Hai Fat est un industriel multi-milliardaire thaïlandais, propriétaire de l'entreprise éponyme, apparemment spécialisée dans l'énergie solaire. Il vit à Bangkok, dans une luxueuse propriété gardée par des vigiles armés dans laquelle il a fait construire un mausolée où il compte reposer en paix une fois mort. Hai Fat possède également une école d'arts martiaux dans la même ville. Cependant, malgré son profil d'homme d'affaires légitime, il entretient des contacts dans le monde souterrain, étant ni plus ni moins l'employeur du célèbre tueur à gages Francisco Scaramanga, connu pour se servir d'un pistolet d'or.
Un entrepreneur de premier plan dans le milieu des affaires, Hai Fat aime vivre dans le luxe et la richesse et entend continuer de mener une existence paisible et apparemment sans problème. Sinistre et autoritaire, il tolère mal la trahison et n'hésiterait pas à faire appel à Scaramanga pour éliminer ses ennemis.
Dans le film[]
Meurtre de Gibson[]
- James Bond: "En partant du principe que Gibson fut tué par Scaramanga, celui qui l'a engagé a pu lui mettre un million de dollars."
- M: "Suggéreriez-vous Hai Fat ?"
- James Bond: "Lui en aurait les moyens."
- Hip: "En retournant ses poches chaque soir."
- ―James Bond, M et le lieutenant Hip[src]
Vers 1974, Hai Fat, voulant implicitement se conférer un monopole sur le marché de l'énergie solaire, engage Gibson, un expert en énergie solaire britannique, pour mettre au point une centrale solaire révolutionnaire sur l'île privée de Scaramanga, en mer de Chine. Cependant, ayant réalisé son erreur, Gibson prévoit de fuir en Grande-Bretagne pour négocier son immunité en échange du Solex Agitateur, la pièce maîtresse de la centrale solaire. Puisque le scientifique ne lui est désormais plus utile, Hai Fat paie 1 000 000 $ à Scaramanga pour le faire tuer.
Péripéties avec James Bond[]
- "Quand viendra l'heure, je m'étendrais et je trouverais repos ici, dans mon mausolée, après une longue vie au service d'autrui. Et il est hors de question que je laisse monsieur Bond l'écourter."
- ― Hai Fat à Scaramanga
Une fois Gibson mort et le Solex en la possession de Hai Fat, les espions britanniques James Bond et Hip, témoins du meurtre, établissent un lien entre Scaramanga et le multi-milliardaire. Afin de poursuivre ses investigations, 007 décide de rencontrer Hai Fat dans sa demeure en se faisant passer pour Scaramanga, en supposant que les deux associés ne se sont jamais rencontrés en personne durant leurs transactions. Une fois infiltré dans la propriété de Hai Fat avec l'aide involontaire de Hip, Bond rencontre l'homme d'affaires fortuné en ignorant que Scaramanga est également dans la résidence et a donc déjà rencontré son employeur. Voyant le faux téton que 007 arbore sur le torse pour imiter le signe distinctif de son associé, Hai Fat s'adresse à l'agent secret en faisant semblant de croire qu'il est Scaramanga dans le cadre d'une ruse. Lorsque "Scaramanga" évoque Bond et sous-entend que Hai Fat devrait le faire tuer, l'industriel fait mine de vouloir y réfléchir et l'invite à dîner le soir-même avant de le faire raccompagner. Une fois seul avec le vrai Scaramanga, Hai Fat fait comprendre qu'il n'a pas l'intention de laisser Bond interférer avec ses affaires.
Le soir-même, lorsque Bond se rend dans la demeure de Hai Fat, il tombe dans une embuscade tendue par Tric-Trac, l'assistant de Scaramanga, et deux lutteurs sumo. Une fois l'Anglais neutralisé, Tric-Trac s'apprête à lui porter le coup de grâce avec un trident mais Hai Fat l'interrompt brusquement, demandant à ce que 007 soit conduit à son école afin d'éviter un bain de sang dans sa propriété. Cependant, après avoir tenu tête à un de ses élèves, Bond parvient finalement à s'échapper de l'école avec l'aide de Hip et de ses nièces, Cha et Nara.
