Georgi Koskov est un général soviétique employé par le KGB comme stratège. Il a mené une carrière de militaire lucrative et a reçu diverses décorations dont les titres de "héros de l'Union soviétique", de "héros du travail socialiste" et l'ordre de la bannière rouge ce qui lui a permis d'acquérir une réputation de "super cerveau" et de héros de la guerre froide par les communistes. Cependant, Koskov est secrètement corrompu car il s'est associé avec un fraudeur et trafiquant d'armes américain du nom de Brad Whitaker avec qui il projette d'utiliser un acompte de 500 000 000 $ versé à ce dernier par les Soviétiques pour acheter des diamants (à moins que l'acompte n'ait été versé sous forme de diamants) ainsi qu'une importante cargaison d'opium brut à la confrérie des guépards des neiges en pleine guerre soviéto-afghane (1979-1989). Koskov et Whitaker comptent ensuite revendre la drogue aux États-Unis et en tirer d'énormes profits tout en obtenant des armements à la pointe de la technologie pour renforcer l'ascendant soviétique en Afghanistan. Enfin, le militaire russe tente de simuler sa défection tout en manipulant le gouvernement britannique pour pousser le MI6 à tuer son rival, le nouveau chef du KGB Leonid Pushkin, en accusant ce dernier d'avoir relancé "Smiert Spionam", une opération désactivée vingt ans auparavant qui vise à éliminer des agents britanniques et américains. Ainsi, après avoir secrètement trahi à la fois le gouvernement soviétique et le gouvernement britannique (et étant donc devenu un voyou apatride), Koskov compte prendre la place de Pushkin au sein du KGB. Georgi a aussi une maîtresse tchécoslovaque nommée Kara Milovy à qui il offre toutes sortes de cadeaux coûteux comme un violoncelle stradivarius baptisé "Lady Rose" que Whitaker a gagné à une vente aux enchères de New York mais il n'aurait aucun scrupule à la sacrifier si cela pouvait être favorable à ses plans.
Un stratège remarquablement habile, Georgi Koskov est un maître manipulateur capable de se jouer des deux camps de la guerre froide et de se servir de leurs dignitaires comme les pions d'un échiquier dans le cadre de ses sombres projets tout en gardant sa véritable nature secrète en adoptant le comportement d'un militaire innocent, sympathique, apeuré et préoccupé par les conflits en cours alors qu'il est en réalité un cerveau impitoyable et assoiffé de pouvoir qui utilise tous les moyens à son avantage. Sa grande influence lui permet de bénéficier de la puissance de l'armée de l'air soviétique et de l'armée russe et il a acquis un avion-cargo pour transporter l'opium en se faisant passer pour un employé de la Croix-Rouge. Koskov se sert également d'une base aérienne soviétique en Afghanistan protégée par un détachement d'hommes et de camions dirigé par son camarade de longue date, le colonel Feyador, pour mener à bien ses objectifs à l'abri des regards indiscrets en prétendant être en mission d'État. Lorsqu'il n'est pas en fuite à travers le monde, le transfuge semble aussi aimer passer du bon temps dans la villa de Whitaker à Tanger, au Maroc, avec les jeunes femmes qui se trouvent dans le domaine. Il n'en reste pas moins un homme impitoyable et machiavélique pour qui le meurtre, la vente d'armes et le trafic de drogue sont des outils utiles pour monter les nations les unes contre les autres tout en gagnant beaucoup d'argent en passant pour un innocent.
Dans le film[]
Manipulation du MI6 et passage à l'Ouest[]
En 1987, Georgi Koskov simule comme prévu sa défection en prétendant vouloir passer à l'Ouest et sollicite pour cela l'aide des services secrets britanniques en échange de leur fournir des informations sur l'opération "Smiert Spionam", qui a déjà coûté la vie à un de leurs agents. Il demande alors la protection de James Bond 007, un des meilleurs agents du MI6, et planifie une rencontre avec ce dernier et son collègue Saunders à Bratislava, en Tchécoslovaquie, durant l'entracte d'un concert de musique classique dans lequel joue Kara Milovy en tant que violoncelliste. Il a secrètement incité sa petite-amie à se faire passer pour une tireuse d'élite du KGB ayant reçu l'ordre de l'éliminer afin de se rendre sa défection plus crédible et d'amener Bond à abattre la jeune femme, qui est un témoin gênant pour ses plans.
