James Bond
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Algernon: "Heureux de vous revoir, monsieur Bond ! Le boulot est devenu sinistre depuis quelques temps. La bureaucratie a pris le pouvoir, on travaille réglementairement, on ne prend une décision que si on a le feu vert de l'ordinateur ! Maintenant que vous revoilà, j'espère qu'on va retremper enfin dans le sexe et la violence !"
James Bond: "Soyez certain que je l'espère aussi !"
―Algernon et James Bond[src]

Jamais plus jamais (Never Say Never Again en version originale) est un film d'espionnage britannique réalisé par le cinéaste américain Irvin Kershner et sorti en 1983. Il est basé sur le roman Opération Tonnerre (1961) de l'écrivain britannique Ian Fleming, qui avait déjà fait l'objet d'une autre adaptation cinématographique en 1965. Contrairement à la majorité des films de James Bond, Jamais plus jamais n'a pas été produit par la société EON Productions mais par la société Taliafilm de Jack Schwartzman et Warner Bros., en association avec Kevin McClory, l'un des scénaristes originaux de l'histoire d'Opération Tonnerre, avec Ian Fleming et Jack Whittingham. McClory avait conservé les droits cinématographiques du roman à la suite d'une longue bataille juridique datant des années 1960 dont ce film a marqué le point culminant[2].

Jamais plus jamais a marqué le grand retour de l'acteur écossais Sean Connery dans le rôle de James Bond 12 ans après sa dernière apparition dans Les diamants sont éternels (1971). Le titre du film fait d'ailleurs référence à une déclaration de Connery en 1971 selon laquelle il ne jouerait "plus jamais" ce rôle[3]. C'est la dernière fois que le comédien incarnera l'agent du MI6 au cinéma, bien qu'il prêtera une dernière fois sa voix et son apparence au personnage dans le jeu-vidéo Bons baisers de Russie (2005). Jamais plus jamais met également en vedette l'acteur autrichien Klaus Maria Brandauer dans le rôle de l'antagoniste Maximillian Largo, l'actrice américaine Kim Basinger dans le rôle de la James Bond Girl Domino Petachi et l'actrice américano-nicaraguayenne Barbara Carrera dans le rôle de la femme fatale Fatima Blush. Le film a aussi marqué la dernière apparition cinématographique du méchant emblématique Ernst Stavro Blofeld (sous les traits de l'acteur Max von Sydow) avant 007 Spectre (2015). Le scénario est écrit par Lorenzo Semple Jr. et met en scène un James Bond vieillissant chargé de retrouver deux bombes atomiques volées par l'organisation criminelle du SPECTRE. Le tournage du film s'est déroulé en France, en Espagne, aux Bahamas et dans les studios d'Elstree, au nord de Londres[4].

Le budget de Jamais plus jamais est estimé à 36 000 000 $[1] et il a rapporté près de 160 000 000 $ au box-office mondial. À sa sortie, il était en concurrence avec le James Bond des productions EON : Octopussy (1983) avec Roger Moore, qui s'est avéré légèrement plus rentable. Jamais plus jamais a été dans un premier temps salué par la critique, les avis contemporains ayant entre autres considéré que les jeux de Connery et de Brandauer avaient une plus grande résonance émotionnelle que les films de 007 précédents. Les critiques ultérieures furent néanmoins plus mitigées.

Synopsis[]

Après avoir mené pendant des années diverses activités lucratives dans le monde du crime, l'organisation du SPECTRE, dirigée par le cerveau criminel Ernst Stavro Blofeld, envisage désormais de détourner des ogives nucléaires de l'OTAN, lancées lors d'un exercice depuis une base de l'armée de l'air américaine au Royaume-Uni, et faire chanter les superpuissances mondiales. L'opération est supervisée par Maximillian Largo, le commandant en second du SPECTRE. Pour ce faire, le SPECTRE a accoutumé le capitaine de l'US air force Jack Petachi à la cocaïne pour en faire sa marionnette et l'obliger à commettre le vol des ogives en menaçant la vie de sa sœur, Domino, qui est également la maîtresse de Largo et ignore complètement l'existence du complot. Petachi a en outre subi une opération chirurgicale à l'œil droit pour qu'il corresponde à la rétine du président américain et qu'il puisse accéder au boîtier de commandement des ogives étroitement gardées. Le capitaine Petachi est donc en convalescence dans la clinique de Shrublands, en Angleterre, sous la surveillance étroite de la tueuse Fatima Blush.

