- Stromberg: "Pourquoi cherchons-nous à conquérir l'espace alors que les 7/10 de notre univers restent encore à explorer ? Le monde sous la mer."
- James Bond: "Vous me semblez fort bien équipé pour réparer cette lacune, monsieur Stromberg."
- ―Karl Stromberg et James Bond se rencontrant pour la première fois.[src]
Karl Stromberg est un riche entrepreneur propriétaire du centre de recherche marine Stromberg Shipping Lines. Il est né avec une malformation en raison de laquelle ses doigts sont palmés, de manière similaire aux pattes des oiseaux aquatiques ou à celles de certains mammifères, ce qui le fait détester les poignées de mains. Dès son plus jeune âge, Stromberg voue une obsession pour l'étude de la vie sous-marine et a consacré sa vie entière à des recherches en vue de permettre à l'espèce humaine de pouvoir vivre sous l'eau. Il est également exaspéré de constater que les humains tentent de conquérir l'espace alors que les 70% de la planète, les fonds marins, doivent encore être explorés.
Le brillant intellect et les ressources considérables de Stromberg lui ont permis de se forger une grande réputation dans le monde des affaires, son conglomérat Stromberg Shipping Lines étant une des sociétés de transport de pétrole les plus influentes au monde, exploitant une flotte de cargos qui transportent ostensiblement des marchandises dans le monde entier. La flotte de l'entreprise comprend le Liparus, le deuxième plus gros navire du monde en termes de tonnage brut après le pétrolier soviétique Karl Marx. L'immense fortune de Stromberg lui a permis de bâtir une citadelle océanique futuriste, l'Atlantis, qui a la capacité de s'immerger complètement sous l'eau et de rester ainsi indétectable par des radars militaires. C'est désormais à bord de ce somptueux palais que Stromberg mène une existence d'ermite solitaire et luxueuse. Il ressent à peine le besoin d'être en contact avec le monde extérieur puisque son antre dispose de tous les vivres qu'il estime nécessaire, y compris un laboratoire high-tech, des aquariums et de vastes appartements.
Toutefois, malgré son statut d'entrepreneur respectable mettant son argent au service de la mer, Stromberg se trouve soutenir une étrange théorie selon laquelle l'humanité est décadente et corrompue et qu'à force d'excès, elle court à sa perte. L'adhésion en cette croyance est telle que l'armateur prévoit secrètement d'exploiter ses actifs commerciaux pour purger le monde dans un holocauste nucléaire afin d'exterminer la race humaine. À cette fin, Stromberg, aidé par son assistante et deux scientifiques, le professeur Markovitz et le Dr. Bechmann, a mis au point un système de détection de sous-marins par reconnaissance de signature thermique, dans le but de localiser et de détourner un sous-marin nucléaire britannique, le HMS Ranger, et un autre soviétique, le Potemkin, et de s'en servir pour tirer des missiles balistiques intercontinentaux sur New York et Moscou, atomisant les deux villes et laissant les États-Unis et l'Union soviétique purger le monde dans une Troisième Guerre mondiale. Une fois la Terre à feu et à sang, Stromberg devrait pouvoir se lever comme le souverain d'un nouveau monde entièrement bâti sous l'océan. Afin de garantir sa sécurité durant l'opération, le riche terroriste s'est entouré d'une équipe d'hommes de main et d'assassins qu'il serait disposé à envoyer aux trousses de ses ennemis. Il dispose également d'une armée de soldats portant des combinaisons orange de type militaire, qui sont responsables de sa sécurité à bord du Liparus et de l'Atlantis.
Un homme d'affaires impitoyable et amoral, Karl Stromberg n'a absolument aucune pitié à commettre des génocides et n'est pas au-dessus d'exterminer ses propres associés qui l'ont trahi ou qui ne lui sont simplement plus utiles. Bien qu'il laisse généralement ses subordonnés faire le sale travail à sa place, le puissant criminel se charge parfois lui-même de certaines exécutions, notamment en utilisant l'ascenseur de l'Atlantis pour envoyer ses victimes directement dans un grand bassin où se trouve son requin, afin qu'elles soient dévorées vivantes. Bien qu'il sache se servir d'armes à feu, il préfère recourir à ses équipements sophistiqués pour se débarrasser de ses antagonistes. En tant que riche homme d'affaires s'estimant au-dessus des notions Bien et Mal, il met un point d'honneur à se sentir écouté et obéi par ses sbires et ses ennemis et n'hésite donc pas à infliger des punitions horribles à ceux qui tentent de lui faire obstacle.
