James Bond
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James Bond
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L'espion qui m'aimait (The Spy who Loved Me en version originale) est un long-métrage d'espionnage réalisé par Lewis Gilbert et sorti en 1977. Il s'agit du dixième volet de la série des films de James Bond produite par EON Productions. L'acteur britannique Roger Moore endosse ici le rôle de James Bond pour la troisième fois consécutive et donne la réplique à l'actrice britannique Barbara Bach qui incarne l'agent russe Anya Amasova. L'espion qui m'aimait marque par ailleurs la première des deux apparitions du méchant Requin, personnage emblématique de la franchise.

Synopsis

Deux sous-marins (un britannique et un soviétique) disparaissent dans de mystérieuses circonstances. C'est en réalité l'oeuvre du maléfique homme d'affaires Karl Stromberg qui souhaite détruire le monde afin d'en créer un nouveau sous l'océan. Cet homme est déterminé et prêt à tout pour arriver à ses fins et un seul homme peut mettre fin à tout ça : Bond, James Bond !

Distribution

Production

Suite à la production du neuvième film de la franchise James Bond, L'homme au pistolet d'or (1974), il était déjà prévu que le prochain film sera L'espion qui m'aimait, comme cela était mentionné après le générique de fin de L'homme au pistolet d'or. Le long-métrage doit son titre au roman L'espion qui m'aimait, autrement dit Motel 007 de l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming, le créateur du personnage de James Bond. Lorsque ce dernier avait vendu au producteur canadien Harry Saltzman les droits de ses romans, il lui avait interdit de reprendre autre chose que le titre lors de son adaptation au grand écran. Fleming lui-même n'était pas satisfait de son roman qui est très particulier du point de vue que c'est le seul roman portant sur James Bond à avoir une narration à la première personne et que l'agent 007 faisait sa première apparition seulement vers la moitié du livre.

La production du film L'espion qui m'aimait a cependant été retardée car Harry Saltzman avait dû céder ses parts d'EON Productions, la société de production des James Bond, et de Danjaq, société qui détient les droits sur les romans, à la société de distribution américaine United Artists suite à plusieurs problèmes juridiques. Le Canadien s'était apparemment lancé dans plusieurs autres entreprises douteuses et devait faire face à de gros problèmes financiers ainsi qu'au cancer terminal de sa femme.

Guy Hamilton, le réalisateur des derniers films de la franchise, devait à l'origine être le réalisateur de ce nouveau film et avec le producteur Albert R. Broccoli, il avait rencontré le célèbre romancier britannique Anthony Burgess, qui était également un grand fan de Ian Fleming, afin de lui proposer de rédiger le script du film. Hamilton et Broccoli ont bien entendu préciser que l'intrigue devait être une histoire originale et qu'elle ne devait pas avoir de lien autre que le titre avec le roman de Ian Fleming. Burgess, assez réticent, s'était finalement lancé dans l'écriture et rend un travail aux deux hommes. Ces derniers, nullement impressionnés par le travail du romancier, ont même pensés qu'il n'avait pas prit son travail au sérieux et l'ont apparemment renvoyés[1]. Ils ont ensuite demandés à plusieurs autres écrivains de faire le travail. Un certain Cary Bates avait conçu un scénario où James Bond affronte l'organisation du SPECTRE qui serait dirigée par un certain Hugo Drax et avec l'aide de la James Bond Girl Tatiana Romanova, présente dans le roman et le film Bons baisers de Russie[1]. Broccoli, contrarié, a estimé que tous les écrivains avaient trop tendance à partir dans le comique et a alors décidé de faire appel à Richard Maibaum, un scénariste qui avait contribué aux scripts d'un très grand nombre des films de la franchise. Maibaum a alors eu l'idée d'introduire une espionne russe qui se nommerait Anya Amasova[1]. En revanche, imaginer l'antagoniste n'était pas une tâche facile et Maibaum envisageait aussi de faire réapparaître le SPECTRE. Seulement, suite à des poursuites judiciaires des années 1960 qui opposaient Ian Fleming au scénariste irlandais Kevin McClory, lequel l'attaquait pour plagia, le retour du SPECTRE dans ce film ne pouvait être envisageable.

Maibaum avait conçu un scénario où des Asiatiques attaquaient la base du SPECTRE tout en éliminant apparemment son leader, Ernst Stavro Blofeld. Les assaillants reprenaient ensuite le contrôle de l'organisation criminelle et cherchaient à l'utiliser pour détruire les champs pétrolifères du monde. Pour parvenir à leurs fins, ils voulaient capturer des sous-marins nucléaires. Broccoli avait apprécié ce nouveau script mais l'avait parallèlement jugé trop politique et réaliste. Guy Hamilton, lui, avait finalement quitté le projet pour rejoindre celui du film Superman. La production devait donc impérativement trouver un réalisateur et ce facteur a également retardé la production. Ainsi donc, le célèbre cinéaste Steven Spielberg, alors en pleine post-production du film Les dents de la mer, a été l'un des premiers à être approché par Broccoli. Ce dernier s'inquiétait de son inexpérience[2]. De plus, suite au large succès de Les dents de la mer, Broccoli a préféré se tourner vers le cinéaste britannique Lewis Gilbert, qui avait déjà réalisé un autre film de James Bond, On ne vit que deux fois (1967). Il avait emmené avec lui le romancier britannique Christopher Wood afin qu'il collabore avec Maibaum[1].

Maibaum a finalement décidé de réutiliser un script antérieur du film Les diamants sont éternels (1971) dans lequel le frère jumeau du méchant Auric Goldfinger possédait un pétrolier équipé d'un laser. Le personnage a cependant été renommé Stavros et capturait des sous-marins nucléaires afin son pétrolier appelé Leparus/Lepadus. Il avait désormais un puissant homme de main nommé Requin qui mourrait dans un four à la fin du script[1]. Tom Mankiewicz, scénariste des deux films de James Bond antérieurs, vient donner un coup de main à Maibaum et à Wood. Le script a finalement été écrit en deux versions : l'une avec Stavros et l'autre avant Ernst Stavro Blofeld. Seulement, comme son personnage avait été utilisé, Kevin McClory attente un procès contre EON Productions en 1976. Entretemps, Broccoli avait envisagé que Blofeld réussisse à s'enfuir à la fin de l'histoire et qu'il se fasse tuer dans le pré-générique du film suivant, Rien que pour vos yeux. Cependant, à cause du risque de poursuites judiciaires, le méchant a été renommé en Karl Stromberg mais il possédait encore les caractéristiques de Blofeld (chauve, caresse un chat blanc) et il est finalement décidé de l'enlever complètement du script[1].

Vidéos

Références

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