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GoldenEye 007 est un jeu-vidéo de tir à la première personne développé par la société Rare, publié par Nintendo pour la console Nintendo 64 et sorti en 1997. Il s'agit de la première adaptation en jeu-vidéo du film de James Bond de 1995 GoldenEye et en tant que tel, il reprend la trame narrative du long-métrage ainsi que ses personnages mais y ajoute un certain nombre de digressions. Le jeu propose donc une campagne solo dans laquelle le joueur incarne James Bond sous les traits de l'acteur Pierce Brosnan qu'il doit faire évoluer dans la partie alors qu'il est aux prises avec un syndicat du crime connu sous le nom de Janus qu'il doit empêcher d'utiliser l'arme satellite GoldenEye contre Londres et de provoquer une crise financière mondiale. GoldenEye 007 comprend également un mode multijoueur à écran partagé dans lequel jusqu'à quatre joueurs peuvent s'affronter dans différents scénarios en incarnant des personnages du jeu mais aussi quelques antagonistes issus de la série de films comme Requin, le célèbre tueur aux dents d'acier.
Bien que GoldenEye 007 ait fait face à de faibles attentes face aux médias de jeu et qu'il soit sorti deux ans après le film, il a été encensé par la critique au point d'être aujourd'hui encore considéré comme le meilleur jeu-vidéo de James Bond et l'un des meilleurs jeux de la Nintendo 64 de tous les temps car il s'est notamment illustré comme le premier jeu de tir à la première personne à intégrer des éléments d'infiltration et à présenter des ennemis dotés d'une véritable intelligence artificielle tout en présentant un mode multijoueur de qualité. GoldenEye 007 a également signalé une transition de l'approche standard de l'époque, semblable à celle de Doom (1993), vers un style plus réaliste. La vente du jeu s'est écoulée à plus de huit millions d'exemplaires, faisant de lui l'un des cent jeux-vidéos les plus vendus de l'industrie. En 2017, GoldenEye 007 est le troisième jeu le plus vendu sur Nintendo 64 après Super Mario 64 et Mario Kart 64 et a donc vivement marqué le monde des jeux de tir à la première personne[1], ayant en conséquence acquis une notoriété presque aussi importante que le film lui-même.
En 2010, un remake du jeu, également intitulé GoldenEye 007, est sorti sur Wii et Nintendo DS ainsi que sur la PlayStation 3 et la Xbox 360 sous le titre GoldenEye 007 Reloaded. Un autre jeu-vidéo nommé GoldenEye : Au service du mal a également été publié en 2004 mais il ne reprend aucun élément du jeu de 1997 malgré la présence de l'assassin sadomasochiste Xenia Onatopp et a donc été accusé d'utiliser une partie de son titre pour profiter de son succès.
Synopsis[]
En 1986, le MI6 charge ses agents James Bond et Alec Trevelyan de s'infiltrer dans un complexe au pied du barrage de Byelomorye, près d'Arkhangelsk, en Union soviétique, où des armes chimiques sont produites avant d'être revendues à des groupes terroristes dans le monde. Après avoir contacté le Dr. Doak, un agent double infiltré parmi les scientifiques, Bond retrouve Trevelyan et tente de détruire des réservoirs contenant un gaz toxique mais Trevelyan est abattu par Arkady Ourumov, le commandant de la base. 007 parvient néanmoins à s'échapper à bord d'un petit avion après avoir détruit les mitrailleuses et batteries de missiles à proximité de la piste d'atterrissage.
Cinq ans plus tard, Bond se rend à Severnaya, en Sibérie soviétique, pour enquêter sur une base des forces spatiales soviétiques en construction. Il récupère les plans des installations et s'infiltre dans le bunker de contrôle. Deux ans après, il est envoyé dans une base de silos à missiles au Kirghizistan où doit se dérouler un test de lancement, le MI6 spéculant qu'il s'agit d'une couverture pour lancer une arme nucléaire spatiale du nom de code "GoldenEye", qui peut envoyer une impulsion électromagnétique sur n'importe quel endroit de la Terre et est capable de neutraliser tout circuit électrique dans son champ d'action.
En 1995, Bond est envoyé à Monte-Carlo où des membres d'un syndicat du crime connu sous le nom de Janus prennent des otages à bord de la frégate français La Fayette où se trouve l'Eurochoper Pirate (et non pas le Tigre comme dans le film), un prototype d'hélicoptère fantôme. Les hommes de Janus parviennent à voler l'appareil mais Bond place un mouchard à l'intérieur, permettant au MI6 de le pister à Severnaya. 007 s'infiltre donc à nouveau dans la base sibérienne (dont la construction est désormais achevée) mais il est capturé et enfermé dans la prison du bunker où il fait connaissance avec une autre prisonnière du nom de Natalya Simonova, une programmeuse de Severnaya suspectée de trahison. Le binôme s'échappe de la base quelques secondes avant que le complexe ne soit détruit par un tir électromagnétique de GoldenEye ordonné par Ourumov.