Néanmoins, en dépit de sa cruauté, Stromberg adopte généralement des airs raffinés, portant des costumes onéreux et s'exprimant de manière polie et faussement compréhensive, afin de dissimuler sa véritable nature et ses intentions. Ses multiples recherches sur les fonds marins lui ont permis d'acquérir des connaissances immenses sur l'océan et ses diverses espèces, ce qui peut constituer un atout pour tenter de démasquer d'éventuels espions venant à sa rencontre. De plus, malgré son âge mûr, Stromberg ne peut résister aux charmes de femmes séduisantes et nettement plus jeunes que lui mais ces sentiments s'apparentent assez clairement à de la perversion. Enfin, il porte un intérêt à la musique classique et à la haute gastronomie, comme démontré par les repas très copieux qu'il mange à bord de son Atlantis. Néanmoins, Karl Stromberg reste un génie du crime impitoyable qui mène des actions répréhensibles aussi bien pour servir ses intérêts que pour son propre amusement.
Dans le film[]
Assassinats de ses associés[]
- "Les funérailles furent marines."
- ― Stromberg après avoir tué le Dr. Bechmann et le professeur Markovitz.
Stromberg s'entretenant avec Markovitz et Bechmann.
Suite à la capture réussie du HMS Ranger et du Potemkin (désormais stockés à bord du Liparus), les gouvernements britannique et soviétique s'accusent l'un et l'autre comme prévu, menaçant de déclencher l'holocauste nucléaire planifié par Stromberg. Le milliardaire s'apprête à fêter son succès en convoquant le Dr. Bechmann et le professeur Markovitz alors qu'il dîne à bord de l'Atlantis avec son assistante, félicitant les deux scientifiques pour leurs efforts et promettant de leur verser à chacun 10 000 000 $ auprès d'une banque suisse. Cependant, Stromberg change ensuite de ton, révélant qu'une copie microfilmée de leur système de détection de sous-marins a été vendue à des puissances concurrentes et que seul un membre de son organisation intimement proche du projet a pu faire une telle chose. Le cruel homme d'affaires s'avère rapidement être au courant que c'est son assistante qui l'a trahi et fait sadiquement payer la trahison de la jeune femme en la donnant en pâture à son requin, faisant tomber sa secrétaire traîtresse dans le bassin du squale via son ascenseur piégé après l'avoir incité à prendre congé. Assistant à cette exécution atroce à travers un écran en écoutant de la musique, Stromberg invite ensuite Markovitz et Bechmann, terrifiés par la scène, à se retirer également. Une fois seul, l'armateur fait sortir l'Atlantis de l'océan avec les options de sa console avant de convoquer ses assassins personnels, Sandor et Requin, à qui il ordonne de récupérer la copie des plans vendus tout en insistant pour que chaque personne ayant pu entrer en contact avec le microfilm soit éliminée sans sommation.
Stromberg étant sur le point de tuer Bechmann et Markovitz en faisant exploser leur hélicoptère.
Peu de temps après, sachant que Markovitz et Bechmann ne lui sont désormais plus utiles et qu'ils ont été témoins du meurtre de son assistante, Stromberg assassine les deux hommes en faisant exploser l'hélicoptère à bord duquel ils quittaient son antre, en actionnant un bouton sur une console. Alors que les débris de l'appareil en flamme s'écrasent sur la surface de l'océan, Stromberg ordonne à une secrétaire d'annuler le transfert d'argent sur le compte des défunts et de prévenir leurs proches de leur mort, réjouit d'avoir offert "des funérailles marines" à ses associés.
Péripéties avec James Bond[]
- "Laissez-les venir sur la côte... et tuez-les !"
- ― Stromberg ordonnant à Requin de tuer Bond et Anya.
