James Bond
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James Bond
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M: "Vous ne m'aimez pas, Bond. Vous détestez mes méthodes. Vous me prenez pour un grouillot, une petite guichetière plus intéressée par ses bilans que par votre flair."
James Bond: "L'idée m'est venue à l'esprit..."
M: "Bon ! Moi, je vous trouve sexiste, misogyne et dinosaure. Une relique de la guerre froide, dont le côté puéril et charmeur, sans effet sur moi, a beaucoup plu à cette jeune femme que j'ai chargée de vous évaluer."
James Bond: "Bien enregistré."
―M et James Bond[src]

GoldenEye (L'œil de feu au Québec) est un film d'action et d'espionnage britannico-américain réalisé par le cinéaste néo-zélandais Martin Campbell et sorti en 1995. Il s'agit du dix-septième film de la franchise de James Bond. Produit par Michael G. Wilson et Barbara Broccoli via leur société EON Productions. C'est aussi le premier à présenter l'acteur irlandais (naturalisé américain depuis) Pierce Brosnan dans le rôle de l'agent du MI6 James Bond. Il réinterprètera ensuite le personnage dans Demain ne meurt jamais (1997), Le monde ne suffit pas (1999) et Meurs un autre jour (2002).

Le nom "GoldenEye" rend hommage à Ian Fleming, le créateur de James Bond, qui avait assuré la liaison avec la division du renseignement naval britannique pour surveiller l'évolution de l'Espagne après la guerre civile espagnole, dans le cadre d'une opération baptisée "Goldeneye"[3][4]. C'était également le nom du domaine de l'auteur à Oracabessa, en Jamaïque[3], où il écrivit tous les romans de James Bond de Casino Royale (1953) à L'homme au pistolet d'or (1965)[5]. Le film est tiré d'une histoire originale du scénariste Michael France, avec la collaboration ultérieure d'autres scénaristes dont Jeffrey Caine et Bruce Feirstein, et met en scène Bond qui doit empêcher l'ancien agent du MI6 Alec Trevelyan, d'utiliser l'arme satellite "GoldenEye" contre Londres pour provoquer une crise financière mondiale. Bien que GoldenEye ne soit pas directement inspiré des écrits de Fleming, des similitudes dans l'intrigue et les personnages peuvent être relevées avec le roman Moonraker (1955).

Le film est sorti après une interruption de six ans dans la série causée par des litiges juridiques au bout desquels l'acteur Timothy Dalton a démissionné du rôle de Bond et a été remplacé par Brosnan. Le film présente aussi le Britannique Sean Bean dans le rôle d'Alec Trevelyan, l'actrice polono-suédoise Izabella Scorupco dans le rôle de la programmeuse russe Natalya Simonova ainsi que l'actrice néerlandaise Famke Janssen dans le rôle de l'assassin sadomasochiste Xenia Onatopp. Un gros changement intervient sur le personnage de M, qui a été féminisé. C'est maintenant l'actrice Judi Dench qui l'interprète, succédant donc à Robert Brown. Le personnage de Miss Moneypenny est cette fois incarné par Samantha Bond, qui succède à Caroline Bliss, alors que Desmond Llewelyn continue d'interpréter son rôle iconique de Q. GoldenEye est le premier film de James Bond réalisé depuis la dissolution de l'Union soviétique et la fin de la guerre froide, ce qui joue un rôle d'arrière-plan dans l'intrigue. C'est également le premier opus à utiliser des images générées par ordinateur[6][7]. Il est dédié à la mémoire du superviseur des effets spéciaux Derek Meddings, qui avait déjà travaillé sur plusieurs autres films de la franchise et est décédé des suites d'un cancer colorectal deux mois avant la sortie du film[8].

Le budget de GoldenEye est estimé à 60 000 000 $[2] et est donc supérieur à ceux de Dalton sans la prise en compte de l'inflation. Il a obtenu de très bons résultats au box-office, ayant rapporté plus de 350 000 000 $ (environ 584 000 000 $ en avril 2019[9]), ce qui en fait le James Bond le plus rentable au moment de sa sortie[5]. Il a été généralement très bien reçu par les critiques, étant vu comme une modernisation de la franchise et la prestation de Brosnan a été saluée. GoldenEye a également reçu deux nominations aux BAFTA Awards dans les catégories "meilleurs effets spéciaux" et "meilleur son". Il peut aujourd'hui encore être considéré comme un des meilleurs James Bond avec Bons baisers de Russie (1963), Goldfinger (1964), Au service secret de Sa Majesté (1969), L'espion qui m'aimait (1977), Casino Royale (2006) et Skyfall (2012). Sa chanson-titre, interprétée par la chanteuse américaine Tina Turner, a également rencontré un grand succès. Comme le précédent film Permis de tuer (1989), GoldenEye a été adapté en roman par l'écrivain britannique John Gardner et son héritage s'est poursuivi avec le jeu-vidéo GoldenEye 007 (1997), qui a été un des jeux les plus vendus et les plus acclamés de tous les temps[10]. Des personnages comme Xenia Onatopp ont aussi acquis une certaine popularité et sont apparus dans plusieurs jeux ultérieurs.

Synopsis[]

James Bond et Alec Trevelyan

Bond et Trevelyan durant leur mission.

