James Bond
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James Bond
1 374
pages

"Il y aura... de sérieux désagréments."
― Le général G[src]

Nicholai Sergenovitch Grubozaboyschikov, plus connu sous le nom du général G, est le directeur de l'organisation de contre-espionnage soviétique du SMERSH[1]. Il a eu une carrière militaire distinguée, son palmarès comprenant l'Ordre de Lénine (deux fois), l'Ordre de Souvorov, l'Ordre d'Alexandre Nevsky, l'Ordre de la Bannière rouge, l'Ordre de l'Étoile rouge (deux fois), la Médaille du service de vingt ans, la Médaille "pour la défense de Moscou", la Médaille "pour la prise de Berlin", le CBE britannique et la Médaille américaine du Mérite. Cependant, sa carrière d'après-guerre au sein du MGB a été entravée par l'inimitié de Beria, qui contrôlait la sécurité de l'État[2]. En 1952, Grubozaboyschikov était l'adjoint de l'un des chefs du MGB, mais son poste a été supprimé lorsque le MGB a été absorbé par le MVD de Beria, le 5 mars 1953. Par la suite, Grubozaboyschikov a comploté pour contribuer à la chute de Beria, travaillant sous les instructions secrètes du général Ivan Serov. Beria quitte le pouvoir le 26 juin 1953 et est exécuté le 23 décembre suivant[3]. En guise de récompense pour sa loyauté, Grubozaboyschikov s'est vu confier la direction du SMERSH, qui est une division du KGB. Il continue également d'agir comme le chien d'attaque personnel de Serov.

Le général G est un homme impitoyable et sinistre qui est craint par tous les agents du renseignement soviétique dont ses homologues du KGB, du GRU et du RUMID.

Dans le roman[]

En 1954[4], le SMERSH sous les ordres du général G projette de commettre un grand acte de terrorisme dans la communauté du renseignement pour compenser leurs récents embarras. Pour cela, elle vise l'agent des services secrets britanniques James Bond. En raison notamment de son rôle dans la défaite des agents du SMERSH Le Chiffre et Mr. Big, Bond a été inscrit sur la liste des ennemis de l'État soviétique et un "arrêt de mort" a été émis à son encontre. Sa mort est censée précipiter un scandale sexuel majeur, qui fera la une de la presse mondiale pendant des mois et mettra sa réputation et celle de son service en lambeaux. L'assassin de Bond sera le bourreau du SMERSH, Donovan "Red" Grant, un déserteur de l'armée britannique et un psychopathe dont les pulsions meurtrières coïncident avec la pleine lune. Le colonel Tov Kronsteen, un joueur d'échecs qui est également le directeur de la planification de SMERSH, et le colonel Rosa Klebb, chef des opérations et des exécutions, conçoivent l'opération, dépendant tous deux de l'autorité du général G. Ils chargent une jeune et séduisante employée du chiffrement soviétique, le caporal Tatiana Romanova, de quitter son poste à Istanbul en prétendant être tombée amoureuse de Bond après avoir vu une photo de lui. Pour attirer Bond, Tatiana donnera aux Britanniques un Spektor, un appareil de décodage russe très convoité par le MI6. Elle n'est en outre pas informée des détails du plan.

Cependant, ce complot sera finalement mis en échec, car la tentative de meurtre et de discrédit de Bond entraîne la mort de Red Grant et la capture de Klebb ainsi qu'un incident lié à un attentat au consulat soviétique d'Istanbul, en Turquie, visant à venger la mort d'un allié de 007 tué.

Employés et associés[]

Production[]

Le général G est l'antagoniste dominant dans le roman de 1957 Bons baisers de Russie de Ian Fleming.

Le personnage est absent de l'adaptation cinématographique du roman de 1963, avec Sean Connery dans le rôle de James Bond, faisant de lui le seul personnage majeur à être exclusif au livre. Dans le film, le complot contre Bond est monté par l'organisation criminelle du SPECTRE d'Ernst Stavro Blofeld pour se venger de la mort du Dr. Julius No dans le film précédent. Rosa Klebb est cette fois un agent du SPECTRE ayant quitté le SMERSH, et dirige l'opération en utilisant les ressources de l'organisation soviétique (y compris Tatiana Romanova), mais à l'insu du gouvernement soviétique. Le personnage de ce film qui se rapproche le plus de Grubozaboyschikov dans l'intrigue est Blofeld lui-même ; comme G, il est montré en train de donner des instructions à ses subordonnés terrifiés mais ne joue aucun rôle dans le complot du film, n'ayant ainsi aucune interaction avec Bond. En outre, le film de 1977 L'espion qui m'aimait présentera le premier chef des services secrets soviétiques de la série, un général portant également l'initiale "G", le général Gogol, qui est néanmoins beaucoup plus inoffensif que Grubozaboyschikov.

G a également été mentionné brièvement dans le roman de 2015 Trigger Mortis par l'écrivain et scénariste Anthony Horowitz où il est révélé qu'il a été forcé de se faire discret après l'échec de l'opération, bien que son sort ne soit pas connu du MI6.

Notes[]

  • G peut être vu comme la contrepartie maléfique de M ; ils sont en effet tous deux les directeurs d'une agence au service de leur gouvernement (respectivement le SMERSH et le MI6) et ne sont appelés généralement que par une initiale. Cependant, alors que M est un patron plutôt soucieux de ses agents comme Bond, G est un fonctionnaire impitoyable qui inspire la peur dans ses rangs.
  • Il fume des cigarettes Moskwa-Volga en carton bon marché qu'il allume avec un briquet Zippo de l'armée américaine et a une prédilection pour les obscénités paysannes lors de ses conversations avec d'autres fonctionnaires.

Références[]

  1. Dans une "Note de l'auteur" au début du roman, Fleming affirme que ses descriptions du SMERSH et de Grubozaboyschikov, son chef, étaient factuelles et exactes au moment de la rédaction, au début de l'année 1956. Cependant, bien qu'un SMERSH historique ait existé jusqu'en 1946, le département présenté dans le roman est entièrement fictif. Le général Grubozaboyschikov, quant à lui, n'a jamais existé.
  2. Dans le chapitre 2 de Casino Royale (1953), l'historique Lavrenti Beria est décrit comme dirigeant personnellement le SMERSH fictif.
  3. Dans le chapitre 2 de Vivre et laisser mourir (1954), Bond se demande qui contrôle le SMERSH "maintenant que Beria n'est plus là".
  4. Griswold, John (2006). Ian Fleming's James Bond: Annotations and Chronologies for Ian Fleming's Bond Stories ISBN 1425931006
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