Au cours d'une enquête conjointe entre le KGB et le MI6, qui ont décidé d'unir leurs forces malgré le contexte de guerre froide pour affronter la menace présente, Stromberg est identifié comme le commanditaire des disparitions du Ranger et du Potemkin, grâce au microfilm récupéré par les agents Anya Amasova et James Bond. Après avoir établi que le repaire du pirate se trouve en Sardaigne, en Italie, Bond et Anya sont chargés de le rencontrer pour poursuivre leurs investigations, contrecarrant au passage une tentative d'assassinat de Requin dans un train.
Recevant 007 à bord de l'Atlantis alors que celui-ci se fait passer pour un biologiste marin nommé Robert Sterling, Stromberg vérifie sa couverture en lui demandant s'il reconnaît une variété de poisson se trouvant dans un de ses aquariums. Cependant, à sa surprise apparente, Bond est capable de répondre correctement à sa question. Décrivant ensuite sa passion pour les fonds marins, Stromberg déclare trouver tout ce dont il a besoin à bord de l'Atlantis, y compris la beauté, la laideur et la mort. Il prend finalement congé auprès de son hôte pour entreprendre d'autres affaires et les deux hommes se saluent et se séparent.
Stromberg convoquant Requin après avoir rencontré Bond.
Peu de temps après, alors que Bond et Anya quittent l'Atlantis, Stromberg convoque Requin et son subordonné confirme les identités des deux espions, amenant le terroriste à le charger d'éliminer le couple sur les routes montagneuses de Sardaigne, prenant la précaution d'envoyer le tueur géant aux côtés de sa pilote Naomi et d'autres sbires. Cependant, 007 parvient à se défaire de ses poursuivants grâce à sa Lotus Esprit gadgétisée, tuant tous les sous-fifres à l'exception de Requin.
Tentative de mise en œuvre du plan[]
- "Observez, monsieur Bond, les instruments de l'Apocalypse."
- ― Stromberg à Bond lorsque les sous-marins nucléaires sortent du Liparus.
Plus tard, Stromberg supervise personnellement la capture d'un troisième sous-marin nucléaire, l'USS Wayne, un navire de la flotte américaine, à bord du Liparus ; après que ses gardes aient placé des haut-parleurs sur le blindage du vaisseau, il s'adresse à Carter, le commandant du vaisseau capturé, menaçant d'exterminer tout l'équipage au cyanogène s'ils n'abandonnent pas le bâtiment. Une fois les marins hors du sous-marin, Stromberg reconnaît Bond et Anya sur une caméra de surveillance, les deux espions s'étant infiltrés parmi l'équipage du Wayne, et ordonne à ce que 007 et XXX soient amenés auprès de lui dans sa salle de contrôle. Entretemps, les marins américains sont emprisonnés avec les équipages du Ranger et du Potemkin.
Une fois ses deux ennemis face à lui, Stromberg leur révèle son intention de se servir des deux premiers sous-marins capturés (maintenant renommés "Stromberg Un" et "Stromberg Deux") pour provoquer la guerre qui devrait exterminer l'humanité et lui permettre de créer un paradis océanique. Après qu'ils aient assisté au départ de Stromberg Un et de Stromberg Deux (désormais dirigés par des membres de l'équipage de Stromberg), le pirate, satisfait de voir son plan se dérouler comme prévu, ordonne à ce que Bond soit emprisonné avec les autres équipages mais demande à ce qu'Anya soit emmenée avec lui à bord de l'Atlantis, ayant vraisemblablement décidé de sauver l'agent soviétique de l'holocauste nucléaire pour en faire sa maîtresse. Malheureusement pour lui, 007 parvient à se défaire de l'emprise de ses soldats peu de temps après son départ avant de libérer les autres équipages, déclenchant une bataille massive dans le Liparus avec d'importantes pertes de part et d'autre.
Stromberg retenant Anya captive dans l'Atlantis.
Pendant ce temps, dans l'Atlantis, Stromberg retient Anya captive dans son bureau lorsqu'il est contacté par le capitaine du Liparus via sa console et est averti de l'évasion de "certains" prisonniers. Son subordonné reste néanmoins optimiste en pensant que le centre de contrôle dans lequel ses sbires restants et lui se sont réfugiés est inexpugnable. Toutefois, Bond et ses cohortes prouveront le contraire en venant à bout de la parois blindée de la salle de contrôle, grâce à une tête nucléaire volée, avant de tuer le capitaine et les membres restants de l'armée de Stromberg. Ensuite, 007 et le commandant Carter contrecarrent définitivement les plans de l'antagoniste, en se servant du système de suivi des sous-marins pour localiser Stromberg Un et Stromberg Deux et leur envoyer des contre-ordres pour qu'ils se détruisent l'un et l'autre par inadvertance. Les militaires se réfugient ensuite dans le Wayne avant que le Liparus, gravement endommagé par la bataille, ne sombre dans les fonds marins.