Quelques années avant la chute de l'URSS, les agents "00" du MI6 James Bond et Alec Trevelyan sont chargés de détruire une usine d'armements chimiques russe près d'un immense barrage à l'oblast d'Arkhangelsk, en Union soviétique, qui est vraisemblablement utilisée pour armer des terroristes internationaux. Infiltré dans l'installation, le binôme place une mine à retardement sur un réservoir mais Trevelyan est cerné par le commandant de la base, Arkady Ourumov, et ses hommes. Bond décide alors de réduire le compte à rebours de la bombe sans l'accord de son ami, peu de temps avant qu'Ourumov ne tue apparemment celui-ci d'une balle dans la tête alors qu'il sommait 007 de se rendre. Malgré cela, Bond parvient à s'échapper de la base dans un petit avion dont il a repris le contrôle en chute libre peu de temps avant que l'installation n'explose. Le reste du film montrera que le héros est affecté par la perte de son collègue et ami.

Neuf ans plus tard, alors qu'il fait l'objet d'une évaluation sur sa conduite par une psychiatre du MI6 et qu'il roule dans son Aston Martin DB5 sur une route montagneuse de la Riviera française, Bond se livre à une course-poursuite avec une Ferrari F355 GTS conduite par Xenia Onatopp. Il retrouve par la suite cette jeune femme géorgienne dans un casino de Monte-Carlo où les deux inconnus disputent une partie de baccara que 007 remporte. Décidant d'enquêter sur son adversaire lorsqu'il la voit flirter avec un amiral canadien, l'espion anglais découvre qu'elle est une tueuse membre d'un syndicat du crime russe connu sous le nom de Janus et qu'elle tente de voler le Tigre, un hélicoptère militaire furtif à la pointe de la technologie qui est présenté au public le lendemain. Elle utilisera pour cela le laissez-passer de l'amiral, tué lors de leur coucherie. Ne pouvant empêcher le vol de l'appareil, Bond rentre à Londres et rejoint ses collègues dans une salle de contrôle où ils sont témoins d'une impulsion électromagnétique qui frappe la station radar de Severnaya, en Sibérie, où le Tigre volé avait atterri. Il s'avère qu'Onatopp et Arkady Ourumov se sont rendus à la base aux commandes du Tigre pour le compte de Janus et ont massacré tout son personnel technique. Ils ont ensuite activé une arme spatiale top secrète de classe "GoldenEye" pour détruire le site et leur permettre de voler un deuxième satellite. La destruction du site détruit également trois avions de combats russes déployés après qu'un signal de détresse provenant de la base ait été émis lors de l'attaque. Cependant, Natalya Simonova, une programmeuse travaillant à Severnaya, échappe miraculeusement au massacre.

James Bond et M

Bond et M durant leur entretien.

Chargé par sa supérieure hiérarchique M de débuter une enquête et de retrouver le satellite volé, Bond est envoyé à Saint-Pétersbourg, où il prend contact avec Jack Wade, son homologue de la CIA. Celui-ci lui suggère d'interroger l'ancien agent du KGB Valentin Zukovsky, désormais chef du crime dirigeant une organisation mafieuse rivale de Janus. Rencontrant ce dernier dans son bar-cabaret, Bond le convainc de lui organiser une rencontre avec Janus en échange d'un accord financier, ceci malgré un début de discussion tendu. Il vient rencontrer le mystérieux criminel dans des bains thermaux mais se trouve au lieu de cela confronté à Onatopp, qui tente de le tuer en l'enserrant avec ses cuisses, sa méthode d'assassinat de prédilection. Prenant le dessus sur la tueuse sadomasochiste, 007 l'oblige à le conduire dans un parc abandonné où il découvre avec surprise que Janus n'est autre qu'Alec Trevelyan, pourtant présumé mort depuis les évènements d'Arkhangelsk neuf ans auparavant. Le cerveau terroriste apprend alors à son ancien ami que ses parents étaient des cosaques de Lienz qui furent trahis par le gouvernement britannique et se suicidèrent après avoir survécu au peloton d'exécution de Staline. Trevelyan en veut également à Bond car il est défiguré depuis que 007 a modifié le minutage de la mine durant leur mission. Sachant qu'il ne peut pas compter sur Bond pour rejoindre son organisation, il tente de faire tuer James et Natalya Simonova, également capturée, dans le Tigre volé programmé pour s'auto-détruire avec ses missiles.

Natalya et Bond interrogés par Mishkin

Bond et Natalya étant interrogés par Mishkin.

Bien qu'ils survivent à la destruction de l'hélicoptère, Bond et Natalya sont arrêtés par l'armée russe, qui les accuse d'être responsables de l'attaque de Severnaya. Ils sont emmenés dans une prison militaire où le ministre de la Défense russe Dimitri Mishkin les interroge. Alors que les tensions montent entre 007 et ce dernier, Natalya révèle aux deux hommes qu'Ourumov a volé le deuxième GoldenEye. C'est alors que le militaire corrompu entre dans la salle et tue Mishkin ainsi qu'un garde avec le Walther PPK de Bond avant que le politicien ne puisse réagir aux révélations de Natalya, et incrimine le commander. Au cours d'une fusillade dans les archives militaires de la ville, Ourumov capture Natalya tandis que 007 vole un char d'assaut T-55 pour les poursuivre à travers la ville, lui-même pris en chasse par les hommes du général. Au terme de la course-poursuite spectaculaire qui créé d'importants dégâts à Saint-Pétersbourg, Ourumov emmène Natalya à bord d'un train soviétique blindé utilisé par Janus, dans lequel ils retrouvent Trevelyan et Onatopp. Détruisant l'avant du train avec un obus du char d'assaut, Bond sauve Natalya et tue Ourumov après avoir appris au dignitaire de l'armée russe que son associé est un cosaque de Lienz. Trevelyan et Onatopp parviennent néanmoins à s'enfuir dans un hélicoptère caché dans un autre wagon, et programment la destruction du train. Mais Bond et sa partenaire s'échappent à temps après que Natalya ait localisé, dans leur base des opérations à Cuba, Boris Grishenko, un ancien technicien de Severnaya désormais au service de Trevelyan.

