James Bond
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James Bond
1 289
pages

L'homme au pistolet d'or (The Man with the Golden Gun en version originale) est un film d'espionnage et d'action britannique sorti en 1974. Neuvième volet de la saga cinématographique de James Bond produite par la société anglaise EON Productions, c'est aussi le quatrième et dernier à être réalisé par le réalisateur Guy Hamilton et le neuvième et dernier à être produit à la fois par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli puisque Broccoli assumera seul ce rôle dans les films suivants après que Saltzman ait quitté leur société de Danjaq.

Le film est la suite du long-métrage Vivre et laisser mourir (1973) et met lui aussi en scène le regretté acteur britannique Roger Moore dans le rôle de James Bond 007. L'histoire s'inspire du dernier roman de l'écrivain Ian Fleming, L'homme au pistolet d'or, publié par l'auteur à titre posthume en 1965, mais diffère vivement de l'intrigue originale. Néanmoins, dans les deux histoires, Bond est aux prises avec un assassin armé d'un pistolet d'or nommé Francisco Scaramanga, qui tente de le tuer, sauf que contrairement au roman, le film est sorti à l'époque de la crise énergétique de 1973 et l'incident est d'ailleurs au centre de l'intrigue puisque les protagonistes tentent de récupérer un dispositif fictif censé mettre fin à celui-ci, le Solex Agitateur. Le long-métrage suit bien entendu les principales traditions des films de 007 comme les utilisations de gadgets (voiture volante, canon laser, faux téton...), les répliques cultes, les James Bond Girls et surtout les scènes d'action mythiques et mémorables. De plus, il réintroduit le personnage iconique de Q, absent de Vivre et laisser mourir. Le casting secondaire se compose principalement de l'acteur défunt Christopher Lee, interprète de Scaramanga, des actrices suédoises Britt Ekland et Maud Adams dans les rôles respectifs de Mary Bonne-Nuit, l'assistante maladroite de Bond (elle aussi présente dans les romans de Fleming), et d'Andrea Anders, la maîtresse infidèle de Scaramanga, et de l'acteur français Hervé Villechaize, qui joue ici Tric-Trac, le majordome de l'homme au pistolet d'or, un autre personnage du roman de 1965.

Le budget du film est de 7 000 000 $ et il est donc 7x plus important que celui de James Bond 007 contre Dr. No (1962), le premier film de la franchise. Il a récolté un total de 427 829 913 $ au box-office mondial mais a reçu des critiques généralement mitigées, principalement en raison de son ton plus comique, bien que le public ait salué la prestation de Christopher Lee en tant que Scaramanga. Malgré cela, de nombreux éléments du film ont par la suite été intégrés dans le jeu de rôle sur table James Bond 007, publié dans les années de 1980, ainsi que dans de la majorité des jeux-vidéos à commencer par le fameux Goldeneye 007 (1997), qui ont pris l'habitude de donner aux joueurs la possiblité d'incarner Scaramanga et de se servir du fameux pistolet d'or dans ses modes multijoueurs.

Synopsis

Un célèbre tueur à gages, Francisco Scaramanga alias L'homme au pistolet d'or, projette d'assassiner l'espion anglais James Bond. Cependant, au fur et à mesure de la progression de la mission de l'agent secret britannique, il devient clair que l'assassin professionnel n'avait pas le contrat de l'éliminer. Désormais, Bond doit remettre la main sur le Solex Agitateur, un dispositif destiné à mettre fin à la crise énergétique. Cependant, Scaramanga cherche également à se l'approprier ce qui donne lieu à une rivalité entre les deux hommes...

C'est une toute nouvelle mission qui attend Bond et qui le mènera surtout sur le continent asiatique. Il bénéficie cette fois de l'aide de Mary Bonne-Nuit, une assistante relativement maladroite et malchanceuse, et du lieutenant Hip, un agent des services secrets britanniques basé en Thaïlande. Comme toujours, il est épaulé par Q et ses fascinants gadgets mais aussi par M et ses subordonnés.

Distribution

Production

Richard Maibaum est le scénariste à qui l'on doit les sept premiers films de James Bond. Il n'avait hélas pas participé à l'écriture du huitième film, Vivre et laisser mourir, du fait qu'il avait d'autres engagements. C'est ainsi qu'il a été remplacé par l'Américain Tom Mankiewicz. Avant la sortie du film prévue pour fin 1973, Mankiewicz doit remettre un scénario pour le neuvième film. L'homme au pistolet d'or étant en chantier, le scénariste américain remet aux producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman un script complet le 15 octobre 1973. Mankiewicz s'étant probablement inspiré du roman L'homme au pistolet d'or, un roman d'espionnage posthume écrit par Ian Fleming courant 1964, le script inclut déjà le méchant Francisco Scaramanga, déjà présent dans le livre de Fleming. Après cela, Mankiewicz décide de quitter le projet en cours car il se disait ne pas être heureux et ne pas donner le meilleur de lui-même. Albert Broccoli avait donc besoin d'un nouveau scénariste et décide de réengager Richard Maibaum qui lui remet un scénario le 12 novembre. Dans ce scénario, Andrea Anders (qui était auparavant appelée Ursula, puis Delia) survit à Scaramanga et lors de la scène de bagarre dans la loge de Saida, Bond n'a à faire qu'à un seul agresseur (il y en a trois dans la version définitive). Ce dernier affrontait Bond avec un appareil photo et il terminait inconscient dans une poubelle publique[1].

Par ailleurs, ce film est la dernière production d'Albert R. Broccoli et d'Harry Saltzman car le partenariat entre les deux hommes prend fin après la sortie du film, en décembre 1974.

Vidéos

Référence

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