Échappant à la vigilance des deux gardes du corps qui l'escortaient en s'enfuyant par une cabine de toilettes publiques, le dignitaire du KGB traverse une route pour rejoindre la cachette de Bond et de Saunders au moment où Kara se positionne comme tireuse mais malheureusement pour lui, l'agent 007 se rend compte que la supposée agent russe n'est pas une professionnelle et décide donc de la blesser légèrement au bras au lieu de la tuer, outrepassant ainsi ses ordres. Le protagoniste récupère ensuite Koskov contre l'avis de Saunders et le conduit jusqu'à un pipeline transsibérien dans lequel les deux hommes retrouvent un autre agent nommée Rosika Miklos, qui aide James à placer le transfuge dans une capsule spéciale supposément destinée au récurage du pipeline qui permet à Koskov d'être transporté dans un gazoduc transsibérien abandonné en Autriche où il est recueilli par le quartier-maître Q et ses assistants. Koskov s'enfuit finalement dans un avion de chasse et passe à l'Ouest.
Débriefing avec les Britanniques et enlèvement présumé[]
- "Le général Leonid Pushkin, voilà pourquoi je passe à l'Ouest. Autrefois, nous étions comme deux frères d'armes. Aujourd'hui, ça n'est plus le même. Le pouvoir lui a donné la tête d'un cinglé comme Staline. Il déteste notre politique de détente."
- ― Georgi Koskov accusant Pushkin d'être perfide auprès du gouvernement britannique.
Quelques jours plus tard, Koskov retrouve Bond ainsi que son supérieur hiérarchique, M, et le ministre de la Défense britannique, Frederick Gray, lors d'un débriefing dans un manoir situé dans la campagne anglaise pour leur divulguer les informations sur "Smiert Spionam". Il s'est cependant arrangé pour que Necros, son assassin personnel, le récupère en faisant passer cela pour un enlèvement au cours d'un raid sur le refuge. En attendant, Koskov prétend face aux dignitaires britanniques que Leonid Pushkin aurait relancé "Smiert Spionam" et que le seul moyen de désactiver l'opération serait de tuer le chef du KGB, qui partira trois jours plus tard pour Tanger sous prétexte d'assister à une convention commerciale nord-africaine alors qu'il mettra en réalité supposément ses nouvelles directives à exécution. En raison de l'importance de ces informations, M suggère à Gray de les rapporter aux services concernés et les deux hommes quittent donc le manoir avec Bond, laissant Koskov seul avec un secrétaire. Entretemps, Necros attaque les agents gardant le manoir, tuant plusieurs d'entre eux avant d'emmener Koskov dans un hélicoptère en se faisant passer pour un ambulancier. Bond est informé par la suite de ce qui s'est passé par M et comme Koskov l'avait prévu, le chef du MI6 charge 007 d'éliminer Pushkin à Tanger mais le commander doutant des affirmations du transfuge, il préfère s'intéresser d'abord à Kara.
Conspirations avec Whitaker et Necros[]
- "Désolé, James. J'ai pour vous une grande affection, mais comme dit le vieux dicton, le cœur a ses raisons mais la raison n'ignore pas."
- ― Koskov à Bond.
Alors que Koskov est amené dans la villa de Whitaker à Tanger, Bond rencontre Kara à Bratislava et gagne la confiance de la petite-amie du contrebandier soviétique en prétendant être un de ses amis. L'agent "00" se rend ainsi compte que la musicienne est plus une victime qu'une tueuse et l'emmène en Autriche sous prétexte d'y retrouver Koskov. Pendant ce temps, le militaire corrompu est convoqué par Whitaker avec Necros alors qu'il se détendait avec les filles de son domaine et est informé par son associé que Pushkin a demandé à annuler l'accord d'armement qu'ils ont conclu avec les Russes. Bien que Bond ait été chargé de tuer le chef du KGB, Whitaker n'est pas convaincu et veut que que Necros abatte leur rival mais l'assassin étant trop connu, Koskov suggère de se maintenir au plan initial tout en éliminant un autre collègue de Bond pour pousser l'Anglais à leur débarrasser de Pushkin. Cela entraîne par la suite la mort de Saunders aux mains de Necros à Vienne, en Autriche, mais avant de mourir, ce dernier a pu informer Bond de l'alliance entre Koskov et Whitaker, si bien que le commander est désormais conscient que Pushkin est innocent.
En conséquence, 007 s'allie avec Pushkin et simule sa mort lors de la convention commerciale en sachant qu'il ne pourra pas en savoir plus sur les intentions de Koskov et de Whitaker tant que le général est en vie. Croyant leur rival mort, Koskov, Whitaker et Necros fêtent leur succès mais Koskov est rapidement informé de la supercherie de Bond et amène donc Kara à droguer le Britannique à l'hydrate de chlorate en prétendant que c'est un agent du KGB essayant de le tuer. Cela permet à Koskov et à Necros d'emmener Bond en Afghanistan dans un avion-cargo avec l'acompte en diamants, l'associé de Whitaker prévoyant de livrer l'agent britannique aux troupes du colonel Feyador en le faisant passer pour le meurtrier de Pushkin. Cependant, Kara réalise son erreur et aide Bond à ouvrir la boîte réfrigérée dans laquelle se trouvent les diamants peu de temps avant leur arrivée sur la base aérienne soviétique. Néanmoins, Koskov se retourne également contre Kara en la livrant elle aussi pour qu'elle soit vendue à l'Ouest.