En poursuivant leur mission à Cuba, Bond et Natalya commencent à vivre une histoire d'amour. Mais la jeune femme est préoccupée lorsqu'elle apprend que l'agent du MI6 compte tuer Trevelyan qui a pourtant été son ami. Utilisant un avion emprunté à Jack Wade pour survoler la région, le duo tente de localiser la base de leur ennemi. Leur appareil est abattu par un missile, puis Onatopp est à nouveau envoyée par Trevelyan pour les tuer et combat Bond en essayant à nouveau de l'étouffer entre ses cuisses. 007 réussi cependant à éliminer l'ancienne militaire sociopathe. Natalya et lui se rendent ensuite compte que l'installation depuis laquelle Trevelyan contrôle le deuxième satellite GoldenEye est cachée sous un grand lac et s'infiltrent dans la base. Alors que Natalya modifie les codes d'accès de l'arme spatiale pour qu'elle s'auto-détruise, Bond place une mine pour détruire le repaire. Mais les deux protagonistes sont capturés l'un après l'autre et sont emmenés devant Trevelyan. Celui-ci leur révèle qu'il compte pirater la banque d'Angleterre pour voler des documents financiers avant de détruire Londres avec le rayon du GoldenEye. Il effacerait ainsi toutes traces de la transaction tout en vengeant les cosaques de Lienz et renverrait l'Angleterre à "l'âge de pierre". Se rendant compte que le GoldenEye est sur le point d'être détruit en raison de l'interférence de Natalya, Trevelyan et Boris tentent de forcer celle-ci à leur révéler les nouveaux codes mais Bond profite de ce moment pour faire exploser une grenade/stylo qui lui avait été remise par Q. Ça déclenche de nombreuses explosions qui tuent un certain nombre des complices de Janus alors que l'agent secret s'échappe avec Natalya.

James Bond contre Alec Trevelyan

Bond et Trevelyan s'affrontant.

Miraculeusement épargné par les dégâts subis à la base, Boris réussi à casser les codes de Natalya. Mais Bond bloque les engrenages de l'antenne de la base, qui se détruit alors progressivement, tout comme le GoldenEye. Essayant d'arrêter 007, Trevelyan l'affronte longuement, d'abord au tir puis au corps-à-corps, mais il est finalement précipité par le commander du haut d'une plate-forme sous le noyau de l'antenne. Il est cependant toujours vivant malgré sa longue chute. Alors que Bond et Natalya échappent à la destruction de la base dans un hélicoptère de Janus, les débris de l'antenne s'écrasent sur Trevelyan, le tuant pour de bon. Boris, le seul survivant apparent du chaos, est finalement congelé par de l'azote liquide. Ayant accompli leur mission, Bond et sa petite-amie se préparent à faire l'amour en pleine nature lorsque Wade et une escouade de Marines camouflés les interrompent pour les escorter en hélicoptère à la base navale de la baie de Guantánamo.

Distribution[]

Production[]

Pré-production de "Bond 17"[]

Bond 17

Matériel promotionnel de Bond 17 sur l'hôtel Carlton, lors du Festival de Cannes 1990.

En 1989, suite au succès mitigé du dernier film de la franchise Permis de tuer (en particulier aux États-Unis), l'acteur Timothy Dalton a déclaré que la série de films risquait de prendre fin. Un an plus tard, le producteur historique de la saga, Albert R. Broccoli, a annoncé qu'il avait remis la société EON Productions à sa fille, Barbara Broccoli, ainsi qu'à son beau-fils, Michael G. Wilson, qui avait déjà produit les trois précédents opus[11]. En outre, l'acteur américain Mel Gibson était à cette époque pressenti pour incarner Bond dans le prochain film, bien que Dalton dût encore tourner un film comme le stipulait son contrat[12].

Lorsque la pré-production du film a débuté en 1990 avec une sortie planifiée pour fin 1991, Dalton était prêt à reprendre son rôle alors qu'il avait été annoncé que John Glen, réalisateur des cinq derniers films, et le scénariste de longue date Richard Maibaum, ne participeraient pas à ce prochain film car ils n'avaient aucun contrat après Permis de tuer. Maibaum a été remplacé par le scénariste et producteur Alfonso Ruggiero Jr. dont le travail fut rejeté car considéré comme trop similaire à Permis de tuer. Néanmoins, Michael Wilson appréciait le style de Ruggiero et a donc collaboré avec lui dans l'écriture d'une première ébauche. Celle-ci aurait vu Bond affronter un entrepreneur technologique sino-caucasien basé à Hong Kong, Sir Henry Lee Ching, qui utiliserait ses micro-composants pour prendre le contrôle d'appareils mécaniques vitaux dans le monde entier. La principale James Bond Girl de l'histoire était Connie Webb, une saboteuse industrielle indépendante à la recherche de sensations fortes, engagée par Ching pour prendre le contrôle de l'électronique d'une centrale nucléaire chinoise. Ce premier traitement a été soumis en mai 1990, suivi d'un scénario révisé daté de juillet 1990[13][14].