Fatima et Jack le fumeur

Fatima étant avec Petachi.

Envoyé lui aussi à Shrublands par son supérieur M, pour suivre une cure après avoir raté un exercice d'entraînement de routine, l'agent du MI6 James Bond voit par sa fenêtre Fatima passer Petachi à tabac, puis aperçoit le pilote utiliser une machine qui lui scanne l'œil. Cependant, Fatima repère l'espion et tente de le faire tuer par un imposant complice, entraînant la destruction partielle de la clinique. Bond parvient tout de même à éliminer son agresseur au terme d'un combat acharné. Plus tard, Petachi utilise l'implant rétinien pour remplacer les têtes nucléaires factices sur des missiles d'exercice par des têtes réelles. À la suite de quoi Fatima le tue laissant croire à un accident de la route. Le SPECTRE menace ensuite de faire exploser les bombes quelque part dans le monde si l'OTAN refuse de leur payer l'équivalant de 25% des achats annuels du pétrole de chaque pays membre de l'OTAN. En raison de la gravité de la situation, le ministre anglais des Affaires étrangères incite M à réactiver la section "00" du MI6, et Bond est alors chargé de retrouver les bombes, suivant une piste à Nassau, aux Bahamas, où il échappe à deux tentatives d'assassinat de Fatima après avoir été séduit par cette dernière.

Largo rencontrant Bond

Largo rencontrant Bond pour la première fois.

Informé par son contact du Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth, Nigel Small-Fawcett, que Maximillian Largo se trouve à Nice, Bond s'y rend et y retrouve son homologue de la CIA Felix Leiter. 007 rencontre également Domino Petachi dans un sauna où il se fait passer pour un masseur et apprend de cette dernière que Largo organise une soirée-œuvre de charité au profit d'orphelins au casino de la ville. Se rencontrant pour la première fois à l'évènement, le Britannique et l'agent du SPECTRE se défient à un jeu-vidéo conçu par le criminel. Bond remporte la manche suprême après de multiples échecs. Il offre d'échanger le chèque de Largo contre une danse avec Domino, profitant de l'occasion pour informer la jeune femme que son frère a été tué afin de la retourner contre Largo. De retour à sa villa, Bond se rend compte que son contact a été tué par Fatima et poursuit la meurtrière à travers la ville sur la moto fournie par Algernon, l'armurier du MI6. La femme fatale lui tend finalement une embuscade dans un entrepôt abandonné et tente de l'obliger à écrire ses mémoires en déclarant qu'elle est son partenaire sexuel "numéro un". Cependant, Bond la distrait avec ses promesses et la tue avec une fléchette explosive intégrée dans son stylo-plume gadgétisé.

Bond et Leiter tentent ensuite de s'introduire à bord du Flying Saucer, le yacht de Largo, pour localiser les bombes mais ce dernier accueille plutôt l'agent britannique avec Domino, ayant invité Bond à dîner à bord. 007 et Domino provoquent alors le Roumain en s'embrassant devant un miroir à double sens dans le studio de danse du navire, incitant l'agent criminel furieux à les piéger en les emmenant dans un domaine qu'il possède sur la côte nord-africaine où il emprisonne Bond et tente de vendre Domino à un marchand d'esclaves arabe de passage. Il sous-entend par la même occasion qu'une des bombes se trouve à Washington mais Bond se libère grâce à sa montre-laser et sauve Domino alors que le domaine est attaqué par un sous-marin militaire américain.

James Bond et Leiter infiltrés

Bond et Leiter étant infiltrés dans la base de Largo.

