lorsqu'il s'apprête à exécuter une cible, il adopte une attitude froide et effrayante qui pourrait déstabiliser même les tireurs les plus aguerris comme Bond lui-même. Intolérant à la trahison et n'appréciant guère être pris de haut par d'autres personnes, Scaramanga ne serait pas au-dessus d'éliminer ses propres employeurs s'ils ne vont pas dans son sens. Son mode de vie et son comportement ont amené Andrea Anders à le détester et à le voir comme "un monstre", si bien qu'elle espère que 007 finira par le tuer, consciente que quitter l'homme au pistolet d'or ne servirait qu'à faire d'elle sa prochaine cible.

Néanmoins, malgré son travail de tueur, Scaramanga cache une nature véritablement affable, détendue, suave et raffinée, pouvant même adopter les manières et la diction d'un parfait gentleman du moment qu'on ne le contrarie pas. Il a également un sens de l'humour sardonique et quelque peu infantile, ayant l'habitude de sortir des phrases d'accroche pleine d'esprit après avoir accompli certains méfaits ou de plaisanter à l'égard de la gente féminine. De plus, lorsqu'il emploie ses armes technologiques, Scaramanga s'amuse clairement comme un enfant avec des jouets.

Tout cela implique que Francisco Scaramanga mérite largement sa réputation et son surnom de "l'homme au pistolet d'or", même s'il peut s'avérer être véritablement charmant lorsqu'il ne tue pas.

Dans le film[]

Duel contre Rodney[]

Tric-Trac: "C'est notre plus beau coup, n'est-ce pas ?"
Scaramanga: "Pas mal, pas mal du tout. Mais il faudra que tu te surpasses si tu veux toucher mes primes."
Tric-Trac: "Alors c'est vous que j'aurais. Et je serais heureux d'hériter de vos biens."
Scaramanga: "Je t'adore mais tu es parfois tuant."
―Tric-Trac et Francisco Scaramanga après que Rodney ait été tué.[src]
Scaramanga confronté à Rodney

Scaramanga étant confronté à Rodney dans le salon de son manoir.

Un jour de 1974, après s'être prélassé à la plage de son île avec Andrea Anders, Francisco Scaramanga est confronté à Rodney, un gangster engagé par Tric-Trac pour le tuer, en entrant dans le salon de son manoir. Tout en fuyant les coups de feu du truand, l'homme au pistolet d'or se rend compte que Tric-Trac a verrouillé sa cache d'armes et caché son pistolet d'or, à l'amusement du gouvernant, qui contrôle les dispositifs du vaste labyrinthe dans lequel se déroule le duel tout en riant aux dépens de son maître. Scaramanga retrouve finalement son arme de prédilection dans la salle des miroirs du parc d'attractions morbide et parvient à le récupérer en ayant activé une glissière sur des escaliers (afin d'échapper aux tirs de Rodney) avant de tuer l'intrus imprécis d'une balle dans la tête. Alors que Tric-Trac le félicite pour sa performance et récupère l'acompte qu'il avait remis à Rodney, Scaramanga lance à son sous-fifre qu'il devra engager des adversaires plus coriaces s'il compte hériter de ses biens. Le tueur à gages triomphant détruit ensuite les doigts d'un mannequin grandeur nature à l'effigie de James Bond avec des tirs à cadence rapide d'une autre arme.

Prise de contrôle de la technologie solaire[]

Hai Fat: "Bond ignore que vous êtes à Bangkok. Il ne vous a jamais vu, mais il me connaît, moi. C'est là le problème."
Scaramanga: "Aucun problème. [Il pointe son arme sur Hai Fat et le tue]"
―Dernier échange entre Hai Fat et Francisco Scaramanga[src]

Alors que Bond part à la recherche de Scaramanga après qu'Anders ait envoyé au MI6 une balle en or gravée du matricule "007 (laissant entendre que le tueur redouté projette d'éliminer l'espion anglais), l'assassin s'apprête à exécuter un nouveau contrat pour son commanditaire actuel, le riche industriel Hai Fat, en tuant leur associé commun, Gibson. Ce dernier, un expert en énergie solaire, a participé à la construction d'une centrale solaire sur l'île de Scaramanga et a prévu de rentrer en Grande-Bretagne pour négocier son immunité en échange du Solex Agitateur, un composant essentiel de la centrale. Cependant, Hai Fat et Gibson ignorent tous deux que Scaramanga a ses propres ambitions vis-à-vis de la centrale.

Scaramanga chez Hai Fat

Scaramanga espionnant Bond chez Hai Fat.