Confrontation finale avec Bond et mort[]
- James Bond: "Votre temps tire à sa fin, Stromberg."
- Stromberg: "Le vôtre aussi, monsieur Bond, le vôtre aussi. Et plus vite que vous ne pouvez l'imaginer."
- ―Bond et Stromberg se confrontant pour la dernière fois.[src]
Plus tard, alors qu'ils sont toujours à bord du Wayne, le commandant Carter reçoit l'ordre intime du Pentagone de détruire l'Atlantis dans les cinq prochaines minutes mais Bond négocie auprès du capitaine pour qu'il lui laisse une heure de plus afin qu'il puisse sauver Anya. Le commander utilise alors un Wetbike qui lui a été envoyé par Q, le quartier-maître du MI6, pour accéder à l'Atlantis depuis le Wayne.
Stromberg se préparant à confronter Bond pour la dernière fois.
Observant l'arrivée du Britannique depuis sa console alors qu'il dîne à nouveau dans sa salle à manger, Stromberg s'adresse à lui via le système de haut-parleurs du complexe et lui ordonne de monter dans l'ascenseur qu'il lui envoie, son intention étant de le précipiter dans le bassin du requin de la même manière que son assistante. Malheureusement pour lui, l'espion perspicace remarque la trappe de l'ascenseur et a donc l'idée d'écarter les jambes avant que celle-ci ne soit activée, à la surprise de Stromberg. Arrivant dans la salle à manger en toute sécurité, Bond demande où se trouve Anya mais Stromberg refuse de répondre et l'invite plutôt à s'asseoir face à lui à sa table, comptant désormais tirer une torpille dans l'entrejambe de son ennemi, en se servant d'un tube en plexiglas caché sous la table. Stromberg commet cependant l'erreur de signaler à Bond que sa fin est très proche, faisant ainsi comprendre au Britannique le danger qu'il court et lui donnant le temps de s'éloigner avant que la torpille ne puisse l'atteindre. Braquant son Walther PPK en direction de Stromberg à travers le tube, 007, décidant de lui faire payer tous ses agissements en exerçant son permis de tuer, blesse mortellement l'entrepreneur mégalomane avec des tirs dans son entrejambe et sa poitrine à travers le tube. Il laisse ensuite le terroriste mourant s'écrouler derrière la table pendant qu'il s'en va libérer Anya.
Peu de temps après, deux torpilles sont tirées par le Wayne sur l'Atlantis avec cinq minutes de retard et la citadelle s'effondre alors juste avant que Bond et Anya n'en réchappent à bord d'une sonde de survie, offrant ainsi à Karl Stromberg des funérailles marines.
Employés[]
Production[]
Karl Stromberg est l'antagoniste principal dans le film de James Bond de 1977 L'espion qui m'aimait, le dixième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par le regretté acteur et réalisateur germano-autrichien Curd Jürgens, qui a assuré son propre doublage dans la version française du film.
Dans les premières versions du scénario du film, l'antagoniste était censé être Ernst Stavro Blofeld, l'ennemi juré de Bond, mais en raison des litiges juridiques sur les droits du personnage opposant le producteur Kevin McClory à EON, un nouveau méchant a dû être créé. Il était ensuite question d'un magnat du transport maritime suédois nommé "Stavros", qui devait être le frère jumeau du célèbre trafiquant d'or Auric Goldfinger, mais en raison des conflits juridiques susmentionnés, il a été renommé Karl Stromberg et les références à Blofeld se trouvant encore dans le scénario ont dû être retirées. Le scénariste et romancier britannique Christopher Wood a alors développé le personnage[2], faisant de lui le premier antagoniste principal dans un film de James Bond à être créé spécialement dans le cadre des films, les précédents étant tous basés sur leurs homologues des romans de l'auteur Ian Fleming.
