- Pour les autres personnages de ce nom, voir M.
- "Le matricule "00" que vous portez vous donne licence de tuer, et non d'être tué."
- ― M à James Bond
Miles Messervy, plus connu sous le cryptonyme de M, est le chef des services secrets britanniques (SIS/MI6), dissimulés derrière la compagnie d'import-export Universal Exports. En tant que tel, il est le supérieur hiérarchique des agents de la section "00" de l'agence dont James Bond et détient également le grade de vice-amiral dans la Royal Navy britannique.
En tant que directeur d'une agence d'espionnage, Miles Messervy est un homme directif, sévère et parfois même imbuvable qui attend beaucoup d'efficacité de la part de ses employés. Cependant, malgré son tempérament autoritaire, M se soucie en réalité de ses agents et de son service à qui il a consacré une grande partie de son existence. En tant qu'ancien amiral qui n'a jamais perdu son amour de la mer, il est fier de l'efficacité de son "navire", le MI6, et se félicite personnellement d'avoir diminué les pertes de ses unités de 50% après sa nomination au poste de M, ce qui est probablement dû au fait qu'il impose des mesures de sécurité stricts à des agents parfois négligents comme James Bond pour prévenir des accidents éventuels. Bien qu'il ne quitte généralement pas le confort de son bureau de Londres, M se rend parfois sur le terrain, dans un bureau aménagé selon ses besoins dans des repaires parfois insolites, que ce soit pour suivre les opérations de Bond de plus près ou rencontrer des dignitaires d'autres États. Dans le contexte de la guerre froide, le chef du MI6 sait en effet jouer habilement de ses relations avec ses homologues étrangers.
La relation que M entretient avec 007 est assez complexe et a parfois une dynamique père-fils. Les briefings du meilleur agent "00" dans le bureau du supérieur sont un passage obligé avant les missions de ce dernier et au cours de ces entretiens, Messervy avise son homme des détails de l'affaire en cours, demandant généralement à Bond de partager ses connaissances sur un certain sujet avant de se faire surprendre par la richesse des connaissances de son agent. Il le remet aussi parfois à sa place, s'appuyant sur Miss Moneypenny, son assistante amoureuse de Bond, pour encadrer celui-ci. M a d'ailleurs l'habitude d'interrompre les entrevues coquines de ces derniers via l'interphone de la secrétaire. En outre, malgré les méthodes parfois discutables de l'agent de terrain, il n'hésite pas à le soutenir et même à le défendre face à ses supérieurs politiques perplexes tout en lui donnant la marge de manœuvre dont il a besoin pour remplir ses missions. Sa confiance sans faille en son agent l'amène à toujours faire appel à lui pour des missions de haut vol.
Lorsqu'il ne travaille pas au MI6, Messervy vit à Quarterdeck, un manoir de l'époque de la Régence situé à la lisière de la forêt de Windsor, où il se consacre à sa seule passion connue, la lépidoptère.
Dans les films[]
James Bond 007 contre Dr. No (film)[]
En 1962, lorsque le commandant John Strangways et sa secrétaire Mary Trueblood cessent d'émettre depuis la Jamaïque, M, préoccupé par la sensibilité de l'affaire sur laquelle Strangways travaillait, décide d'envoyer James Bond élucider le mystère de ces disparitions et reprendre l'enquête du commandant. Recevant l'agent 007 dans son bureau à 3 h du matin, Messervy commence à lui exposer la situation, lui apprenant que Strangways investiguait un brouillage intensif ciblant les fusées du cap Canaveral et qu'il a collaboré sur cette affaire avec un agent de la CIA nommé Felix Leiter.
Avant que Bond ne prenne congé, M fait entrer dans le bureau le commandant Boothroyd, l'armurier du service, demandant avec insistance à ce que 007 troque son Beretta model 1934 défectueux contre un Walther PPK, menaçant de réaffecter le commander au département des archives s'il ne se soumet pas à cette exigence. Ensuite, après que Bond ait quitté la pièce, Messervy interrompt l'échange de flirte entre Moneypenny et ce dernier, faisant comprendre à son assistante que son courtisan est pressé à travers son interphone.