Après avoir fait l'amour avec Anders dans sa jonque (son habitude avant chaque meurtre), Scaramanga assassine Gibson d'une balle de son pistolet d'or, après que le scientifique véreux ait rencontré le lieutenant Hip, son contact du MI6, dans un club de strip-tease à Hong Kong. Conformément aux ordres de Hai Fat, le Solex est ensuite volé sur la scène de crime par Tric-Trac, puis Scaramanga remet le dispositif à son commanditaire lors d'une visite dans sa demeure à Bangkok. Cependant, l'étau se resserre autour de l'homme d'affaires puisque Bond, témoin du meurtre de Gibson, rencontre Hai Fat en se faisant passer pour Scaramanga, persuadé que les deux associés ne se sont jamais rencontrés en personne, ignorant donc que l'ancien agent du KGB est également dans la demeure de l'homme d'affaires. Hai Fat étant conscient de l'identité de l'espion, 007 tombe dans une embuscade tendue par Tric-Trac et est conduit dans l'école d'arts martiaux du milliardaire où il est censé affronter des élèves à mort.

Ayant eu vent de l'évasion ultérieure de Bond de cette école, Scaramanga reproche à son employeur d'avoir sous-estimé leur ennemi. Craignant d'être compromis par la tournure désavantageuse de la situation, Hai Fat prévoit de fuir et confie naïvement le Solex à l'assassin tout en lui rappelant avec suffisance sa position subalterne dans leur partenariat. Offensé par les sermons méprisants de son patron et ayant décidé de prendre les choses en main, Scaramanga tue Hai Fat, ce qui lui permet de prendre le contrôle de sa société et de la centrale solaire de son île en plus du Solex. L'assassin avide prévoit de revendre ces technologies au plus offrant, une action qui pourrait s'avérer bénéfique au vue des préoccupations mondiales liées à la crise énergétique en cours. Scaramanga est prêt à vendre cette technologie à quiconque paiera un prix suffisamment élevé, qu'il s'agisse d'un gouvernement, d'un terroriste, d'un industriel ou de n'importe qui d'autre.

Meurtre d'Anders et première rencontre avec Bond[]

Scaramanga: "Je me nomme Scaramanga, Francisco Scaramanga. Je vous connais, encore que je doute que nous eussions dû faire connaissance. C'est pour moi un très grand plaisir, monsieur Bond, je le dois à Mlle Anders."
James Bond: "Étrange façon de montrer votre gratitude."
―Scaramanga rencontrant Bond de manière formelle.[src]
Scaramanga rencontrant Bond

Scaramanga rencontrant Bond de manière formelle.

Le lendemain soir, Scaramanga se rend compte par un moyen inconnu qu'Anders l'a trahi en étant allé voir Bond dans sa chambre d'hôtel pour demander à ce qu'il tue l'homme au pistolet d'or en échange de lui fournir le Solex. En sachant que le binôme a planifié une rencontre lors d'un match de kick-boxing où Anders a prévu de remettre le Solex à 007, Scaramanga tue discrètement son amante infidèle d'une balle dans la poitrine et fouille le sac à main de la défunte sans réussir à trouver le Solex, qui est tombé sous son siège. Lorsque Bond arrive au point de rendez-vous et cherche le Solex, Scaramanga s'assied avec désinvolture à côté de son grand ennemi et se présente formellement à lui alors que Tric-Trac le tient en respect. Débutant un monologue pour évoquer sa jeunesse marquante dans le monde du cirque ainsi que sa fascination pour les armes à feu et le meurtre, le tueur présomptueux ne remarque pas que l'agent du MI6 parvient à récupérer le Solex et à le confier au lieutenant Hip, déguisé en vendeur de cacahuètes, qui transmet à son tour le dispositif à leur collègue, Mary Bonne-Nuit.

Scaramanga et Tric-Trac durant la course-poursuite

Scaramanga et Tric-Trac étant poursuivis par Bond.

Déclarant ne rien avoir contre Bond du moment qu'il ne le suit pas, Scaramanga sort du stade les mains vides et trouve Bonne-Nuit en train de placer un mouchard dans sa voiture. D'un geste fluide, l'assassin pousse l'espionne maladroite dans son coffre et la capture (peut-être dans l'optique d'en faire sa nouvelle maîtresse). Témoin de la fuite de l'antagoniste, Bond le poursuit au volant d'une voiture volée avec le shérif J.W. Pepper comme passager. Durant la course-poursuite, Scaramanga démontre des compétences de conducteur rivalisant avec celles de Bond et parvient à atteindre un hangar où Tric-Trac et lui transforment leur voiture en avion, ce qui leur permet d'échapper à leurs poursuivants avec Bonne-Nuit et le Solex. De retour à son île, le tueur oblige son otage à ne porter rien d'autre qu'un bikini, apparemment afin de s'assurer qu'elle ne dissimule pas d'arme. Il la laisse en revanche se promener sur son île comme bon lui semble en estimant qu'elle n'a aucune échappatoire.