Retrouvant Leiter à bord du sous-marin, Bond et Domino cherchent à localiser la cache des missiles de Largo et l'agent du MI6 se rend compte que la carte de la région est similaire à un pendentif que l'agent du SPECTRE avait offert à Domino, leur permettant de trouver Largo et ses sbires dans un endroit appelé "les Larmes d'Allah", une grotte en dessous d'une oasis désertique sur la côte éthiopienne. Bond, Leiter et un commando s'infiltrent alors dans la base des criminels et les engagent dans une fusillade. Dans le chaos, Largo tente de s'enfuir avec la deuxième ogive mais Bond l'affronte sous l'eau avant que Domino ne tue le terroriste avec un fusil-harpon pour venger la mort de son frère. Suite à cela, Bond prend sa retraite aux Bahamas pour vivre avec Domino, refusant de réintégrer le MI6 alors que M craint que la sécurité mondiale ne soit à nouveau menacée en son absence.

Distribution[]

Production[]

Litiges juridiques et genèse du projet[]

Les origines de Jamais plus jamais sont liées à la controverse du roman Opération Tonnerre au début des années 1960. Avant la création de la série de films d'EON Productions, Ian Fleming avait travaillé avec le producteur indépendant Kevin McClory et le scénariste Jack Whittingham sur un scénario pour un film potentiel de James Bond qui devait s'intituler Longitude 78 West[5] et qui a ensuite été abandonné pour des raisons financières. Fleming a ensuite transcrit une grande partie des éléments de l'intrigue des avant-projets dans son roman Opération Tonnerre sans retenir l'attention de McClory ni de Whittingham, incitant ces derniers à le poursuivre en justice sans pour autant parvenir à empêcher la publication du livre[6]. L'affaire a finalement été réglée à l'amiable en automne 1963 à la High Court de Londres, McClory ayant obtenu les droits cinématographiques sur le roman et tous les scénarios développés avec Fleming et Whittingham alors que Fleming a conservé les droits littéraires sur l'ouvrage. Les futures éditions de Opération Tonnerre devaient porter la mention "basé sur un scénario de Kevin McClory, Jack Whittingham et Ian Fleming"[2][7]. Après avoir commencé à produire les films de James Bond, EON Productions a conclu un accord avec McClory l'autorisant à produire le film Opération Tonnerre mais l'interdisant de créer un remake sur une période de dix ans après la sortie de ce dernier[8].

Dès le milieu des années 1970, McClory travaillait ainsi sur sa propre adaptation cinématographique de Opération Tonnerre. L'histoire originale présentait des méchants qui menaçaient de déclencher une attaque nucléaire avec des requins-robots depuis les égouts de New York. Le projet a néanmoins été retardé car EON Productions menaçait également de poursuivre McClory en justice[8].

Le producteur a originellement envisagé d'inviter le précédent interprète de Bond George Lazenby à revenir incarner l'espion dans ce film[3][9]. Le producteur Jack Schwartzman a également proposé à Roger Moore, l'interprète actuel de Bond, de jouer dans le film mais celui-ci a refusé en raison de son amitié avec Albert R. Broccoli, le producteur des films d'EON Productions[10]. McClory a finalement offert un cachet de 5 000 000 $ à Sean Connery pour qu'il participe au projet et incarne 007 à nouveau à l'âge de 52 ans[4], ce dernier ayant accepté en raison de sa mésentente avec Broccoli[10]. Connery était davantage impliqué que dans les productions d'EON, ayant entre autres participé au choix du réalisateur, du décorateur, du compositeur et des acteurs, une des actrices du film ayant même déclaré : "Ça a été le film de Sean."[8]. Le scénariste Lorenzo Semple Jr. a écrit le scénario mais Connery n'était pas convaincu par son travail et a tenté de solliciter l'aide de Tom Mankiewicz, qui a travaillé sur plusieurs films de la série d'EON depuis Les diamants sont éternels, bien que ce dernier ait refusé de collaborer avec eux pour ne pas s'impliquer dans la concurrence des autres films. Connery a donc finalement embauché les scénaristes Dick Clement et Ian La Frenais pour entreprendre des réécritures. Ces derniers n'ont pas été crédités à cause de restrictions de la Writers Guild of America, bien qu'ils soient à l'origine de la plupart des éléments du scénario final. Le scénario comporte plusieurs références à l'âge avancé de Bond, jouant sur le fait que Connery avait 52 ans au moment du tournage.