La production auditionnait dans un même temps des réalisateurs, comme Roger Spottiswoode, mais le décès de Richard Maibaum le 4 janvier 1991 retarda la production. Des actions en justice opposant Broccoli à Giancarlo Parretti, le nouveau propriétaire de la société Metro-Goldwyn-Mayer, ont ensuite repoussé davantage le film, et lorsque celles-ci furent résolues, le contrat de Dalton avait expiré. L'acteur était néanmoins toujours ouvert à apparaître dans un troisième film mais finit par se retirer officiellement le 12 avril 1994[15], lorsque Broccoli lui annonça que, suite au long temps passé depuis son dernier film, il devait se préparer à en jouer quatre ou cinq autres[16][17]. Le projet a donc été abandonné alors qu'un scénario était en cours d'écriture par le scénariste Michael France[12][18].

Genèse du projet[]

Une première version d'un scénario a été terminée en janvier 1994. L'antagoniste principal se nommait Augustus Trevelyan et la James Bond Girl Marina Varoskaya[1]. Le script comportait aussi le personnage littéraire de Loelia Ponsonby, qui a finalement été retiré de la version finale[1]. Le film s'est peut-être inspiré du roman Moonraker de Ian Fleming, des similitudes pouvant en effet être relevées entre les deux œuvres, notamment en ce qui concerne les armes donnant leur nom au titre, les motivations de leurs méchants respectifs, tout comme le fait de voir la James Bond Girl déjouer les plans du méchant en sabotant le système de guidage de l'arme sur laquelle elle travaillait.

Pour le réalisateur, le cinéaste hong-kongais John Woo était le premier choix des producteurs, principalement parce que les premières ébauches du scénario comportaient beaucoup de scènes d'action, mais bien que flatté par la proposition, Woo la refusa[19]. Martin Campbell a finalement été choisi. Étant néo-zélandais, il est le premier réalisateur de la série à ne pas être britannique. Le chef décorateur Peter Lamont a repris son poste, secondé du vétéran Syd Cain dans la réalisation des storyboards, alors que Daniel Kleinman a succédé à Maurice Binder dans la conception du générique d'ouverture[9].

Albert Broccoli est décédé sept mois après la sortie du film et une dédicace lui a été faite dans Demain ne meurt jamais.

Distribution[]

Durant la pré-production de "Bond 17", les producteurs voulaient garder Timothy Dalton dans le rôle de James Bond alors que John Calley, le nouveau président de la société United Artists, penchait plutôt pour Hugh Grant, Ralph Fiennes[7] ou Pierce Brosnan. Liam Neeson a également été contacté par Barbara Broccoli mais il a décliné la proposition car sa future épouse, la regrettée Natasha Richardson, lui a dit qu'ils ne se marieraient pas s'il jouait James Bond[20][21]. Finalement, lors d'une conférence de presse le 8 juin 1994 au Regent Hotel de Londres, Broccoli et Michael G. Wilson ont annoncé que Brosnan serait le nouvel interprète du personnage[22]. L'acteur a ainsi signé un contrat pour trois films avec la possibilité de toucher un salaire croissant au fil des tournages, commençant par empocher un cachet de 4 000 000 $, ce qui demeure toutefois raisonnable comparé au salaire des stars hollywoodiennes d'alors[11]. Lorsque Brosnan a été choisi pour le rôle, Broccoli lui a offert une première édition de Casino Royale pour son anniversaire avec une note disant : "À un nouveau départ."[16], faisant référence au fait que le comédien avait failli jouer Bond à la place de Dalton dans Tuer n'est pas jouer (1987). Il avait dû s'écarter à cause de son contrat avec la série télévisée Les enquêtes de Remington Steele[16]. L'acteur britannique Paul McGann était le deuxième choix si Brosnan refusait le rôle ou ne pouvait pas rejoindre le tournage[19]. En outre, fait étonnant, l'actrice à succès Sharon Stone aurait été brièvement envisagée pour incarner Bond car les producteurs estimaient qu'une femme dans le rôle "rafraichirait" la franchise[23].

Pour le rôle d'Alec Trevelyan, les acteurs britanniques Anthony Hopkins et Alan Rickman ont été suggérés à une époque où le personnage était censé être plus âgé que Bond[24][25]. Lorsque le rôle a été remanié, Sean Bean l'a obtenu, bien qu'il fut également pressenti pour incarner Bond après le départ de Timothy Dalton[26]. Hopkins sera par la suite à nouveau pressenti pour incarner l'antagoniste Elliot Carver dans Demain ne meurt jamais[24], un rôle qui reviendra finalement à l'acteur Jonathan Pryce.

Les mannequins et actrices tchèques Paulina Porizkova et Eva Herzigová se sont vu offrir le rôle de Natalya Simonova qu'elles ont refusé pour des raisons non divulguées. L'actrice américaine Angie Everhart a également passé des auditions pour le rôle[8]. D'après le Tampa Bay Times, la femme d'affaires, mannequin et actrice australienne Elle MacPherson était également en lice pour l'obtention du rôle[27].

L'actrice et chanteuse allemande Ute Lemper s'est vu confier le rôle de Xenia Onatopp mais elle l'a refusé. Famke Janssen a finalement été choisie après que Martin Campbell ait admiré sa performance dans le film Le maître des illusions (1995)[8].

Tournage[]

Antenne parabolique

L'antenne parabolique depuis laquelle Trevelyan contrôle le GoldenEye comme elle est montrée dans le film.