Bons baisers de Russie (film)[]
Six mois plus tard, après qu'Ali Kerim Bey, chef de la section turque des services secrets, lui ait appris qu'une employée soviétique du nom de Tatiana Romanova souhaite apparemment passer à l'Ouest, ayant insisté pour que James Bond vienne personnellement à sa rencontre et l'exile en Angleterre avec un lecteur de déchiffrement conçu par les Soviétiques, M convoque une nouvelle fois son agent par le truchement de Moneypenny et le briefe sur la situation. Au cours de l'entretien, l'amiral et son homme conviennent tous deux que cette mission est probablement un piège tendu par les Communistes mais comme un cerveau criminel l'a anticipé, ils acceptent tout de même de relever le défi car l'opportunité de s'emparer du lecteur est bien trop importante pour être ignorée. Après avoir assisté à la présentation d'une mallette renfermant l'équipement de terrain de Bond par Q, le quartier-maître équipementier du service, M souhaite bonne chance à son agent et interrompt à nouveau son entrevue avec Moneypenny pour demander à ce que 007 laisse à sa secrétaire la photo de Tatiana qu'il lui a remis.
Quelques jours plus tard, M convoque Moneypenny et d'autres fonctionnaires dans son bureau pour écouter un enregistrement dans lequel Bond interroge Tatiana sur le lecteur. Lorsque leur discussion devient trop suggestive, M stoppe momentanément la bande pour exhorter Moneypenny à quitter le bureau. Alors que la secrétaire utilise son interphone pour entendre la suite de l'enregistrement, l'amiral s'adresse à nouveau à elle pour lui demander d'envoyer un télégramme à James.
Plus tard encore, M reçoit un message de Mehmet, un des fils de Kerim Bey, l'informant de la mort de l'allié de 007 et demandant à ce qu'il envoie un autre agent prendre la relève du défunt en Yougoslavie. Messervy s'exécute mais cet autre agent est ensuite probablement éliminé par un assassin afin de pouvoir approcher et tenter de tuer Bond et Tatiana.
Goldfinger (film)[]
En 1964, M, par l'intermédiaire de Felix Leiter, délivre à Bond un message lui demandant de surveiller l'homme d'affaires milliardaire Auric Goldfinger. Il convoque ensuite à nouveau l'agent "00" pour l'interroger sur les circonstances du meurtre étrange de Jill Masterson, dame de compagnie de Goldfinger, qui est morte recouverte d'or après avoir été séduite par Bond. Voyant que 007 semble affecté par la perte de sa nouvelle amante, M l'averti de ne pas se lancer dans une vendetta et lui fait savoir qu'il le fera remplacer s'il ne se montre pas digne de poursuivre cette nouvelle mission. Quand Bond déclare être apte à remplir ce travail, M le convie le soir-même à un dîner chic et plutôt élégant avec le colonel Smithers, un responsable de la Banque d'Angleterre. Ce nouveau leur apprend que Goldfinger disposerait des ressources nécessaires pour faire fondre des lingots d'or afin de dissimuler leurs origines suspectes. Smithers remet également à 007 un lingot dont il pourrait se servir d'appât pour attirer l'attention du bijoutier avide lors de leur prochaine rencontre dans un club de golf.
Quelques jours plus tard, M est contacté par Leiter, qui l'informe que Bond a émis un signal dans un jet privé en route vers Baltimore, aux États-Unis, à la surprise de Messervy, qui croyait son agent en Suisse. En conséquence, l'amiral charge l'agent américain de prêter main forte à son homme.