Le projet a changé plusieurs fois de titres durant son développement, l'épouse de Connery, Micheline, ayant finalement suggéré "Jamais plus jamais" (en V.O. Never say never again signifie "ne jamais dire jamais") en référence à une déclaration du comédien en 1971 selon laquelle il ne jouerait "plus jamais" James Bond[3]. Peter Hunt, ancien monteur des films d'EON et réalisateur du film Au service secret de Sa Majesté (1969), a refusé de mettre en scène ce film en raison de ses antécédents avec EON[11]. Connery a également voulu persuader Richard Donner de réaliser le film, mais après leur rencontre, ce dernier a estimé qu'il n'aimait pas le scénario[12]. Irvin Kershner, qui avait déjà travaillé avec Connery sur L'homme à la tête fêlée (1966) et avait connu un succès retentissant en 1980 avec Star Wars, épisode V : L'Empire contre-attaque, a ensuite été engagé. Un certain nombre de membres de l'équipe du film Les aventuriers de l'arche perdue (1981) ont également été engagés, notamment le premier assistant réalisateur David Tomblin, le directeur de la photographie Douglas Slocombe, le directeur de la seconde équipe Michael Moore et les concepteurs de la production Philip Harrison et Stephen Grimes[6][13].

Distribution[]

Les acteurs Klaus Maria Brandauer et Max von Sydow ont été suggéré par Connery, qui souhaitait des acteurs reconnus pour jouer les méchants[6][13]. La légende hollywoodienne Orson Welles, qui a auparavant incarné Le Chiffre dans le film parodique Casino Royale (1967), a également été envisagé pour jouer Blofeld à un stade antérieur de la production du film[14][15].

Micheline Connery avait rencontré Kim Basinger dans un hôtel de Londres et l'a suggéré à Connery, qui l'a acceptée après que l'actrice italienne Dalila Di Lazzaro ait refusé le rôle de Domino[16]. Avant de jouer dans ce film, Basinger a refusé deux offres d'apparaître dans les précédents films de la saga car elle voulait être prise au sérieux en tant qu'actrice et estimait qu'être une James Bond Girl n'était pas la bonne solution. Toutefois, lorsqu'on lui a proposé d'incarner Domino, l'actrice a décidé de saisir l'occasion, car sa carrière n'avait pas encore décollé comme elle le souhaitait et elle savait qu'un film de James Bond lui donnerait une grande visibilité en tant qu'actrice. Néanmoins, Basinger a déclaré que Jamais plus jamais était l'une des pires expériences qu'elle ait jamais eues sur un film et qu'elle ne s'était pas du tout entendue avec le réalisateur Irvin Kershner[3].

L'actrice Barbara Carrera a été initialement envisagée pour interpréter le personnage titulaire dans Octopussy mais a décliné la proposition pour incarner Fatima Blush dans ce film[3][17].

Pour le rôle de Felix Leiter, Connery s'était entretenu avec l'acteur Bernie Casey et lui a fait remarquer que le public ne se souvenait jamais du personnage et que le faire jouer par un acteur afro-américain pourrait le rendre plus mémorable[6][18][19].

L'acteur britannique Edward Fox a été choisi pour incarner M et présenter le personnage comme un jeune technocrate, offrant ainsi un contraste avec l'interprétation plus traditionnelle de Bernard Lee dans la série d'EON, et pour parodier les coupes budgétaires opérées par le ministère Thatcher dans les services de l'État[12].

Tournage[]

Scène de tango

La scène de tango entre Bond et Domino comme elle est montrée dans le film.