Le tournage de GoldenEye a débuté le 16 janvier 1995 par les scènes impliquant Valentin Zukovsky[8]. En raison d'une blessure au doigt encore guérissable à l'époque, Pierce Brosnan ne pouvait pas tenir correctement son Walther PPK, faisant donc rater la première prise de la partie où il braque son arme sur Zukovsky. Son doigt a donc dû être collé au pistolet avec un pansement pour ne pas ruiner les prochaines prises[8][28]. En parallèle, les images de la montée de l'antenne parabolique ont été filmées en équipe réduite à l'observatoire d'Arecibo, au Porto Rico, dans les Caraïbes, où se trouve un radiotélescope utilisé dans le cadre du programme SETI (recherche d'intelligence extraterrestre)[7], qui est notamment apparu plus tard dans le film Contact (1997) et dans un épisode de la série X-Files. Le superviseur des effets spéciaux Derek Meddings a construit une réplique de l'antenne pour pouvoir l'immerger et la détruire dans une explosion[9]. La production n'a exceptionnellement pas pu employer les studios de Pinewood, en Angleterre, le lieu de tournage habituel des films de la série, car ils étaient déjà réservés pour Lancelot, le premier chevalier (1995). Au lieu de cela, l'équipe a choisi une usine aéronautique désaffectée exploitée par Rolls-Royce à l'aérodrome de Leavesden, dans le Hertfordshire, où se trouvaient des hangars qui ont été aménagés en studios de cinéma[5] et ont permis d'améliorer des scènes tournées en extérieur. Michael Wilson a par la suite déclaré que les studios de Pinewood n'auraient de toute façon pas été assez vastes.

En février, la course-poursuite entre l'Aston Martin DB5 de Bond et la Ferrari F355 GTS de Xenia Onatopp a été filmée par la seconde équipe dirigée par Ian Sharp sur la côte d'Azur où Dominique Julienne, le fils du cascadeur Rémy Julienne, doublait Brosnan[9]. Ferrari a prêté son modèle de F355 à la production du film à condition qu'il termine devant la DB5[29]. Lors du tournage, les deux voitures se sont endommagées en se heurtant l'une à l'autre. Martin Campbell a joué un des cyclistes renversés par le passage des deux bolides durant la scène. La première équipe tournait en même temps les scènes du casino et celles de la démonstration de l'hélicoptère Tigre dans le port de Monaco, sur le pont de la frégate La Fayette. Cette dernière, ainsi que le Tigre, ont été mis à la disposition de la production par la Marine française. Le gouvernement français a aussi autorisé l'utilisation des logos de la Marine pour la campagne promotionnelle du film. Néanmoins, les producteurs sont entrés en conflit avec le ministère de la Défense car Pierce Brosnan s'opposait aux essais d'armes nucléaires en France et était engagé dans le mouvement écologiste Greenplace ; en conséquence, la première française du film a été annulée[7]. Le yacht Manticore dans lequel Onatopp tue l'amiral Chuck Farrel se nomme en réalité Northern Cross et appartient à l'entreprise Finn-Power[8].

Saut à l'élastique

La scène du saut à l'élastique comme montrée dans le film.

En mars, la célèbre scène d'ouverture du saut à l'élastique a été filmée au barrage de Contra (également appelé "barrage de Verzasca" ou "barrage de Locarno") dans le canton du Tessin, en Suisse. Brosnan y était doublé par le cascadeur Wayne Michaels, qui a également incarné Bernard Jaubert, un des pilotes du Tigre. Michaels avait sauté à 220 mètres au-dessus du sol, ce qui était à l'époque un record du monde du genre[9]. Pour la première fois dans la série, des images de synthèse numériques ont dû être utilisées à la fin de la cascade où Bond reprend le contrôle de l'avion en chute libre après que le cascadeur B.J. Worth n'ait pas pu tourner la cascade[5], apparemment à cause du fait que son visage était aspergé par le kérosène de l'appareil. Les séquences de la scène de course-poursuite avec le char d'assaut T-55 ont bien été filmées à Saint-Pétersbourg où toute l'équipe s'est rendu en avril. Certains segments de la scène ont malgré tout été tournés en studio à Leavesden où Peter Lamont a été chargé de reconstruire à l'identique les rues du centre-ville de la cité des Tsars. Un travail qu'il a effectué en 46 jours. Le cascadeur Gary Powell conduisait un char T-54/55 prêté par le East England Military Museum auquel de faux panneaux blindés réactifs explosifs ont été ajoutés. La scène a été filmée à 16 images par seconde au lieu des 24 habituelles pour accentuer l'effet de vitesse[9]. La production a dû obtenir 150 permis différents pour pouvoir tourner avec un char dans la ville et n'a finalement détruit que des structures recréées pour les besoins du film[11]. Pour la partie où le tank détruit un camion Perrier, 90 000 cannettes d'eau de la marque ont été utilisées[19]. L'ancien interprète de 007 Roger Moore a rendu visite à l'équipe pour saluer Brosnan et Michael G. Wilson sur le plateau de tournage à Leavesden[29]. Certaines scènes de Saint-Pétersbourg ont en outre été tournées à Londres, l'hippodrome d'Epsom Downs figurant ainsi l'aéroport dans lequel Bond rencontre Jack Wade. Ceci afin de réduire les dépenses et les problèmes de sécurité car la deuxième équipe envoyée en Russie avait besoin de plus de gardes du corps. Le véritable siège du MI6 a été utilisé pour les extérieurs du bureau de M.

Train blindé

Le train blindé de Trevelyan comme il apparaît dans le film.