suite à cela, Natalya retourne à Saint-Pétersbourg, en Russie, contre l’avis du MI6 et est capturée par Janus. Utilisant ses contacts avec Valentin Zukovsky, un ex-agent du KGB désormais à la tête de la mafia du pays, Bond organise une rencontre avec le cerveau de Janus dans un parc rempli de status et se rend alors compte avec surprise qu'il s'agit d'Alec Trevelyan, qui se révèle avoir mis en scène sa fausse exécution avec Ourumov à Arkhangelsk neuf ans auparavant. Échappant au subterfuge tendu par son ancien ami, Bond sauve Natalya de l'explosion de l'hélicoptère Pirate tout en récupérant la boîte noire de l'hélicoptère. Cependant, les militaires russes, qui les attendaient à la sortie du parc, emmènent 007 et l'informaticienne dans les archives militaires du GRU pour les interroger. Bond s'enfuit alors de la salle d'interrogatoire, retrouve Natalya et fait comprendre au ministre de la Défense russe Dimitri Mishkin qu'Ourumov est un traître. Cependant, Natalya est une fois encore capturée par Ourumov et après avoir contacté Zukovsky, Bond les poursuit à travers Saint-Pétersbourg aux commandes d'un char d'assaut jusqu'à atteindre un ancien dépôt militaire utilisé par Janus. Après avoir détruit les stocks d'armes des criminels, Bond monte à bord du train blindé où se trouvent Trevelyan, Ourumov et leur associée Xenia Onatopp. Ourumov est tué par 007 durant la confrontation subséquente mais Trevelyan et Onatopp s'échappent. Natalya parvient malgré tout à remonter la trace de leur base secrète à Cuba.
Alors qu'ils survolent la jungle cubaine, l'avion de Bond et Natalya est abattu et s'écrase dans la forêt. Après avoir tué Onatopp, ils se fraient un chemin jusqu'à l'entrée de la base avant de s'infiltrer dans le centre de contrôle de la base et de perturber les transmissions du GoldenEye pour que le satellite se désintègre dans l'atmosphère terrestre. Trevelyan s'enfuit alors dans les cavernes souterraines pour rejoindre l'antenne principale du site afin de la réaligner manuellement pour reprendre le contrôle du satellite. Cependant, Bond le poursuit, détruit la machinerie de l'antenne, et parvient à tuer Trevelyan après une fusillade sur une petite plate-forme au-dessus du vide.
Développement[]
En 1994, Nintendo a obtenu auprès de la société EON Productions (qui détient les droits des films de James Bond) les droits pour réaliser un jeu-vidéo adapté du prochain film de James Bond et a proposé à Rare de s'en charger. En raison du succès du jeu de 1994 Donkey Kong Country de Rare, le jeu était initialement destiné à être un jeu de plate-forme en deux dimensions[2] sur Super Nintendo jusqu'à ce que le directeur de Nintendo, Martin Hollis, ait proposé à Tim Stamper, le directeur général de Rare, d'en faire un jeu de tir en trois dimensions sur la future console de Nintendo, l'Ultra 64 (qui deviendra la Nintendo 64).
Parmi les principales influences du jeu, citons entre autres Virtua Cop (1994) et Super Mario 64 (1996). Des caractéristiques telles que le rechargement des armes, les animations de réaction aux coups en fonction de la position, les pénalités pour avoir tué des personnages innocents et le système de visée activé par la touche R de la manette de la Nintendo 64 ont été adoptées de Virtua Cop alors que le concept d'avoir plusieurs objectifs variés dans chaque mission a été inspiré par les multiples tâches qu'il faut remplir à chaque étape dans Super Mario 64[2]. Les effets visuels et la cinétique ont été quant à eux inspirés de films du cinéaste John Woo comme À toute épreuve (1992). D'autres détails comme les traces de balles sur les murs, les douilles éjectées des fusils et les objets qui explosent faisaient partie du design[3]. Hollis voulait que les joueurs créent un impact sur l'environnement lorsqu'ils tirent[4].
L'équipe du jeu s'est aussi rendu plusieurs fois dans les studios du film GoldenEye afin de s'imprégner de son ambiance pour concevoir les décors et l'architecture des niveaux du jeu[2]. Des libertés créatives ont toutefois été prises, la plupart des niveaux ayant notamment été rallongés ou modifiés afin de permettre au joueur de participer à des séquences qui ne sont pas montrées dans le film. Comme mentionné précédemment, GoldenEye 007 est sorti en 1997, soit deux ans après le film, une sortie jugée tardive en terme de marketing. Par coïncidence, il est sorti quelques mois avant Demain ne meurt jamais, le prochain film de la franchise.