Le tournage de Jamais plus jamais a débuté le 27 septembre 1982 sur la côte d'Azur où il s'est poursuivi pendant deux mois[20]. La villa perchée de Bond dans lequel son contact est tué par Fatima Blush a été filmée est la Maison Rouge, dans la commune de Villefranche-sur-Mer[4]. La scène culte de tango entre Bond et Domino a été tournée dans l'atrium du casino de Monte-Carlo[8]. La production a ensuite déménagé à Nassau à la mi-novembre, et a entre autres tourné à Clifton Pier, un lieu également utilisé pour Opération Tonnerre. Durant le tournage aux Bahamas, la seconde équipe dirigée par Michael Moore a tenté de trouver une doublure de Connery pour les scènes aquatiques mais les techniciens ont indiqué une photo de l'acteur datant de Opération Tonnerre. En conséquence, le cascadeur sélectionné ne ressemblait pas au comédien et les scènes ont donc dû être refaites[4]. La forteresse de Largo, Palmyra, était en réalité un fort historique à Antibes, en France, alors que le Flying Saucer a été représenté par le yacht Kingdom 5KR, qui était alors détenu par l'entrepreneur et marchand d'armes saoudien Adnan Khashoggi et était appelé le Nabila[4]. La clinique de Shrublands est en fait le manoir de Luton Hoo, au nord de Londres, qui a été reconverti en hôtel de luxe. La scène où Bond et Largo s'affrontent en jouant au jeu Domination a été filmée dans le manoir de Waddesdon, dans le Buckinghamshire. Le tournage s'est terminé en janvier 1983[21], bien que des prises de vue supplémentaires aient eu lieu au cours de l'été[6]. Contrairement à la plupart des films produits par EON, Jamais plus jamais n'a pas été tourné dans les studios de Pinewood mais dans les studios d'Elstree, en Angleterre, où ont été tournés d'autres films comme ceux des licences Star Wars et Indiana Jones. Les studios ont notamment servis pour l'intérieur de la grotte sous-marine des Larmes d'Allah[4].

De courtes scènes ont par ailleurs été tournées en Espagne, au parc naturel de Cabo de Gata, dans la province d'Almeria[4]. La seconde équipe s'est aussi rendue aux Bahamas pour y tourner des scènes aquatiques avec le cinéaste Ricou Browning, qui avait auparavant coordonné les scènes sous-marines de Opération Tonnerre[12]. Le cascadeur Vic Armstrong, qui a auparavant participé à trois films d'EON, a doublé Connery durant la séquence d'ouverture de l'entraînement, également filmée aux Bahamas[4].

Durant le tournage, des tensions ont éclatées entre Connery et Jack Schwatzman, qui était critiqué pour son manque de professionnalisme, Irvin Kirshner ayant déclaré qu'il était "un bon homme d'affaires mais qu'il n'avait pas l'expérience d'un producteur de film"[20]. Le célèbre acteur et artiste martial Steven Seagal, qui était instructeur d'arts martiaux pour ce film, a en outre cassé le poignet de Connery durant son entraînement[22]. Dans un épisode de l'émission The Tonight Show avec Jay Leno, Connery a déclaré qu'il a appris plus d'une décennie plus tard que son poignet avait été cassé. L'équipe du film a également dû faire face à de nombreux remaniements, Connery s'étant même brusquement énervé lorsqu'il a appris qu'une scène qu'il répétait a été réécrite à son insu, bien qu'il ait accepté de finir d'honorer son contrat et de tourner le film jusqu'au bout[21].

Musique[]

Michel Legrand

Michel Legrand, compositeur de la musique du film.

Le compositeur habituel des films d'EON, John Barry, a été invité à composer la musique de Jamais plus jamais, mais il a poliment refusé par respect pour Albert R. Broccoli et son association avec EON[22]. Jack Schwatzman voulait quant à lui que le compositeur James Horner, alors en pleine ascension, signe la musique du film. Connery s'y opposa et Michel Legrand fut engagé après avoir rencontré l'acteur par hasard dans un couloir de studio[22]. La chanson-titre du film est interprétée par l'artiste américaine Lani Hall et est également le nom d'une chanson enregistrée précédemment par les Bee Gees et entendue sur leur album double LP de 1969, "Odessa"[22].

En 2008, une chanson originale enregistrée mais jamais utilisée pour le film a été révélée au public pour la première fois. Stephen Forsyth et Jim Ryan ont écrit la chanson en question, également appelée Never Say Never Again. Elle a été chantée par Phyllis Hyman et Warner Brothers avait l'intention d'en faire la chanson-titre du film pendant le tournage. Michel Legrand aurait soutenu qu'il avait des droits contractuels sur la chanson-titre et aurait envisagé d'intenter une action en justice. En conséquence, la chanson de Ryan et de Forsyth aurait dû être abandonnée par le studio juste avant la sortie du film pour des raisons juridiques. La chanson est restée inédite jusqu'en 2008, date à laquelle elle a été mise à la disposition du public pour la première fois, sur un album et sur Internet[22].