Les séquences impliquant le train blindé de Trevelyan ont été filmées sur le Nene Valley Railway, près de Peterborough, en Angleterre. Le train était constitué d'une locomotive diesel-électrique British Rail de classe 20 et d'une paire de voitures Mark 1, toutes trois modifiées pour ressembler à un train blindé soviétique[30]. La partie où Bond arrête le train et sauve Natalya Simonova a été filmée à la gare de Feary Meadows, à Peterborough[9]. Brosnan et Sean Bean ont effectué eux-mêmes la plupart de leurs cascades lors de l'affrontement dans le noyau de l'antenne, mis à part celle où l'un des deux est jeté contre un mur[8]. Brosnan avait néanmoins une phobie des hauteurs, si bien qu'il a dû être doublé, entre autres pour la séquence pré-générique et les confrontations finales sur l'antenne. Il gardait en outre une copie du roman Goldfinger (1959) de Ian Fleming avec lui, afin de mieux apprécier l'ampleur du travail qu'il effectuait[19]. Famke Janssen a également effectué certaines de ses cascades dans la scène de course-poursuite au début du film mais a en revanche été doublée lorsqu'elle pilote le Tigre[8]. Lors du tournage de l'affrontement entre Bond et Onatopp dans les bains thermaux, Janssen a demandé à Brosnan de le cogner contre le mur de toutes ses forces afin de rajouter du réalisme à l'action. L'actrice s'est alors cassé une côte en tournant la séquence[7][28]. Brosnan et Janssen étaient aussi engagés dans une relation à l'époque du film, ce qui a contribué à l'alchimie entre leurs personnages tout en enchantant la presse tabloïd[19].

Selon Alan Cumming, une maquette de son corps a été conçue pour la scène où Boris est congelé par de l'azote liquide mais l'acteur a lui-même dû jouer les scènes de transition, ce qui lui a valu d'être brûlé par l'azote utilisé pour créer les effets de fumée sur le plateau. Cumming était retenu par une sangle mais a été brûlé à la tête par l'azote, ayant fait venir des pompiers sur le plateau[31]. Le comédien a également parlé de la fameuse tendance de Boris de jongler avec des stylos et de la difficulté qu'il a eue à apprendre à faire cela, d'autant plus que la taille et la forme du stylo sur le plateau étaient très différentes de celles du stylo avec lequel il s'était exercé[31].

Le tournage a pris fin le 6 juin 1995[11].

Musique[]

Ace of Base

Le groupe Ace of Base, qui a été envisagé pour interpréter la chanson-titre du film.

En 1994, le groupe de musique pop suédois Ace of Base a enregistré un essai pour la chanson-titre du film[32]. Toutefois il a été rejeté car le label américain du groupe, Artista Records, ne croyait plus au succès de la saga et a estimé le projet risqué vis-à-vis de la renommée naissante du groupe[33][34]. Néanmoins, Ace of Base a retravaillé le morceau et ressorti le titre en 2002, en remplaçant toute allusion à "GoldenEye" par les mots "the juvenile"[29]. La chanson figure sur le quatrième album du groupe, Da Capo[35].

Quelques temps plus tard, les artistes Bono et The Edge du groupe U2 ont écrit la chanson-titre du film pour la chanteuse Tina Turner, qui était leur voisine et amie. Elle a été enregistrée aux Olympic Sound Studios, à Londres[36]. Bono s'était inspiré de son séjour avec son épouse dans la résidence "Goldeneye" de Ian Fleming[37]. Les producteurs n'ayant pas collaboré avec Bono ou The Edge, la musique du film n'a incorporé aucune des mélodies de la chanson thème, comme c'était le cas dans les précédents opus[30].

Éric Serra

Éric Serra, compositeur de la bande sonore du film.

Le compositeur historique John Barry s'est vu proposer par Barbara Broccoli de composer la bande sonore de GoldenEye, mais il a décliné l'offre en raison d'autres engagements, comme le film d'aventure Across the Sea of Time (1995), et a recommandé à la productrice de "prendre une autre voie"[38]. Broccoli a ensuite fait appel à Éric Serra[39], le compositeur attitré de Luc Besson, ayant notamment apprécié ses compositions pour Léon (1994)[40]. Étant plus jeune et moins expérimenté que ses prédécesseurs, Serra était par moment en conflit avec les producteurs, ayant conscience que son environnement musical collait peu avec la saga. Il a également été déstabilisé lorsque les producteurs lui ont donné carte blanche en lui faisant peu de retour sur son travail[40].

En outre, un monteur n'était pas satisfait de la partition que Serra avait composé pour la séquence du char d'assaut, et a incité les producteurs à solliciter John Altman, le chef d'orchestre de Serra, pour composer une musique différente seulement une semaine avant la sortie du film[16]. La bande originale de Serra pour cette scène peut encore être trouvée sur le disque officiel sous le titre "A Pleasant Drive In St. Petersburg"[41]. Les producteurs ont ainsi considéré qu'Altman avait "sauvé le film" et qu'il avait le potentiel de re-composer tout le film[16]. Deux autres musiques de Serra ont également été remplacées par d'autres compositions dans deux autres moments du film tandis que le son de ses morceaux semble avoir été baissé à certains moments, notamment dans le pré-générique[42]. Le Français a composé et exécuté plusieurs morceaux au synthétiseur, notamment une version du James Bond Theme audible durant la séquence de gun barrel alors qu'Altman a proposé une musique plus conforme à l'orchestration symphonique traditionnelle de James Bond[41]. De plus, Serra a interprété une de ses propres chansons, The Experience Of Love, dans le générique de fin. Cette dernière reprend un échantillon d'une musique que le musicien a composé pour Le grand bleu (1988)[43] et a été originellement écrite pour Léon[44].

