James Bond
James Bond
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James Bond, l'espion qui m'aimait (James Bond, The Spy Who Loved Me en version originale) est un roman de Christopher Wood adapté du film L'espion qui m'aimait (1977) dont le scénario a également été co-écrit par Wood. L'intrigue du film ne reprenant rien du roman dont il s'inspire, une adaptation en roman a été autorisée pour la première fois. Toutefois, comme c'est souvent le cas pour les adaptations de films, James Bond, l'espion qui m'aimait contient de nombreuses différences notables par rapport au film sur lequel il est basé, malgré le fait qu'ils soient tous deux écrits par Wood. D'une manière générale, Wood réduit l'action et les cascades les plus extravagantes vues dans le film de Roger Moore et écrit une histoire plus conforme au style et au ton des œuvres originales de Ian Fleming. Le livre est aussi considérablement plus violent que le film, ayant de fréquentes effusions de sang tout au long de l'histoire. James Bond, l'espion qui m'aimait a d'abord été publié en 1977 au Royaume-Uni aux éditions Jonathan Cape, puis en 1977 en France avec une traduction de France-Marie Watkins chez Julliard, puis Presses Pocket en 1978.

En raison de son ton fidèle au style de Fleming, James Bond, l'espion qui m'aimait est souvent considéré par les fans comme la meilleure adaptation en roman de la franchise[1].

Synopsis[]

Alors que les tensions géopolitiques de la guerre froide sont toujours installées, un sous-marin britannique, le HMS Ranger, et un autre soviétique, le Potemkin, tous deux transportant des missiles balistiques intercontinentaux, disparaissent dans de mystérieuses circonstances alors qu'ils patrouillaient en pleine mer. Le gouvernement britannique charge l'agent "00" du MI6 James Bond d'enquêter sur l'incident alors que l'organisation de contre-espionnage soviétique SMERSH mobilise pour sa part un de ses meilleurs éléments, le major Anya Amasova. Cependant, alors qu'il est relevé d'urgence de sa mission actuelle près de Chamonix, en France, Bond est poursuivi à ski par quatre agents du SMERSH et tue l'un d'eux avant de faire une échappée spectaculaire en parachute. Le commander est ensuite envoyé au Caire pour y débuter l'enquête alors qu'il est révélé que Sergei Borzov, l'homme qu'il a tué, était l'amant d'Anya, qui jure alors de se venger sans encore connaître l'identité de son meurtrier mais accepte toutefois sa mission.

Au même moment, un entrepreneur maritime du nom de Sigmund Stromberg convoque deux scientifiques, le Dr. Bechmann et le professeur Markovitz, à bord de l'Atlantis, une citadelle océanique immergée au milieu de l'océan Atlantique lui servant de centre de recherche. Les deux hommes ont mis au point un système de dépistage de sous-marins par reconnaissance de signature thermique qui a été subtilisé et vendu sur le marché noir par son assistante, Kate Chapman, que l'homme d'affaires élimine aussitôt de manière impitoyable, bien qu'il laisse partir Markovitz et Bechmann. Il charge dans un même temps son homme de main Jaws, un imposant tueur à gages de 2, 18 m portant des dents en acier, et un autre tueur de récupérer la copie microfilmée contenant le système de suivi. Voyageant à travers l'Égypte, Bond et Amasova parviennent à récupérer le microfilm aux mains de Jaws suite à plusieurs péripéties avant que leurs supérieurs respectifs ne décident de s'associer dans leur enquête commune afin d'améliorer la relation entre leurs deux nations. Le microfilm est alors analysé et permet d'établir que son propriétaire est Stromberg, qui est alors identifié comme le responsable des vols des sous-marins.

Sous l'identité d'un biologiste marin et de sa femme, Bond et Anya rencontrent Stromberg à bord de l'Atlantis en Sardaigne, en Italie, et découvre que le riche industriel tente supposément de bâtir une cité sous-marine tout en sauvant l'humanité des problèmes en cours et qu'il possède le Lepadus, le deuxième plus gros navire du monde en terme de tonnage. Toutefois, Bond et Anya sont démasqués et Stromberg envoie alors plusieurs sbires à leurs trousses. Au terme de plusieurs courses-poursuites spectaculaires, le duo échappe à leurs poursuivants grâce à l'équipement spécial de la Lotus Esprit conduite par 007, qui est notamment capable de se transformer en sous-marin. De retour à leur hôtel, Bond et sa partenaire établissent que le Lepadus n'a fait aucune escale au cours des six derniers mois, puis Amasova est informée que son partenaire a tué Borzov et jure alors de l'éliminer en retour une fois leur mission terminée, bien qu'elle ne mentionne pas à 007 qu'elle est au courant pour ce meurtre.