Opération Tonnerre (film)[]
En 1965, M est présent lors d'une convocation urgente de tous les agents "00" présents en Europe en présence du ministre de l'Intérieur, après que le gouvernement ait reçu un enregistrement dans lequel un maître chanteur annonce que son organisation a volé deux bombes atomiques dont il menace de se servir pour détruire une grande ville d'Angleterre ou des États-Unis si une lourde rançon ne lui est pas versée. En sachant que le gouvernement britannique accepte de payer ladite rançon à moins que les bombes ne soient retrouvées, Messervy convoque chaque agent individuellement et les envoie à la recherche des explosifs aux quatre coins du globe. Le directeur du MI6 envisage initialement d'envoyer Bond au Canada mais lorsque celui-ci affirme avoir vu le cadavre d'un pilote de l'OTAN alors que d'autres témoins disent avoir vu monter celui-ci à bord d'un avion après les faits, M considère que la parole de 007 est suffisante pour que cette piste soit explorée et à la demande de ce dernier, il l'envoie à Nassau, aux Bahamas, pour y rencontrer la sœur du pilote. Le chef du MI6 suit ensuite les avancées de la mission de Bond alors que le ministère reçoit d'autres messages des terroristes.
On ne vit que deux fois (film)[]
En 1967, après que la mort et les funérailles de Bond aient été mises en scène, M et ses subordonnés déplacent exceptionnellement leurs quartiers dans un sous-marin de la marine en plongée en mer de Chine à bord duquel l'amiral, portant désormais son uniforme de la marine, reçoit son homme pour l'ajourner des détails de l'affaire en cours, à savoir la disparition d'une capsule spatiale américaine dont l'Union soviétique est accusée. Il envoie alors le gentleman à Tokyo, là où la fusée ayant capturé l'engin aurait atterri, et le charge d'y retrouver leur contact local. Le chef du MI6 reste à bord du sous-marin tout au long de l'enquête de Bond et envoie finalement Moneypenny chercher ce dernier après qu'il se soit échoué sur le sous-marin dans une bouée avec son amante du moment.
Au service secret de Sa Majesté (film)[]
En septembre 1969[2][3], M et le Premier ministre britannique sont soucieux de l'absence de Bond alors que le commander traque le criminel fugitif Ernst Stavro Blofeld depuis deux ans dans le cadre de l'opération Bedlam, qui vise la capture de criminels. Dans un même temps, Q tente de convaincre le supérieur de 007 que leur équipement actuel est désuet et que l'informatique leur serait indispensable.
Lorsque Bond réapparaît au MI6, M convoque son agent dans son bureau et lui fait payer les frais de son impatience en le retirant de l'opération Bedlam afin de lui confier une affaire qui lui conviendrait mieux. Il ignore cependant que son homme a pour la première fois une chance de retrouver Blofeld grâce à son contact avec le syndicaliste criminel Marc-Ange Draco de l'Union Corse. Contrarié par la décision de son supérieur borné, Bond dicte à Moneypenny sa lettre de démission avant de commencer à vider son bureau. Messervy accepte finalement son départ apparent sans grande réaction et Moneypenny révèle qu'elle a en fait contourné les souhaits de Bond et a introduit une demande de congé de deux semaines à la place, permettant à 007 de poursuivre Blofeld sur son temps libre.
Après une courte enquête dans le bureau d'un avoué véreux à Berne, en Suisse, Bond rend visite à M dans Quarterdeck, retrouvant le chef du MI6 alors qu'il conservait des échantillons de papillons rares, l'informant qu'il détient désormais des informations sur l'endroit où se trouve Blofeld. M autorise alors implicitement l'officier de la Royal Navy à poursuivre ses investigations dans les Alpes suisses. Néanmoins, après que son homme ait été démasqué et que sa fiancée, Tracy (la fille de Draco), ait été enlevée par Blofeld et ses cohortes, l'ancien amiral refuse catégoriquement de lancer un assaut au Piz Gloria, la nouvelle base des opérations du SPECTRE, pour des raisons diplomatiques (car le Premier ministre estime qu'un tel plan serait trop risqué à cause de la menace de propagation d'un agent bactériologique par Blofeld), acceptant au lieu de cela de payer la rançon demandée par l'antagoniste. Cela incite alors Bond à solliciter l'aide de Draco et de ses forces de l'Union Corse pour prendre d'assaut le Piz Gloria afin de contrecarrer les plans de Blofeld et sauver Tracy, une opération qui entraîne effectivement la mise en échec des opérations du terroriste.