Affrontement et mise en échec de ses plans[]
Malheureusement pour Koskov, Bond et Kara s'échappent de leur prison et libèrent au passage un détenu qui se révèle être Kamran Shah, le commandant des moudjahidines afghans en guerre contre les Soviétiques. Sachant que le commerce d'armes mené par Koskov et Whitaker sert aussi contre les résistants, 007 sollicite l'aide de Shah pour saboter les opérations des antagonistes, puis Kara et lui accompagnent son groupe le lendemain alors qu'ils vont intercepter l'échange d'opium entre Koskov et les guépards des neiges. Avec l'aide de Kamran, Bond s'introduit dans le camion transportant la drogue jusqu'à un autre avion-cargo dans la base aérienne et amorce une bombe afin de détruire tout l'approvisionnement. Cependant, Koskov et Necros reconnaissent l'espion au moment où il allait sortir de l'appareil et il est donc forcé de se barricader dans l'aéronef alors que Koskov dissuade le colonel Feyador d'ouvrir le feu sur l'avion de peur de détruire la drogue. À ce moment-là, Kamran, Kara et les moudjahidines attaquent la base à cheval et engagent les hommes de Koskov et de Feyador dans une fusillade, tuant le colonel et de nombreux soldats soviétiques et donnant à 007 l'opportunité de se diriger vers une piste de décollage aux commandes de l'appareil en se préparant à s'enfuir. Incapable d'arrêter son ennemi, Koskov poursuit Kara avec Necros dans une jeep équipée d'une mitrailleuse pour empêcher son ancienne petite-amie de rejoindre James mais celle-ci parvient malgré tout à monter dans l'avion. Ne pouvant empêcher le décollage, Koskov fait monter Necros dans l'aéronef mais est alors presque tué lorsque sa jeep explose en percutant un autre avion.
Peu de temps après, Bond tue Necros au cours d'un affrontement et laisse la cargaison d'opium tomber dans le vide, contrecarrant les plans de Koskov et de Whitaker.
Défaite et arrestation[]
- Pushkin: "Qu'on le renvoie à Moscou dans le prochain avion..."
- Koskov: "Oh, merci général, merci général infiniment !"
- Pushkin: "... par la bière diplomatique. [Koskov est arrêté par les hommes de Pushkin]"
- ―Dernier échange entre Leonid Pushkin et Georgi Koskov[src]
Suite à ces péripéties, Koskov retourne dans la villa de Whitaker et s'y réfugie mais Bond s'infiltre dans le domaine avec l'aide de son allié de la CIA Felix Leiter alors que Pushkin et ses hommes mènent un raid dans le repaire, capturant Koskov et tuant ou arrêtant les hommes de Whitaker. Le trafiquant américain est quant à lui éliminé par Bond au cours d'une confrontation avant que Koskov ne soit amené face à 007 et Pushkin lui-même. Sentant que sa fin est proche, le traître militaire tente désespérément de sauver sa situation en prétendant que Whitaker le retenait prisonnier dans la villa depuis des semaines. Pushkin fait semblant de le croire mais connaissant toute la vérité grâce à Bond, il demande à ce qu'il soit ramené à Moscou, en Russie, par "la bière diplomatique", sous-entendant qu'il le condamne au peloton d'exécution.
Désormais entre les mains du pays qu'il a trahi, Georgi Koskov sera alors vraisemblablement exécuté pour ses crimes par le gouvernement soviétique ou fera au moins l'objet d'un procès public à Moscou afin de dissuader d'autres transfuges potentiels. Cela n'étant pas confirmé, le sort final du général perfide demeure inconnu.
Employés et associés[]
Production[]
Georgi Koskov est considéré comme l'un des deux antagonistes principaux (l'autre étant Brad Whitaker) dans le film de James Bond de 1987 Tuer n'est pas jouer. Il a été interprété par l'acteur et réalisateur néerlandais Jeroen Krabbé et a été doublé dans la version française du long-métrage par l'acteur Féodor Atkine, qui a aussi prêté sa voix à Dryden et à Mendel dans Casino Royale (2006).
Bien qu'étant un personnage original, Koskov a en fait été inspiré d'un officier soviétique connu uniquement sous le nom de "272" et qui apparaissait dans la nouvelle Bons baisers de Berlin de l'écrivain britannique Ian Fleming dont est en partie basé le film. Dans celle-ci, il a également trahi l'Union soviétique mais c'était la Gâchette, le personnage qui a inspiré Kara Milovy, qui était l'antagoniste principal. Les producteurs de Tuer n'est pas jouer ont donc décidé pour certaines raisons de substituer les deux rôles lors du processus de création du film. L'intrigue de la supposée défection de Koskov aurait en outre été inspirée par le véritable passage à l'Ouest de l'agent du KGB Vitaly Yurchenko, qui est néanmoins revenu en Union soviétique[1].
