Sir Frederick Gray est le ministre de la Défense britannique. Il est donc de toute évidence un homme influent et un politicien qualifié qui sert de contact entre les services secrets britanniques et le Premier ministre. Ainsi, Gray est l'une des rares personnes à côtoyer M, le directeur du MI6, ainsi que les agents "00" tels que James Bond, l'agent 007. Le ministre est également impliqué dans les préparations stratégiques des missions importantes que Bond se voit confier en raison de son incontestable compétence.
Frederick Gray, bien qu'habituellement sympathique, est en fait un homme qui tolère mal les échecs. Il est assez proche assez proche de Bond[1] mais désapprouve ses méthodes, notamment sa fâcheuse tendance à coucher avec des femmes en fin de mission, mais semble toujours être satisfait des réussites de ces dernières. Gray a cependant l'habitude de défendre des personnes d'importance sociale comme des industriels car lorsque des théories semblent indiquer que ces derniers seraient coupables, il ne le croirait pas.
Dans les films[]
L'espion qui m'aimait (film)[]
En 1977, Frederick Gray est présenté à James Bond lors d'un briefing qui fait suite à la disparition d'un sous-marin britannique, le HMS Ranger. Au cours du briefing, les officiers britanniques comprennent que les Russes sont capables de traquer leurs sous-marins d'après leurs traces de chaleur. Gray s'entretient ensuite avec Bond à l'extérieur et l'informe qu'il sera envoyé au Caire le soir-même pour les besoins de sa mission.
Bien plus tard, après que Bond et l'agent du KGB Anya Amasova aient éliminés Karl Stromberg, le responsable des disparitions des sous-marins, et que son centre de recherche marine, l'Atlantis, ait été détruit, Frederick Gray se trouve à bord d'un navire de la flotte britannique avec M, le chef du KGB, le général Anatol Alexis Gogol et Q, l'armurier du MI6. Leur navire recueille la sonde dans laquelle Bond et Amasova s'étaient réfugiés en échappant à la destruction de l'Atlantis et tous voient alors les deux espions coucher ensemble. Embarrassé, Gray devient depuis ce jour beaucoup plus sévère et intolérant avec Bond.
Moonraker (film)[]
Deux ans plus tard, une navette spatiale américaine censée être livrée aux Britanniques, le Moonraker, est détruite dans des circonstances très mystérieuses. James Bond est alors convoqué dans le bureau de M en présence de Frederick Gray et de Q. Il est ensuite envoyé en Californie pour rencontrer le fabriquant de la navette, le milliardaire Hugo Drax.
Plus tard, Bond contacte M car il a découvert un laboratoire secret appartenant à Drax à Venise, en Italie. Le chef du MI6 se rend alors sur-place avec Frederick Gray mais lorsque Bond veut leur montrer le laboratoire et qu'ils s'équipent de masques à gaz, ils se retrouvent face à Drax dans un simple bureau. À nouveau humilié, Gray demande à M de retirer Bond de sa mission. Cependant, l'agent 007 remet à son patron une substance mortelle qu'il avait trouvé au laboratoire de Drax, prouvant donc qu'il n'est pas aussi incompétent que le ministre le pense. Il est alors autorisé à poursuivre sa mission.
Plus tard, Bond et l'agent de la CIA Holly Goodhead couchent dans une navette spatiale alors qu'ils sont en vidéoconférence avec Gray, M, Q et d'autres persones. Une fois de plus embarrassé, Gray semble être choqué par ce qu'il voit.
Rien que pour vos yeux (film)[]
En novembre 1980[2], Frederick Gray est dans son bureau lorsque le premier Lord naval et le vice-amiral entrent et l'informent que leur bâtiment de surveillance électronique, le Saint-Georges, a été détruit et que les Russes pourront malencontreusement le repêcher. Le ministre de la Défense se rend immédiatement dans le bureau du chef d'état-major Bill Tanner (M étant en congé) pour parler de la situation. James Bond est une nouvelle fois convoqué et briefé sur sa nouvelle mission qui consiste à découvrir l'affiliation d'un tueur à gages cubain qui a éliminé Timothy Havelock, un archéologue marin des services secrets britanniques qui avait été chargé d'enquêter sur la disparition du Saint-Georges.
Plus tard, Bond est à nouveau convoqué par Tanner en présence de Gray après que Melina Havelock, la fille de Timothy, ait éliminé Gonzales. Bond rappelle qu'il a vu un homme (le Belge Émile Locque) payer le tueur avant sa mort et qu'il leur reste donc une piste.
Plus tard encore, Bond, après avoir accompli sa mission, couche avec Havelock et alors que Gray, Q et Tanner le contactent via sa montre, il dépose l'objet prêt du perroquet grossier de Havelock qui parle à sa place tandis qu'il est en ligne avec le premier Ministre. Gray est alors une fois de plus embarrassé.