En fin de compte, bien que la bande sonore de Serra respectât la volonté des producteurs de moderniser la série, elle est aujourd'hui encore décriée. Le critique Richard von Busack a notamment écrit dans le quotidien international Metro qu'elle était "plus appropriée pour un tour en ascenseur qu'en montagnes russes"[45] alors que le site web Filmtracks a considéré que Serra avait "complètement échoué dans son intention de relier GoldenEye aux films précédents de la franchise"[46]. Martin Campbell a lui-même exprimé sa déception à l'encontre de la musique de Serra tout en remettant en compte les contraintes budgétaires et les difficultés à travailler avec ce dernier[47]. Les fans ont alors réclamé un retour au style de John Barry pour les volets suivants, ayant amené les producteurs à engager David Arnold comme compositeur pour les cinq prochains films de la série. Toutefois, la partition de Serra pour GoldenEye demeure la première à avoir un son complètement moderne, contrairement aux précédentes partitions de la saga.

Sortie[]

L'avant-première mondiale de GoldenEye s'est tenue le 13 novembre 1995 au Radio City Music Hall de New York alors que sa sortie générale aux États-Unis était fixée au 17 novembre 1995. La première mondiale au Royaume-Uni a quant à elle eu lieu le 21 novembre à l'Odeon Leicester Square, à Londres, en présence du prince Charles, et sa sortie générale dans le pays a eu lieu trois jours plus tard. Le film a également été présenté en première allemande le 5 décembre au Mathäser-Filmpalast de Munich en présence de Pierce Brosnan, et sa sortie dans le pays était prévue pour le 28 décembre. La première suédoise s'est tenue le 8 décembre au Rigoletto de Stockholm en présence de Brosnan et de Scorupco, et il est sorti le même jour en Suède. Brosnan a pour sa part boycotté la première française finalement annulée, reprochant au gouvernement de soutenir les protestations vis-à-vis du Greenplace contre le programme d'essais nucléaires[7].

GoldenEye a rapporté plus de 26 000 000 $ dans 2 667 salles aux États-Unis et au Canada lors de son ouverture. Au Royaume-Uni, il a rapporté 5,5 millions de dollars, un montant record pour un week-end non férié, dans 448 cinémas, étant ainsi le troisième plus gros succès de l'année derrière Jurassic Park et Batman Forever. En France, le film a totalisé 3 493 610 entrées dont 796 602 à Paris[2], soit le plus grand succès de la saga dans le pays depuis L'espion qui m'aimait. GoldenEye a culminé à la quatrième place du box-office mondial de 1995, ce qui en fait le film de James Bond le plus rentable depuis Moonraker (1979) en tenant compte de l'inflation[5]. Il était également le film le plus rentable de la série après l'ajustement de l'inflation, bien qu'il ait ensuite été dépassé par Le monde ne suffit pas.

Produits dérivés[]

Un des facteurs ayant contribué au succès de GoldenEye est vraisemblablement ses produits dérivés, notamment ses multiples adaptations en jeux-vidéos. Le film a dans un premier temps été adapté en roman durant son année de sortie par l'écrivain britannique John Gardner, qui avait déjà écrit l'adaptation de Permis de tuer, six ans auparavant[48]. L'intrigue du livre suit fidèlement celle du film mais est moins évasive et beaucoup plus sombre que celle du long-métrage. Elle comporte des passages inédits, incluant notamment certaines scènes coupées. Il est entre autres précisé que la mission de Bond et de Trevelyan dans le pré-générique consiste à détruire l'usine d'armement chimique à l'oblast d'Arkhangelsk afin de stopper (ou au moins de ralentir) les Soviétiques dans leur élaboration d'une arme biologique extrêmement meurtrière. Le roman rajoute également aussi une scène où Jack Wade aide Bond et Natalya Simonova à quitter la Russie après l'explosion du train blindé, alors qu'ils sont recherchés par l'armée russe[49].

Deux ans plus tard, l'entreprise multinationale japonaise Nintendo, qui a auparavant obtenu les droits d'EON Productions pour réaliser un jeu-vidéo basé sur le prochain film de James Bond, a publié GoldenEye 007, l'adaptation du film en jeu-vidéo développée par la société britannique Rare. Le jeu a été unanimement salué par la critique, notamment parce qu'il est le premier jeu de tir à la première personne à intégrer des éléments d'infiltration et à atteindre un réalisme relativement poussé avec des ennemis dotés d'une intelligence artificielle. Il propose également des scènes inédites, des niveaux bonus mettant en scène des personnages emblématiques de la franchise dont Requin, l'homme de main aux dents d'acier apparu dans L'espion qui m'aimait et Moonraker, ou encore un mode multijoueur jouable jusqu'à quatre personnes en écran divisé.

En 2004, la société Electronic Arts a publié le jeu-vidéo GoldenEye : Au service du mal dans lequel Xenia Onatopp apparaît également. Néanmoins, malgré son titre et le fait qu'il fasse partie de l'univers de James Bond, celui-ci n'a aucun rapport avec le film ou le jeu GoldenEye 007, en dehors de la présence d'Onatopp, et a donc été hué par les critiques, qui l'accusaient notamment d'avoir essayé de profiter du succès de GoldenEye 007 en reprenant une partie de son titre. De plus, contrairement à la très grande majorité des médias de la série, GoldenEye : Au service du mal n'offre qu'un rôle mineur à James Bond car le joueur n'incarne pas cette fois le personnage titre mais un ancien agent du MI6 considéré comme un traître qui a perdu son œil lors d'un conflit avec le Dr. Julius No. Il est alors employé par le riche homme d'affaires et criminel Auric Goldfinger pour éliminer son ennemi tout en protégeant l'OMEN, une arme dévastatrice que ses scientifiques ont conçue. Le jeu présente donc l'originalité de se dérouler du côté des méchants et d'incarner un personnage inédit et absent de la série de films.