Une "Bataille de Titans"[]

Scaramanga: "Voyez-vous, monsieur Bond, je suis comme tout grand artiste, obsédé à l'idée de créer une véritable pièce de musée, je veux prouver mon talent au monde : le duel à mort avec 007. Mano a mano. Face à face. Voilà mon chef d'œuvre !"
James Bond: "Et après ? Vous l'empaillerez et le présenterez au-dessus de votre cheminée de pierre ?"
Scaramanga: "Ce serait amusant certes, mais je voyais cela dans une optique plus vaste. Un duel, une bataille de titans. Mon pistolet d'or contre votre Walther PPK. Un combat avec armes égales et chances égales."
James Bond: "Six balles chez moi, une chez vous ?"
Scaramanga: "Une seule suffira."
―Scaramanga défiant Bond à un duel.[src]

Le MI6 ayant intercepté le signal de la balise de Bonne-Nuit, Bond se rend en hydravion dans les eaux de la Chine rouge. Sa présence est détectée par le radar chinois mais Scaramanga demande à ses locataires de ne pas intervenir et se prépare à accueillir son invité. Lorsque Tric-Trac accueille 007 avec une bouteille de Dom Pérignon, le tueur à gages fait sauter le bouchon du champagne avec un tir de revolver, avant de s'excuser pour cette "démonstration tape-à-l'œil". Scaramanga offre ensuite à Bond de passer du temps en sa compagnie, non sans avoir souligné le fait que l'espion et lui ont des points communs. Tout en faisant les honneurs de sa demeure, le riche criminel fait une démonstration de son canon solaire en détruisant l'avion de Bond, afin de s'assurer que l'agent secret ne puisse pas fuir l'île. Les deux hommes retrouvent ensuite Bonne-Nuit à l'occasion d'un déjeuner servi par Tric-Trac.

Scaramanga et son défi

Scaramanga défiant Bond à un duel.

Alors que Scaramanga continue de faire remarquer à quel point son ennemi et lui se ressemblent, Bond s'insurge contre cette comparaison, en lui disant que bien s'ils soient tous deux des tueurs, Scaramanga tue des gens pour l'argent et le plaisir alors que lui ne fait que suivre les ordres de son gouvernement en exécutant des assassins, comme l'homme au pistolet d'or lui-même. Cependant, alors que Bond allait dégainer son Walther PPK, Scaramanga le menace de son pistolet d'or qu'il vient d'assembler, ayant réagi à la vitesse de l'éclair. Il décrète alors qu'il a volontairement manqué une occasion de tuer Bond à son arrivée sur l'île car cela aurait été trop facile et défie son ennemi à un duel décisif - son pistolet d'or contre le Walther PPK de Bond. Scaramanga estime que les six balles du PPK valent sa seule munition et ses compétences de tireur potentiellement supérieures à celles de 007 ainsi que ses meilleures connaissances de l'environnement dans lequel ils vont s'affronter. N'ayant pas vraiment le choix, Bond accepte à contrecœur d'affronter l'assassin.

Duel final et mort[]

Scaramanga, Bond, Tric-Trac et les vingt pas

Scaramanga et Bond effectuant les vingt pas traditionnels comptés par Tric-Trac.

Après le déjeuner, Scaramanga et Bond se retrouvent à la plage de l'île pour débuter le duel. Alors que Tric-Trac fait le décompte des vingt pas traditionnels, l'ancien agent du KGB échappe à un premier coup de feu de l'espion dans des circonstances qui semblent impossibles, ayant disparu de son champ de vision. La traque se poursuit dans le labyrinthe où le redoutable assassin a affronté ses précédents adversaires et Bond fait face aux dispositifs déstabilisants que contrôle Tric-Trac. Afin de surprendre le propriétaire des lieux, l'agent britannique improvise une tactique en se déplaçant sous le plateau du labyrinthe avant de prendre ensuite la place de son propre mannequin. Lorsque Scaramanga arrive dans la zone sans remarquer que les doigts de son "mannequin" sont intacts, Bond le tue sans cérémonie d'une balle en plein cœur, vengeant Anders et toutes ses autres victimes.