Quelques jours plus tard, M assiste au mariage de Bond avec Tracy dans la propriété de Draco à Estoril, au Portugal, aux côtés de Moneypenny et de Q. Au cours d'une étrange rencontre entre le monde légal et le monde criminel, Messervy et Draco échangent des plaisanteries et des "histoires de guerre" - Draco se souvenant que M avait été "l'homme qui lui a coûté trois de ses meilleurs artisans" en novembre 1964.
Les diamants sont éternels (film)[]
En 1971[4], après que Bond ait supposément tué Blofeld alors qu'il créait des sosies de sa personne par chirurgie génétique, M et son agent sont convoqués par Donald Munger, le président d'un syndicat de diamants, qui leur faire part des inquiétudes du Premier ministre concernant l'augmentation d'activités de contrebande de diamants. Il informe en effet le binôme que des diamants disparaissent dans des circonstances mystérieuses en Afrique du Sud mais qu'ils ne sont cependant pas vendus sur le marché. Munger soupçonne alors des tiers de stocker les pierres précieuses pour faire baisser des prix, incitant M à envoyer Bond à Amsterdam pour débuter des investigations en rencontrant une des contrebandières sous l'identité d'un spécialiste de la contrebande surveillé par le MI6.
Vivre et laisser mourir (film)[]
En 1973, suite aux disparitions de trois agents des services secrets britanniques (Dawes, Hamilton et Baines) qui enquêtaient sur un dictateur répondant au nom du Dr. Kananga, M décide de confier les investigations à Bond à qui il rend une visite impromptue à son domicile au petit matin, accompagné de Moneypenny, alors que 007 vient d'accomplir une mission en Italie. Tout en étant briefé, le commander sert du café à son patron, qui l'envoie cette fois à New York. Dans un même temps, Messervy questionne Bond sur la disparition de Mlle Caruso, une espionne italienne qui a collaboré avec James au cours de sa dernière mission, et qui se trouvait être en train de coucher avec l'espion au moment de l'arrivée de M (Moneypenny aide alors Bond à cacher la présence de la jeune femme dans l'appartement au patron).
L'homme au pistolet d'or (film)[]
En 1974, lorsqu'une balle en or portant la signature et les empreintes de l'assassin Francisco Scaramanga ainsi que la gravure du matricule "007" est envoyée au MI6 (donnant ainsi l'impression que Bond est la prochaine cible du tueur fortuné), M convoque son agent en présence de son chef d'état-major et du spécialiste en balistique du service. Après que James ait récité ses connaissances sur l'homme au pistolet d'or, le directeur du MI6 se montre particulièrement irritable lorsque Bond examine la balle en or en demandant qui serait prêt à payer 1 000 000 $ sa liquidation, faisant comprendre sans ménagement à son agent que de nombreuses personnes peuvent souhaiter le voir mort. Poursuivant ensuite son entretien seul avec 007, M lui retire sa mission actuelle (consistant à retrouver Gibson, un expert en énergie solaire porté disparu) afin qu'il puisse partir à la recherche de Scaramanga avant d'être tué tout en faisant comprendre à Bond que leur service ne possède que très peu d'informations sur l'assassin. Il congédie finalement le gentleman et attribue la mission de retrouver Gibson à un autre agent, le lieutenant Hip.