Curd Jürgens a été choisi pour incarner Stromberg à la suggestion du réalisateur Lewis Gilbert, qui avait précédemment travaillé avec lui sur le film Visa pour Hong Kong (1959) dans lequel l'acteur tenait le rôle principal. Avant qu'il n'ait été retenu, l'acteur britannique James Mason a été envisagé pour le rôle[3][4].
Apparitions dans d'autres médias[]
Stromberg est également apparu dans le roman James Bond, l'espion qui m'aimait de Christopher Wood. Cependant, il a été renommé Sigmund Stromberg et son apparence physique a été modifiée puisqu'il est ici un homme chauve et sans sourcil par opposition à la chevelure grise qu'il arbore dans le film et seuls le majeur et l'annulaire de sa main gauche sont palmés. En outre, l'ouvrage donne des informations précises sur le passé du personnage. On y apprend que son père était apparemment un pêcheur et qu'il a été élevé par une des tantes de sa mère qui n'était pas parvenu à avoir d'enfant avec son mari. Il est précisé qu'il travaillait ardemment à l'école et qu'il se distinguait par son intellect plus élevé que la normale. Sa passion pour les fonds marins était tel qu'il pouvait rester des heures devant le vivier d'un restaurant avant de réussir à apprivoiser un piranha. La nuit, Stromberg s'aventurait seul afin de trouver des êtres vivants pour nourrir son poisson. Il est également dit que le travail d'entrepreneur de pompes funèbres de son oncle/père adoptif l'intéressait à tel point qu'il a repris cette entreprise lorsque ses parents adoptifs ont tous deux été tués dans un accident de voiture alors qu'il avait 17 ans, après quoi il l'a fait prospérer. Néanmoins, Stromberg n'était guère plus honnête que dans le film puisque lors des crémations, lorsque ses clients avaient le dos tourné, il déplaçait les corps des défunts des cercueils coûteux à des cercueils en contreplaqués. Ensuite, avec l'aide de ses employés, le jeune homme dépouillait les cadavres de leurs bijoux juste avant de les placer dans le four crématoire, démontrant ainsi vraisemblablement une certaine soif de richesse[1].
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Stromberg est devenu un armateur et a fait fortune à tel point qu'il est devenu millionnaire alors qu'il n'avait que 25 ans. Sa société Stromberg Shipping Lines est cette fois basée à Hambourg, en Allemagne, et il a consolidé sa position dans le monde criminel en bombardant les dirigeants de huit des groupes terroristes les plus importants d'Europe lors d'une réunion à bord de l'Ingemar, son plus grand pétrolier. L'entrepreneur a également assassiné un riche magnat de la marine grecque et a ensuite acquis ses intérêts maritimes[1].
Dans le roman, Stromberg fait à nouveau sa première apparition en tuant son assistante (qui est nommée ici Kate Chapman), sauf que la mort de la secrétaire est ici différente puisque le diabolique armateur lui demande cette fois de se rendre dans une pièce où est censé se trouver un coffre-fort mais la salle s'avère vide et le terroriste l'enferme avant que le requin ne détruise une vitre et la dévore. Comme dans le film, le meurtre est filmé par une caméra qui retransmet les images du carnage à Stromberg ainsi qu'au professeur Markovitz et au Dr. Bechmann. L'issu de la scène est également différente puisque Stromberg ne tue pas les deux scientifiques et les laisse donc probablement profiter de leur paiement[1].
Plus tard, il est précisé que Requin est tombé amoureux d'Anya Amasova et que Stromberg emmène le major à bord de l'Atlantis pour la lui livrer en guise de récompense pour sa loyauté, démontrant ainsi une préoccupation de ses sbires qui semble être absente dans le film. La mort de Stromberg est également différente puisque le Wayne tire des missiles sur l'Atlantis alors qu'il confronte 007, faisant perdre l'équilibre aux deux hommes. L'armateur parvient ensuite à récupérer l'arme de l'espion mais avant qu'il ne puisse tirer, son bureau glisse à travers la pièce et écrase sa tête contre un mur[1].