Le corps de Scaramanga est ensuite réduit en cendres lorsque toute l'île est détruite à cause des actions de Bonne-Nuit, qui a fait tomber Kra dans une cuve d'hélium liquide, ce qui a entraîné une surcharge du réacteur de la centrale solaire. L'homme au pistolet d'or aura ainsi payer de sa mort l'excès de confiance avec lequel il a défié 007 au lieu de le tuer quand il en avait l'occasion.

Employés et associés[]

Production[]

Cette version de Francisco Scaramanga est l'antagoniste principal titulaire dans le film de James Bond de 1974 L'homme au pistolet d'or, le neuvième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par le regretté acteur, producteur, musicien, chanteur et photographe britannique Christopher Lee, qui a été doublé dans la version française par l'acteur regretté Jacques Thébault. Lee a également été crédité comme cascadeur automobile sur le film[3].

Il est inspiré du méchant éponyme apparu dans le roman du même nom de l'auteur Ian Fleming, dont Lee était le cousin par alliance[4] (le beau-père de Lee étant le frère de la mère de Fleming). L'écrivain avait auparavant suggéré l'acteur pour incarner le Dr. No dans l'adaptation cinématographique de son livre du même nom, mais quand il en avait parlé aux producteurs, ces derniers avaient déjà choisi Joseph Wiseman pour le rôle[5].

Christopher Lee, Maud Adams et Guy Hamilton

Christopher Lee, Maud Adams et le réalisateur Guy Hamilton sur le tournage du film.

Au moment d'écrire le premier brouillon du script, le scénariste Tom Mankiewicz avait imaginé l'acteur américain Jack Palance dans le rôle de Scaramanga. Le réalisateur Guy Hamilton et le producteur Albert R. Broccoli avaient rencontré ce dernier à Los Angeles en janvier 1974, mais Palance a décliné l'offre d'incarner un méchant de James Bond[6][7]. Hamilton a alors téléphoné à Christopher Lee et lui a dit : "Je fais un film de Bond, je le réalise et nous aimerions que tu joues Scaramanga… Voici le scénario."[6] Ayant décroché le rôle, l'acteur a décidé, en accord avec Hamilton, de s'éloigner du gangster antipathique et odieux du roman pour en faire un "anti-Bond", Lee voyant Scaramanga comme "une personne vraiment humaine"[8]. Le scénariste Richard Maibaum a cependant désapprouvé cette idée et le fait d'avoir choisi Lee pour incarner Scaramanga, car il aurait préféré que le film se rapproche davantage du roman[9].

Comme Ursula Andress (Honey Ryder) dans James Bond 007 contre Dr. No, Christopher Lee a dû être maquillé sur tout le corps - en particulier dans les scènes où il apparaît partiellement vêtu - pour mettre en évidence le fait que Scaramanga vit sous les tropiques[10].

Apparitions dans d'autres médias[]

James Bond 007 (jeu de rôle)[]

Scaramanga est réapparu dans le jeu de rôle sur table James Bond 007 (1983-1987) de la société Victory Games. Dans celui-ci, l'assassin est engagé par Hai Fat pour enlever Gibson mais compte en réalité éliminer son employeur ainsi qu'Andrea Anders, qui conspirent tous deux contre lui au nom de l'agence TAROT. Ses actions sont en grande partie les mêmes que dans le film, bien que les faits se déroulent dans un ordre différent.

GoldenEye 007 (jeu-vidéo, 1997)[]

Scaramanga est mentionné dans le briefing du niveau solo égyptien du jeu-vidéo à succès GoldenEye 007 (1997) ; il est dit que son pistolet d'or lui a été volé par un autre méchant, le Baron Samedi, qui tente de s'en servir pour appâter Bond dans un temple égyptien truffé de pièges. Bien que l'assassin n'apparaisse pas dans le jeu, le briefing le surnomme "l'assassin le plus mortel de tous les temps".

Personnage multjoueur[]

Francisco Scaramanga (GoldenEye 007)

Scaramanga comme il apparaît dans le remake de GoldenEye 007.

En raison de sa notoriété parmi les méchants de la saga, Scaramanga est disponible dans le mode multijoueur de nombreux jeux-vidéos, à commencer par la version Nintendo de James Bond 007 : Le monde ne suffit pas (2000). Les autres jeux où il est un personnage jouable sont 007 : Nightfire (2002), GoldenEye 007 (2010) (où il bénéficie d'une précision de tir renforcée en raison de sa réputation de ne jamais manquer sa cible) et 007 Legends (2012) (où il peut se déplacer plus rapidement que la normale en mode visée, est capable de manier toutes les armes avec une précision supérieure et peut se servir de son pistolet d'or comme arme secondaire).

GoldenEye : Au service du mal[]

Francisco Scaramanga (GoldenEye - Au service du mal)

Scaramanga comme il apparaît dans le jeu GoldenEye : Au service du mal.