Impact et héritage[]
GoldenEye 007 est considéré encore aujourd'hui comme un des jeux de tir les plus emblématiques du genre ainsi que le premier jeu sur console à pouvoir rivaliser avec les titres de PC, prouvant que les jeux de tir peuvent exceller sur les deux supports et être accessibles à un large public. C'est aussi un des premiers jeux de tir sur console à exploiter entièrement le contrôle analogique permettant au joueur de se déplacer de manière fluide alors que son intelligence artificielle poussée a introduit la simulation des sens, les ennemis du jeu étant capables de voir et d'entendre le joueur et de réagir en fonction de ses actions. GoldenEye 007 a également introduit des éléments d'infiltration sans précédent dans les jeux de tir à la première personne. Il a également été cité comme une influence des séries de jeux de tir à succès Halo et Call of Duty.
Après la sortie de GoldenEye 007, la licence James Bond a été reprise par la société Electronic Arts, qui a créé plusieurs jeux basés sur les films, notamment Demain ne meurt jamais (1999) et James Bond 007 : Le monde ne suffit pas (2000), où basés sur des scénarios entièrement originaux dont 007 : Espion pour cible (2001), 007 : Nightfire (2002) et 007 : Quitte ou double (2004). L'un d'eux, GoldenEye : Au service du mal (2004), a été mal reçu par la critique a été comme susmentionné accusé d'utiliser une partie de son titre pour profiter de son succès. D'autres jeux-vidéos de James Bond sur console ont ensuite été édités par la société Activision, l'un d'eux étant même un remake de GoldenEye 007. Cependant, pour beaucoup, le jeu de 1997 reste le plus populaire de la licence et un des meilleurs jeux-vidéos de tous les temps.
Notes[]
- Durant les premières phases de développement du jeu, l'équipe de développement était composée de seulement trois personnes engagées par le réalisateur Martin Hollis. Par la suite, huit autres personnes ont été recrutées pour travailler sur plus d'aspects relatifs au jeu[2].
- À un moment donné, Rare a envisagé d'implémenter un rechargement réaliste en obligeant le joueur à réinsérer le Rumble Pak dans la manette[2].
- Bien qu'il soit une source majeure de la postérité du jeu, le mode multijoueur a été mis en place uniquement dans les dernières phases du développement du jeu[2]. Il était même à l'origine censé proposer une fonctionnalité nommée "All Bonds", qui devait permettre au joueur d'incarner trois des quatre interprètes de Bond à l'époque du jeu (Sean Connery, Roger Moore et Timothy Dalton) dans ce mode. Cependant, la fonction aurait été supprimée par Rare avant que le jeu ne soit sorti, apparemment parce que Connery n'a jamais autorisé l'entreprise à utiliser son image dans le jeu[2]. L'option s'est néanmoins avérée être toujours disponible si le joueur a recours à un GameShark, c'est-à-dire un moyen de tricher.
- Un objectif de la mission "Bunker 2" consiste à récupérer une cassette de vidéosurveillance afin d'effacer les traces de son passage à Severnaya. En regardant la cassette de près, le joueur peut s'apercevoir que son design est celui de la cassette VHS du film GoldenEye. En sachant comme susmentionné que le jeu est sorti deux ans après le film, sa VHS était déjà disponible[5][6].
- Étonnamment, Pierce Brosnan, bien que peu doué en jeu-vidéo (il a dit en plaisantant qu'il s'était tiré une balle dans le pied), a joué à GoldenEye 007, ce qui fait de lui le premier et jusqu'à présent le seul interprète connu de James Bond à avoir joué à l'un des jeux-vidéos basés sur la franchise. L'acteur a même tenté de défier Jimmy Fallon dans la célèbre émission The Tonight Show Starring Jimmy Fallon lors d'un bref match multijoueur prédéfini dans l'arène "Complex" et a perdu en 2015. Fallon a déclaré qu'il rêvait depuis longtemps de jouer à GoldenEye 007 avec 007. Pour l'anecdote, pendant que Brosnan jouait son personnage, Jimmy incarnait Alec Trevelyan[7].
- En janvier 2023, une version de GoldenEye 007 est sortie sur Nintendo Switch Online et Xbox Game Pass. Elle propose des améliorations comme le fait de permettre au joueur d'utiliser les deux sticks analogiques de sa manette pour avoir un gameplay plus fluide ou un graphisme de haute définition pour avoir une sensation plus cinématographique[8].
Références[]
- ↑ http://www.ginjfo.com/actualites/logiciels/jeux-video-logiciels/goldeneye-007-20-bougies-pour-lun-des-jeux-de-tir-les-plus-emblematiques-du-genre-20170826
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 https://gamerant.com/goldeneye-james-bond-nintendo-facts-trivia/
- ↑ https://web.archive.org/web/20140719042917/http://www.zoonami.com/briefing/2004-09-02.php
- ↑ https://www.gdcvault.com/play/1016460/Classic-Postmortem-GoldenEye
- ↑ https://gamerant.com/goldeneye-nintendo-hidden-details-missed/
- ↑ https://www.commander007.net/2018/calendrier-de-lavent-2018-quelques-anecdotes-bond/
- ↑ https://www.youtube.com/watch?v=kMf6Rh4iJWY
- ↑ https://screenrant.com/goldeneye-007-nintendo-switch-online-n64-comparison-nso/
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