En 2010, l'entreprise Activision a publié GoldenEye 007, un remake du jeu de 1997. Le joueur incarne à nouveau James Bond, qui est cette fois sous les traits de l'acteur britannique Daniel Craig, le successeur de Pierce Brosnan dans les films. Ce nouveau jeu met lui aussi en scène les personnages principaux apparus dans son prédécesseur comme Alec Trevelyan, Natalya Simonova, Xenia Onatopp, Arkady Ourumov ou encore Valentin Zukovsky mais a radicalement modifié leurs apparences physiques, les faisant tous interpréter par des acteurs différents.

Médias[]

Photos[]

Vidéos[]

Notes[]

  • GoldenEye est de loin le film de James Bond le plus apprécié de la période de Pierce Brosnan, notamment parce qu'il a brillamment re-modernisé la série après une pause record de six ans. L'évolution des personnages a également été saluée : le Bond de Brosnan étant parfois considéré comme un hommage aux précédents (intégrant, d'après certains fans, le sentimentalisme de George Lazenby, le charisme de Sean Connery, l'humour caractéristique de Roger Moore et l'aspect plus sombre des films de Timothy Dalton). Alec Trevelyan était le premier méchant à avoir des motivations compréhensibles et à avoir une connexion personnelle avec Bond. Xenia Onatopp était considérée comme une des femmes fatales les plus réussies de la franchise et le M joué par Judi Dench a marqué un changement de rythme rafraîchissant en étant la première femme à devenir la supérieure de Bond, et qui se permet de critiquer l'attitude de ce dernier par la phrase culte "Je vous trouve sexiste, misogyne et dinosaure !". Les trois films suivants de Brosnan ont quant à eux été critiqués pour leur humour trop présent, leur manque de réalisme et leur utilisation abondante d'effets spéciaux, en particulier Meurs un autre jour, qui est même souvent considéré comme un des pires opus de la série.
La femme et la faucille

Une femme montrée dans le générique d'ouverture en train de détruire le marteau et la faucille, symbole graphique du communisme.

  • C'est le premier film de James Bond à être produit après la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'Union soviétique. La chute du communisme en Russie est d'ailleurs le moteur principal du générique d'ouverture, qui montre les traditionnelles silhouettes féminines érotisées saccager plusieurs symboles liés à l'URSS à l'aide de massues.
  • GoldenEye est le premier film à faire explicitement mention des parents décédés de Bond (Andrew et Monique Delacroix Bond), qui seront ensuite abordés plus longuement dans les films de Daniel Craig.
  • Bien que le film présente beaucoup de personnages russes, aucun de leurs interprètes ne l'est véritablement (Izabella Scorupco (Natalya Simonova) est polonaise et suédoise, Gottfried John (Arkady Ourumov) est allemand, Alan Cumming (Boris Grishenko) et Robbie Coltrane (Valentin Zukovsky) sont écossais et Tchéky Karyo (Dimitri Mishkin) est français).
  • Il s'agissait du film dans lequel Bond tuait le plus de personnes, avec un total de 47 victimes. Ce record a été surpassé avec Mourir peut attendre (2021) dans lequel le 007 de Daniel Craig tuait 67 personnes.
  • GoldenEye est le premier film de la série à être sorti en DVD[8].
  • C'est le seul film de James Bond avec Brosnan qui ne se termine pas avec 007 couchant avec la James Bond Girl, bien que Bond et Natalya Simonova soient emmenés ensemble dans un hélicoptère des Marines au moment où le film se termine.
  • C'est aussi le seul film de Brosnan dans lequel aucune voiture conduite par Bond n'est détruite.
  • GoldenEye est également le seul opus de la série dont le pré-générique se déroule à une époque différente du reste du film.
  • Brosnan n'avait pas vu les deux films de Timothy Dalton avant de commencer ce film car cela lui rappelait la période où la série Les enquêtes de Remington Steele l'avait empêché de décrocher le rôle de Bond[16].
  • Il s'agit du dernier film qu'ait vu Albert Broccoli avant sa mort en 1996[29].

Références[]

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  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=3975
  3. 3,0 et 3,1 https://goldeneyedossier.wixsite.com/bond/origins
  4. https://screenrant.com/james-bond-movie-goldeneye-name-ian-fleming-history/
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 Evin, Guillaume (2015). James Bond: L'encyclopédie 007. ISBN 275562227X
  6. https://www.007.com/the-films/goldeneye/
  7. 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 et 7,5 https://www.eightieskids.com/20-facts-you-probably-didnt-know-about-goldeneye/
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 8,5 8,6 8,7 et 8,8 https://www.imdb.com/title/tt0113189/trivia/
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 et 9,6 Evin, Guillaume Perriot, Laurent (2020), Bons baisers du monde. ISBN 2100810820
  10. https://www.ginjfo.com/actualites/logiciels/jeux-video-logiciels/goldeneye-007-20-bougies-pour-lun-des-jeux-de-tir-les-plus-emblematiques-du-genre-20170826
  11. 11,0 11,1 11,2 et 11,3 https://www.dvdclassik.com/critique/goldeneye-campbell
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  14. https://www.commander007.net/2022/bond-17-le-script-dalfonse-ruggiero-et-michael-wilson/
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