Octopussy (film)[]
En 1983, la copie d'un œuf de Fabergé est retrouvée avec le corps de l'agent 009 du MI6 dans la résidence de l'ambassadeur britannique. Frederick Gray est alors dans le bureau du nouveau M. Une fois de plus, James Bond est convoqué par son supérieur et s'entretient avec les deux hommes qui sont avec Jim Fanning, l'expert en art du service. M apprend à Bond que le véritable œuf de Fabergé est sur le point d'être vendu aux enchères chez la société Sotheby's et Gray suggère alors que Bond s'y rende avec Fanning.
Plus tard, Bond a accompli une nouvelle mission et Gray s'entretient une nouvelle fois avec M, cette fois en présence du général Gogol. Lorsque le politicien demande au chef des services secrets britanniques où se trouve l'agent 007, celui-ci répond que ses blessures sont graves et qu'il ne peut pas se joindre à eux. Cependant, à l'insu de Gray, de M et de Gogol, Bond est en réalité en train de coucher avec Octopussy, une contrebandière qui l'a aidé dans sa mission.
Dangereusement vôtre (film)[]
Deux ans plus tard, Frederick Gray se rend à nouveau dans le bureau de M pour parler avec Bond et Q d'une puce électronique que Bond avait récupéré sur le cadavre de l'agent 003. 007 précise au ministre de la Défense que toute puce serait inutilisable sous l'impulsion d'une bombe nucléaire. Cependant, une multinationale, les Zorin Industries, aurait fourni aux Soviétiques des puces pouvant résister aux impulsions électromagnétiques. Selon Gray, le propriétaire de l'entreprise, un certain Max Zorin, aurait un profil tout-à-fait fiable. Toutefois, M ouvre une enquête à son sujet et le politicien recommande alors à ce qu'elle soit menée en toute discrétion.
Bien plus tard, la mission de Bond a, comme toujours, été un succès puisqu'il a empêché la Silicon Valley d'être inondée par Zorin. Gray est alors une fois de plus dans le bureau de M avec le chef des services secrets britanniques et le général Gogol, qui voulait remettre à Bond l'ordre de Lénine. Cependant, celui-ci est porté disparu (et peut-être bien mort).
Tuer n'est pas jouer (film)[]
En 1987, Frederick Gray assiste avec James Bond et M au débriefing du général russe Georgi Koskov dans une maison de sécurité en Angleterre suite à sa supposée défection. Au cours de l'entretien, Koskov révèle aux Britanniques que Leonid Pushkin, le nouveau chef du KGB (qui remplace Gogol, lequel a été transmuté aux Affaires étrangères), est le cerveau derrière une conspiration de grande envergure contre les services secrets britanniques et américains. À la suggestion de M, Gray, Bond et lui-même se retirent pour rentrer à Londres afin de révéler ces informations aux services concernés. Cependant, peu de temps après le départ des trois Anglais, Koskov est retrouvé et apparemment enlevé par un agent du KGB qui a également agressé des agents présents dans le bâtiment. Gray et M en sont informés et convoquent une nouvelle fois Bond dans le bureau du chef du MI6 pour débattre sur le sujet. Gray repart rapidement car il doit annoncer tout cela au Premier ministre.
Production[]
Frederick Gray est un protagoniste de second plan dans la saga cinématographique de James Bond. Interprété par l'acteur britannique Geoffrey Keen (crédité en tant que Ministre de la Défense) et doublé en version française par les acteurs Antoine Marin, René Berthier et Philippe Dumat, il est apparu dans six films : L'espion qui m'aimait (1977), Moonraker (1979), Rien que pour vos yeux (1981), Octopussy (1983), Dangereusement vôtre (1985) et Tuer n'est pas jouer (1987).
Le personnage de Frederick Gray n'est jamais apparu dans les romans de James Bond mais semble avoir été inspiré de Bill Tanner, le chef d'état-major de M, dont il est apparemment assez similaire.
Geoffrey Keen était connu pour avoir interprété des seconds rôles dans une centaine de films, le plus souvent des figures autoritaires de ministres, d'avocats ou de policiers et de militaires[3].
L'apparition de Keen en tant que Frederick Gray dans Tuer n'est pas jouer reste la dernière apparition de l'acteur au cinéma puisqu'il met fin à sa carrière après cela[3].
Notes[]
- Frederick Gray est le premier ministre de la Défense britannique à apparaître dans les films, le deuxième étant un fonctionnaire non identifié incarné par Julian Fellowes dans Demain ne meurt jamais (1997).
- Il est amusant de constater que Gray était le ministre de la Défense britannique dans toutes ses apparitions malgré le fait qu'il y ait eu un changement de gouvernement au Royaume-Uni en 1979 dans la vie réelle, soit deux ans après sa première apparition.
- Gray apparaît dans les mêmes films que le général Gogol.
Références[]
- ↑ Bond le surnomme "Freddie" lors de leur discussion privée dans L'espion qui m'aimait (1977).
- ↑ Rien que pour vos yeux (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. Le dossier "For Your Eyes Only" est daté de novembre 1980 (à 19 min 04 sec).
- ↑ 3,0 et 3,1 http://jamesbond007.net/Encyclo/sir-frederick-gray-geoffrey-keen/