Alors que Bond et Hip poursuivent leurs missions respectives à Hong Kong, Messervy se rend personnellement sur place avec Q et d'autres subordonnés et amène ses quartiers dans l'épave du RMS Queen Elizabeth. Après que Gibson ait été tué par Scaramanga en présence de Bond et de Hip, l'amiral retrouve ses deux hommes à bord du bateau. Durant l'entretien, 007 rapporte que l'information selon laquelle Scaramanga avait eu le contrat de l'abattre était de toute évidence erronée, puisque Gibson a été abattu à sa place alors que le tueur avait clairement une occasion de le tuer. Hip, quant à lui, leur apprend que Gibson a tenté de négocier auprès de lui son immunité contre le Solex Agitateur, un petit dispositif qu'il a créé dans le but de mettre fin à la crise énergétique en cours. Cependant, comme le fait remarquer Hip, l'objet n'était plus en possession de Gibson au moment où il a été tué et cela amène M à féliciter sarcastiquement ses agents en soulignant qu'ils ont "un cadavre encombrant et aucune piste". Bond, cependant, corrige en disant qu'ils peuvent partir du principe que le multi-milliardaire thaïlandais Hai Fat a commandité le meurtre de Gibson et il s'envole ensuite pour Bangkok, en Thaïlande, avec Hip tandis que M et ses employés restent à Hong Kong.
Plus tard encore, après que Scaramanga se soit échappé dans sa voiture volante avec l'agent du MI6 Mary Bonne-Nuit et le Solex, Bond et Hip rencontrent une nouvelle fois M à bord du Queen Elizabeth, faisant leur rapport sur la situation. Contrarié et sous tension, le patron médite sur ces mauvaises nouvelles jusqu'à ce qu'un autre agent les informe qu'ils ont capté le signal de Bonne-Nuit (elle a placé un mouchard dans la voiture de Scaramanga) en mer de Chine. Bond dit pouvoir s'y infiltrer mais M en est réticent par peur de représailles du Premier ministre. 007 lui rétorque alors qu'il pourrait ignorer son aventure et le supérieur semble accepter.
Après que Bond et Bonne-Nuit aient tué Scaramanga, récupéré le Solex et détruit son repaire, M les appelle alors que les deux couchent ensemble dans la jonque de l'homme au pistolet d'or, félicitant 007 et demandant à parler à Bonne-Nuit. Toutefois, Bond, plus préoccupé par les plaisirs de la chair que par ses responsabilités, refuse de lui passer son assistante et finit par raccrocher, laissant probablement le chef du MI6 embarrassé.
L'espion qui m'aimait (film)[]
En 1977, Messervy est contacté par le Premier ministre britannique, qui l'informe que le HMS Ranger, un sous-marin nucléaire de la Royal Navy transportant des missiles balistiques intercontinentaux, a disparu dans de mystérieuses circonstances. En raison de la délicatesse de la situation, le chef du MI6 décide une fois de plus de confier l'affaire à Bond et demande donc à Moneypenny de délivrer à son homme un message l'incitant à se retirer de sa mission actuelle à Berngarten, dans les Alpes autrichiennes. Une fois de retour au Royaume-Uni (après avoir échappé à une tentative d'assassinat du KGB), 007 rencontre plusieurs officiers de la Royal Navy dans un autre navire de guerre avant que M ne lui fournisse des informations additionnelles sur sa mission qu'il débute cette fois au Caire.
Quelques jours plus tard, les quartiers de M sont à nouveau délocalisés, le chef du MI6 s'installant cette fois en Égypte, toujours accompagné de Q et de Moneypenny, afin de rencontrer son homologue du KGB, Anatol Alexis Gogol, le Royaume-Uni et l'Union soviétique ayant décidé d'unir leurs ressources dans le cadre de leur enquête commune sur la disparition de leurs sous-marins nucléaires respectifs. Après que Bond ait été neutralisé par le gaz de la cigarette de sa partenaire soviétique, Anya Amasova, M retrouve les deux agents ainsi que Gogol dans le temple d'Abou Simbel et révèle avec le général soviétique leur intention de faire équipe. La copie microfilmée d'un système de détection de sous-marins auparavant récupérée par Amasova et 007 est analysée grâce à l'équipement de Q et il est alors établi qu'elle a été confectionnée par l'entreprise de Karl Stromberg, un riche armateur possédant un laboratoire en Sardaigne, en Italie. Bond et Amasova y sont donc envoyés par leurs supérieurs respectifs pour poursuivre leur mission.