Plus tard, le binôme monte à bord d'un sous-marin américain, l'USS Wayne, afin d'examiner le Lepadus alors que Anya fait comprendre à Bond qu'il a tué Borzov. Cependant, le Lepadus capture également l'USS Wayne (il est alors révélé que sa proue se compose de portes d'étrave lui permettant d'engloutir jusqu'à trois sous-marins) alors que son équipage est forcé de se rendre auprès de l'armée personnelle de Stromberg et est emprisonné avec les équipages du Ranger et du Potemkin, détenus à bord du Lepadus depuis tout ce temps. Ayant reconnu Bond et Anya parmi les marins, Stromberg leur apprend que son objectif vise à amener le Ranger et le Potemkin à tirer des missiles sur New York et Moscou pour aggraver les tensions en cours entre les États-Unis et l'Union soviétique, déclenchant un holocauste nucléaire qui détruira le monde et lui permettra de créer une nouvelle civilisation sous l'océan. Alors que l'antagoniste quitte le Lepadus pour monter à bord de l'Atlantis avec Anya, 007 se libère de l'emprise des ennemis et délivre les marins capturés avant de s'allier à eux pour engager les hommes de Stromberg dans une bataille longue et intense au terme de laquelle ils prennent le contrôle du navire malgré de lourdes pertes subies dans les deux camps. Les protagonistes parviennent finalement à détruire l'armure blindée de la salle des opérations du pétrolier avec une tête nucléaire volée et reprogramment les tirs du Ranger et du Potemkin pour les amener à se détruire l'un et l'autre, contrecarrant ainsi les plans de Stromberg. Bond et ses cohortes échappent enfin au naufrage du Lepadus et fuient à bord du Wayne. 007 apprend cependant que les explosions nucléaires en mer ont causé des dommages collatéraux dévastateurs sur la côté irlandaise et dans les Caraïbes.

Suite à cela, le Wayne reçoit l'ordre du Pentagone de détruire l'Atlantis mais Bond négocie auprès du commandant du navire pour avoir le temps de sauver Anya. Montant à bord de l'Atlantis, l'agent du MI6 affronte Stromberg mais le Wayne commence à tirer sur l'Atlantis et Stromberg est tué lorsque son bureau glisse et lui écrase la tête contre un mur à cause des violentes explosions. Bond fait ensuite à nouveau face à Jaws qu'il attrape avec un électro-aimant avant de laisser le tueur être malmené par le requin de Stromberg, le tuant apparemment. Libérant Anya alors que le Wayne détruit l'Atlantis avec deux torpilles, Bond est tenue en joue par cette dernière car elle souhaite toujours venger la mort de Borzov. Ils fuient malgré tout la base en perdition dans une sonde, mais Bond s'évanouit dans la nacelle, terrassé par ses expériences.

Quelques temps plus tard, Bond reçoit la visite de Carter dans son appartement à Londres, alors qu'il s'est largement remis de ses blessures. Carter s'excuse d'avoir tiré sur Atlantis alors que l'espion britannique était encore à l'intérieur mais 007 lui assure qu'il ne lui en veut pas et s'entretien ensuite avec Anya, qui lui a pardonné et lui dit qu'elle est venue pour s'occuper de lui.

Personnages[]

Contexte et écriture[]

Lorsque Ian Fleming a vendu les droits d'adaptations de ses romans de James Bond aux producteurs de la série Harry Saltzman et Albert R. Broccoli, il leur a interdit d'autoriser l'intrigue et les personnages de Motel 007 (1962) (en raison du mauvais accueil de ce livre qui l'a amené à le détester lui-même), seulement le titre. Dans la mesure où le scénario du film L'espion qui m'aimait n'avait absolument aucun rapport avec l'histoire originale, EON Productions a autorisé pour la première fois l'écriture d'une adaptation en roman basée sur le script d'un film de la série. L'agent littéraire de Fleming, Peter Janson-Smith, a confié : "Nous n’avions pas la main dessus [les adaptations en roman de Christopher Wood], nous avons dit aux gens du cinéma que nous allions exercer notre droit légal de gérer les droits des livres. Ils ont choisi Christopher Wood parce qu’il était l’un des scénaristes [du film] à l’époque, et ils ont décidé de son salaire. Nous avons eu nos instructions à ce sujet, mais à partir de là, ces livres basés sur des films sont devenus comme tout autre roman de Bond – nous contrôlions les droits de publication."[1]

Référence[]