Mort[]
- Hai Fat: "Bond ignore que vous êtes à Bangkok. Il ne vous a jamais vu, mais il me connaît, moi. C'est là le problème."
- Scaramanga: "Aucun problème. [Il pointe son arme sur Hai Fat et le tue]"
- ―Dernier échange entre Hai Fat et Francisco Scaramanga[src]
Ayant eu vent de l'évasion de son ennemi, Hai Fat décide de fuir et de faire profil bas, craignant d'être compromis par son alliance avec Scaramanga et le meurtre de Gibson. Lorsque Scaramanga lui rend visite et lui reproche d'avoir sous-estimé Bond, Hai Fat remet le Solex à son associé, lui demandant de le rapporter à sa centrale et d'y attendre ses instructions. Toujours persuadé d'être celui qui mène la danse (et ignorant que son sort est déjà scellé), Hai Fat rappelle avec suffisance à Scaramanga sa position subalterne et ajoute qu'il regrette même d'avoir fait appel à ses services. Tout en écoutant son sermon avec indifférence, Scaramanga assemble son pistolet d'or à partir de ses effets personnels. Hai Fat souligne finalement que Bond n'a jamais vu le visage de Scaramanga et ignore qu'il se trouve à Bangkok mais qu'il est en revanche parfaitement conscient de son identité et que c'est un problème. Scaramanga répond nonchalamment qu'il n'y a "aucun problème" avant de pointer son pistolet sur Hai Fat et d'abattre l'homme surpris dans la poitrine, le tuant presque sur le coup.
Son employeur étant mort, Scaramanga demande à son assistant de placer son corps dans le mausolée dont l'homme d'affaires était si fier de son vivant et prend ensuite le contrôle de la technologie de Gibson qu'il prévoit de revendre au plus offrant.
Employés et associés[]
Production[]
Hai Fat est l'antagoniste dominant dans le film de James Bond de 1974 L'homme au pistolet d'or, le neuvième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par le regretté acteur sino-américain Richard Loo et a été doublé dans la version française par le non moins regretté Pierre Marteville, qui a aussi prêté sa voix à Harold Strutter.
Le personnage était nommé Good-Fat dans un scénario antérieur du scénariste Tom Mankiewicz et était à l'origine à la tête d'un studio de cinéma hong-kongais spécialisé dans les films d'arts martiaux (devant être inspiré du légendaire producteur de films hongkongais Run Run Shaw[1]). Cependant, dans le premier script complet de Mankiewicz, son nom a été changé pour devenir Löh Fat et il était expliqué que des éléphants jouaient au football dans sa propriété[2]. Cependant, après que Mankiewicz eut quitté le projet, le scénariste de longue date Richard Maibaum avait décidé que Hai Fat sera "un impressionnant chinois dans la quarantaine"[2], bien que Richard Loo était âgé de 71 ans au moment de la sortie du film.
Hai Fat est également apparu dans le jeu de rôle sur table James Bond 007 (1983-1987) où il est désormais membre de l'agence TAROT, qui l'a chargé d'enlever Gibson afin de s'emparer du Solex Agitateur. L'homme d'affaires confie cette tâche à Scaramanga, qu'il a rencontré lors d'une croisière avec sa maîtresse Andrea Anders, elle aussi une espionne de TAROT. Cependant, conscient que TAROT compte en réalité le faire tuer et que Hai Fat et Anders conspirent contre lui, Scaramanga envisage de les éliminer.
À un moment donné dans le jeu, le joueur se retrouve coincé dans l'école d'arts martiaux de Hai Fat mais comme dans le film, il peut échapper à ses poursuivants (dont Chula) lors d'une poursuite en bateau. Il poursuit ensuite ses investigations sur Hai Fat et découvre qu'Anders a été chargée de récupérer les balles en or de Scaramanga. L'industriel ne réapparaissant manifestement pas après cela, son sort final demeure indéterminé.
Dans l'un des livres vendus avec le jeu, il est mentionné que Hai Fat avait plusieurs rivaux et que l'un d'eux a été tué par l'assassin Chang avant que ce dernier n'ait rejoint le milliardaire misanthrope Hugo Drax.