La dernière apparition en date de Stromberg est dans le jeu-vidéo mobile de 2008 James Bond: Top Agent dans lequel le méchant est opposé au personnage du joueur dans une intrigue fidèle au film de 1977. Suite à la capture de l'USS Wayne, le personnage principal se bat tour-à-tour contre les hommes de Stromberg en tentant de traverser le Liparus, de libérer les prisonniers et d'appréhender le pirate avant qu'il ne s'échappe ou ne lance les armes nucléaires volées.
Images[]
Notes[]
- Karl Stromberg se démarque comme le premier antagoniste principal dans un film de James Bond dont le plan ne vise pas à s'enrichir financièrement, sachant qu'en raison de sa position remarquable dans le monde des affaires, sa richesse est déjà considérable.
- Son objectif de déclencher une guerre nucléaire opposant les États-Unis à l'Union soviétique en volant des engins militaires est cependant une reprise du plan de l'organisation criminelle du SPECTRE dans le film On ne vit que deux fois (1967) sauf que les engins volés étaient cette fois des capsules spatiales. La tentative de Stromberg de tirer des missiles sur deux grandes villes rappelle également le stratagème de l'agent criminel Emilio Largo dans Opération Tonnerre (1965), qui extorquait de l'argent au gouvernement britannique en menaçant de faire exploser deux bombes atomiques dans une grande ville d'Angleterre ou des États-Unis. En outre, de manière similaire à Stromberg, le méchant Hugo Drax du film Moonraker (1979) projetait d'anéantir l'humanité avec des sphères contenant du gaz neurotoxique depuis l'espace afin de créer une nouvelle civilisation, bien qu'il prévoyait de revenir sur la Terre une fois son objectif atteint, contrairement à Stromberg, qui avait l'intention de vivre sous la mer, comme mentionné précédemment. Drax employait également Requin comme homme de main principal et assassin. Le concept d'amener deux pays à s'accuser l'un à l'autre afin de déclencher une guerre a finalement été repris par le magnat des médias Elliot Carver, qui a opposé le Royaume-Uni à la Chine dans le film Demain ne meurt jamais (1997) alors que celui de mener une "OPA" à l'échelle mondiale a été intégré dans le complot de l'humanitaire Rafael Drake dans le jeu-vidéo 007 : Nightfire (2002).
- Stromberg est le troisième méchant à tenter de tuer Bond en le faisant dévorer par son requin après Emilio Largo et le Dr. Kananga.
- Bien qu'il soit l'antagoniste principal dans le film, Stromberg n'a qu'un petit temps d'apparition à l'écran d'environ 15 minutes.
- Malgré la conviction de Stromberg que l'humanité puisse vivre sous l'eau, son plan n'aurait de toute façon pas pu être mis à exécution dans la vie réelle, car le rayonnement nucléaire provoqué par la guerre aurait affecté l'eau au point de rendre son empire aquatique inhabitable. Une grande quantité d'oxygène de l'extérieur aurait en outre été nécessaire pour permettre aux humains et aux espèces aquatiques de respirer sous l'eau mais il n'y en aurait pas car tout l'air aura été contaminé.
- Outre le complot simlaire d'Elliot Carver, un autre hommage à Stromberg a été rendu dans Demain ne meurt jamais dans lequel une James Bond Girl se nomme Inga Bergstrom, les syllables du nom "Stromberg" ayant été inversées pour former "Bergstrom". Ceci est vraisemblablement dû au fait que L'espion qui m'aimait et Demain ne meurt jamais sont sortis avec 20 ans d'écart.
- Stromberg peut être vu comme un des méchants les plus cruels de la période Roger Moore, aux côtés d'Hugo Drax et de Max Zorin.
- Comme mentionné précédemment, Stromberg a les mains palmées, mais le film ne fait aucune explication ni allusion à ce sujet. On peut supposer que cette particularité physique a joué dans l'attrait du personnage pour la vie sous-marine.
- Stromberg apprécie écouter de la musique classique, Jean-Sébastien Bach, Mozart et Frédéric Chopin étant parmi ses artistes favoris. Il a écouté des morceaux de ces derniers durant le film.
- En tuant Stromberg, Bond lui lance "Vous avez été chargé, monsieur Stromberg. À moi, maintenant." Cela semble être une référence aux derniers mots de Bond avant d'abattre de sang-froid l'homme de main R.J. Dent dans James Bond 007 contre Dr. No (1962).