Des années plus tard, puisque son sort dans le film est resté abscons, Koskov est réapparu dans le jeu-vidéo de course 007 Racing (2000) dans lequel il a été doublé dans la version originale par l'acteur et comédien canadien Alistair Abell, qui a également doublé Murmure dans le même jeu. Dans cette continuité alternative, le général travaille pour le constructeur automobile et diplomate commercial Hammond Litte (l'antagoniste principal) aux côtés d'autres anciens ennemis de Bond comme Requin.
Images[]
Notes[]
- Comme pour Kamal Khan et le général Orlov dans Octopussy (1983) et Elektra King et Renard dans Le monde ne suffit pas (1999), la question de savoir qui de Koskov ou de Whitaker est le véritable antagoniste principal dans l'intrigue est parfois débattue. Il semblerait que Koskov effectuait la plupart du travail alors que Whitaker restait dans l'ombre et imaginait les complots ce qui signifie qu'ils avaient les deux à peu près la même importance.
- Georgi Koskov est l'un des deux seuls antagonistes principaux dans un film de James Bond (l'autre étant Dominic Greene) à ne pas mourir à l'écran.
- Il pourrait peut-être même se distinguer comme l'un des très rares (avec la plupart des versions d'Ernst Stavro Blofeld) à survivre aux évènements d'un film, sa mort n'ayant été que suggérée et Jeroen Krabbé ayant déclaré qu'il serait intéressant que le général revienne dans un futur film, bien que cela ne se produira probablement jamais.
- Contrairement à Orlov et à Arkady Ourumov, d'autres généraux soviétiques antagonistes notables apparus dans les films, Koskov est affilié au KGB et non à l'armée russe ce qui explique pourquoi les bandes de son uniforme militaire sont bleus au lieu d'être rouges comme ses deux cohortes.
- Après Hugo Drax de Moonraker, Koskov est le deuxième antagoniste principal à rencontrer M personnellement.
- Georgi Koskov est assez similaire à Aris Kristatos de Rien que pour vos yeux ;
- Les deux sont parmi les antagonistes principaux dans leurs films respectifs.
- Les deux sont affiliés au KGB.
- Tous deux sont présentés à James Bond comme un allié primordial alors qu'ils sont en réalité les ennemis principaux dans sa mission.
- Les deux font passer un de leurs anciens partenaires pour responsable de leurs actions (Leonid Pushkin pour Koskov / Milos Columbo pour Kristatos).
- Ironiquement, tous deux utilisent l'expression : "Autrefois, nous étions comme deux frères".
- Tout en incriminant leur rival, les deux décident de faire tuer un des collègues de Bond afin de lui donner une autre raison de s'en prendre à ce dernier.
- Les deux sont secondés par un assassin blond remarquablement brutal (Necros pour Koskov / Erich Kriegler pour Kristatos).
- Cependant, à la différence de Kristatos, qui a toujours été loyal envers l'Union soviétique, Koskov manipulait le KGB et n'était loyal qu'envers Whitaker, bien qu'il ait comme susmentionné tenté de faire croire à Pushkin que l'Américain le retenait prisonnier après sa mort.
- Bien que Koskov soit russe, Jeroen Krabbé l'a joué avec un accent davantage britannique ou néerlandais.
- Parmi les prix et décorations visibles sur son uniforme, Koskov détient la médaille du travail courageux dans la Grande Guerre patriotique, qui a été décernée aux travailleurs de l'industrie durant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'une erreur car Koskov est trop jeune pour avoir été ouvrier dans les années 1940, Krabbé n'ayant que 42 ans à la sortie du film.
- L'instant où Koskov interroge Bond sur le sort de Kara après qu'il l'ait désarmé prend plus de sens une fois qu'on sait que le "super cerveau du KGB" est un ennemi ; il cherchait à savoir si Kara a été éliminée pour éviter qu'elle ne révèle la vérité sur son passage à l'Ouest.
- De même, Bond coupant court aux questions de Koskov, le laissant ainsi tirer ses propres conclusions, peut également avoir un sens caché ; ayant constaté que le tireur d'élite n'était pas une professionnelle, il soupçonne peut-être d'emblée que tout n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît dans la défection de Koskov.
- Finalement, demander l'aide de Bond pour passer à l'Ouest a été l'erreur de Koskov à l'origine de sa perte puisqu'elle a amené l'espion à commencer son enquête et à découvrir son complot et celui de Whitaker.