À nouveau incarné par Christopher Lee, Scaramanga est réapparu dans le jeu-vidéo "spin-off" GoldenEye : Au service du mal (2004), qui se déroule dans un univers alternatif futuriste où les méchants des films n'ont pas été vaincus par Bond. Dans le jeu, c'est un allié du riche homme d'affaires Auric Goldfinger et le fabricant de l'œil synthétique donné au personnage-titre, qui fait office d'assassin pour Goldfinger. Cependant, à la fin du jeu, il est révélé que Scaramanga est également de connivence avec le génie du crime Ernst Stavro Blofeld et que les deux hommes ont orchestré les évènements du jeu, notamment le conflit entre Goldfinger et le Dr. No, pour supprimer les menaces qui pèsent sur leur organisation (probablement le SPECTRE).

Le jeu comporte également un niveau multijoueur mettant en scène le labyrinthe excentrique de Scaramanga tel qu'il est apparu dans le film. Ce dernier inclut les pièges qui ont déstabilisé Rodney et Bond dans le film (notamment les mannequins d'Al Capone et l'image de Scaramanga) ainsi que le mannequin à l'effigie de Bond dont le joueur peut récupérer l'arme.

Images[]

Notes[]

  • Francisco Scaramanga se démarque des méchants que Bond affronte à l'accoutumée par le fait qu'il n'est pas un génie du crime désireux de dominer ou de détruire le monde, mais simplement un tueur à gages prenant du plaisir à tuer. De plus, contrairement à la plupart des méchants, il ne dispose pas d'une armée de sbires et effectue lui-même le sale travail.
  • Il est peut-être l'ennemi le plus dangereux que 007 ait jamais affronté dans la franchise, en raison de ses compétences de tireur qui surpassent sans doute celles de l'agent du MI6 et de sa réputation de ne jamais manquer sa cible. D'un autre côté, il respecte sincèrement Bond, ce qui ne l'empêche pas de vouloir le tuer.
  • Scaramanga est une image "miroir" de Bond lui-même, partageant d'une certaine manière son appréciation du meurtre, des femmes, des gadgets et de la gastronomie. Il porte également des costumes distingués similaires à ceux de 007 (notamment un costume blanc) et conduit lui aussi une voiture modifiée. Ainsi, Scaramanga est essentiellement Bond sans sa loyauté envers la Grande-Bretagne, et donc sans boussole morale. Il partage son image d'"anti-Bond" avec des méchants ultérieurs, principalement Alec Trevelyan de GoldenEye (1995) et Raoul Silva de Skyfall (2012).
  • Scaramanga est le seul personnage que Bond tue dans L'homme au pistolet d'or, ce qui donne en quelques sortes raison à 007 sur le fait qu'il n'est pas un tueur sadique comme son ennemi.
  • L'introduction du méchant dans le pré-générique du film aurait été basée sur celle de Red Grant, un autre tueur introduit lors d'un duel au cours duquel il était établi qu'il ciblera Bond de manière spécifique, dans Bons baisers de Russie (1963).
  • Tout en faisant visiter sa centrale solaire à 007, Scaramanga admet qu'il a peu de connaissance en science et qu'il est incapable de lui expliquer en détail le fonctionnement de la centrale. Ironiquement, dans GoldenEye : Au service du mal, c'est un génie de la technologie similaire à Q qui a notamment conçu l'œil cybernétique du personnage-titre.
Scène coupée (mauvais joueur)

Image promotionnelle provenant de la scène coupée.

  • Bien que Scaramanga soit connu pour ne jamais manquer sa cible, il existe une scène coupée dans laquelle il gaspillait sa seule balle pour détruire un Thermos rempli d'essence que Bond a lancé en l'air pour tenter de le piéger durant leur duel. Mauvais joueur, il rechargeait ensuite son pistolet d'or avec la balle de sa ceinture qu'il porte toujours sur lui en cas de besoin[11]. Christopher Lee a exprimé sa déception à l'égard des plans coupés dans son autobiographie[12].
  • Alors qu'il faisait la promotion du film, Lee a été arrêté par des douaniers américains car il était en possession d'un des pistolets d'or utilisés dans le film. L'acteur a alors dû démontrer qu'il s'agissait d'un accessoire non létal afin qu'ils le lui restituent[13].
  • Un gène lié à la cause des mamelons surnuméraires chez les animaux a été appelé "gène Scaramanga" en l'honneur du personnage[14].
  • Lee a considéré le rôle de Scaramanga comme l'un de ses préférés[15].

Références[]

Voir aussi[]

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