Sortie[]

L'avant-première de Jamais plus jamais s'est tenue le 14 décembre 1983 au cinéma Warner West End de Leicester Square, à Londres. Il a rapporté comme susmentionné près de 160 000 000 $ mais s'est avéré légèrement moins rentable que son concurrent, Octopussy. En France, le film est sorti le 30 novembre a totalisé 2 582 054 entrées dont 779 306 à Paris[1]. C'était également le premier film de James Bond à sortir officiellement en Union soviétique où la première a eu lieu à l'été 1990 à l'occasion d'un gala à Moscou.

Médias[]

Photos[]

Vidéos[]

Notes[]

Motifs "007"

L'écran avec les symboles "007" remplaçant la séquence de gun barrel.

  • Pour des raisons juridiques, de nombreux éléments des films de James Bond produits par EON n'ont pas pu être intégrés dans Jamais plus jamais. Notamment, la séquence d'ouverture du gun barrel est ici remplacée par un écran avec des symboles "007". Le célèbre James Bond Theme n'a pas non plus été utilisé et une séquence de pré-générique a été filmée mais n'a finalement pas été intégrée dans le montage final ; au lieu de cela, le film commence avec le générique qui se superpose à la séquence où Bond effectue sa mission d'entraînement.
  • Malgré la rivalité entre Jamais plus jamais et Octopussy à l'époque de leur sortie, Sean Connery et Roger Moore étaient amis dans la vie réelle, ayant notamment été aperçus ensemble à la sortie d'un restaurant après leurs tournages respectifs[8][21][23].
Ian Flemming

Le nom "Ian Flemming" dans l'affiche.

  • Sur l'affiche du film, le nom "Ian Fleming" a été incorrectement orthographié "Ian Flemming".

Références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 http://www.jpbox-office.com/fichfilm.php?id=6826
  2. 2,0 et 2,1 Lycett, Andrew (1996). Ian Fleming. London: Phoenix. ISBN 1250037980
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 https://www.eightieskids.com/facts-you-probably-didnt-know-about-never-say-never-again-2/
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 et 4,7 Evin, Guillaume Perriot, Laurent (2020), Bons baisers du monde. ISBN 2100810820
  5. https://www.commander007.net/2016/route-vers-operation-tonnerre-3-longitude-78-west/
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 Benson, Raymond (1988). The James Bond Bedside Companion. London: Boxtree Ltd. ISBN 1401102840
  7. https://www.commander007.net/2016/la-route-vers-operation-tonnerre-6/
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 et 8,4 Evin, Guillaume (2015). James Bond: L'encyclopédie 007. ISBN 275562227X
  9. http://www.imdb.com/title/tt0064757/trivia/
  10. 10,0 et 10,1 https://screenrant.com/never-say-again-movie-roger-moore-passed-sean-connery/
  11. https://web.archive.org/web/19981206131445/http://www.retrovisionmag.com/jamesbond.htm
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Field, Matthew; Chowdhury, Ajay (2015). Some Kind of Hero : 007 : the Remarkable Story of the James Bond Films. Stroud, Gloucestershire : The History Press Ltd. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.
  13. 13,0 et 13,1 Smith, Jim ; Lavington, Steve (2002). Bond Films. Virgin Books. ISBN 0753507099
  14. https://www.007.info/time-to-bring-back-blofeld/
  15. http://www.slate.fr/story/155231/films-verrez-jamais-warhead-james-bond-alternative
  16. Masi, Stefano; Lancia, Enrico (1997). Les séductrices du cinéma italien Rome: Gremese International. ISBN 887301075X
  17. https://www.imdb.com/title/tt0086034/trivia/
  18. https://www.commander007.net/2016/quelques-anecdotes-films/
  19. https://www.mi6-hq.com/sections/articles/biography-bernie-casey
  20. 20,0 et 20,1 Barnes, Alan ; Hearn, Marcus (2001). Kiss Kiss Bang! Bang!: the Unofficial James Bond Film Companion. ISBN 0713486457
  21. 21,0 21,1 et 21,2 https://www.dvdclassik.com/critique/jamais-plus-jamais-kershner
  22. 22,0 22,1 22,2 22,3 et 22,4 https://www.mi6-hq.com/sections/movies/nsna_trivia?id=2801
  23. https://www.mi6-hq.com/sections/movies/op_production
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