Suite au succès de la mission de 007 et d'Amasova, M, Gogol et leurs cohortes montent à bord d'un autre navire de guerre qui repêche une sonde de survie dans laquelle les hauts fonctionnaires horrifiés surprennent les deux agents en train de coucher ensemble.
Moonraker (film)[]
En 1979, M est cette fois informé par le Premier ministre de la disparition d'un Moonraker, une navette spatiale devant être prêtée aux Britanniques par les Américains. Il briefe alors Bond sur la situation en présence de Q et de Frederick Gray, le ministre de la Défense britannique, au retour de James d'une mission en Afrique. Après avoir pris connaissance de tous les détails de la mission, 007 décide de se rendre en Californie pour y rencontrer Hugo Drax, le créateur des navettes Moonraker. M est alors présent lorsque Q présente à son homme sa dernière invention, un lance-fléchettes actionné par les impulsions nerveuses du poignet, félicitant sarcastiquement Bond d'avoir tiré une fléchette sur l'un de ses tableaux.
Plus tard, M et Frederick Gray se rendent à Venise à la demande de Bond, qui souhaite leur montrer le laboratoire secret de Drax dans lequel d'étranges toxines sont fabriquées. Cependant, les trois hommes passent pour des imbéciles vis-à-vis de Drax lorsqu'ils pénètrent dans un salon qui vient d'être aménagé à la place du laboratoire en portant des masques à gaz. Se sentant humilié en voyant que le prétendu laboratoire dont 007 leur avait parlé ne semble pas exister, Gray demande à M de retirer Bond de l'affaire. Malgré cela, ce dernier décide une nouvelle fois de faire confiance à son agent lorsque celui-ci lui remet une fiole contenant un échantillon de la toxine mortelle trouvée dans le laboratoire en demandant à ce que Q l'examine. M accepte alors d'accorder à Bond un congé de deux semaines afin qu'il puisse suivre une piste à Rio de Janeiro et envoie un autre agent l'assister sur place.
Quelques jours plus tard, M retrouve Bond pour faire un nouveau point de situation dans un monastère brésilien. Durant cette entrevue, Q les informe que la substance prélevée par 007 est en fait un gaz neurotoxique dérivé d'une orchidée rare, laissant le subordonné de M poursuivre ses investigations dans la forêt amazonienne.
Messervy se trouve finalement à Buckingham Palace où les ébats de Bond et du Dr. Holly Goodhead en apesanteur sont retransmis en direct.
Rien que pour vos yeux (film)[]
En novembre 1980[5], M est en congé, peut-être pour des raisons de santé.
Le monde ne suffit pas (film)[]
Un portrait de M est accroché dans le repaire écossais du MI6, visible notamment lorsque la nouvelle M est contactée par l'industrielle Elektra King.
Production[]
Cette version de M est apparue dans tous les films de la série d'EON Productions de James Bond 007 contre Dr. No (1962) à Moonraker (1979) avant d'être brièvement mentionnée dans Rien que pour vos yeux (1981). Elle a été interprétée par le regretté acteur britannique Bernard Lee et a été doublée dans la version française par divers acteurs dont le regretté Serge Nadaud.
Il est basé sur le personnage du même nom créé par l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming et apparu pour la première fois dans son premier roman, Casino Royale (1953). L'interprétation de Bernard Lee est vue comme une des plus proches du personnage littéraire[6][7].
Bernard Lee a été choisi pour le rôle de M parce qu'il était "une figure paternelle prototypique"[8]. Il a été sélectionné la veille du tournage car tous ses concurrents étaient indisponibles[9]. En outre, les membres de la production, dont le réalisateur Terence Young, étaient arrivés en retard pour le tournage de la séquence de M dans James Bond 007 contre Dr. No à cause de la température glaciale et des intempéries[10]. L'acteur a reçu 250 £ pour les deux jours de tournage qu'il a consacré à ce premier film[11].
Au moment du tournage de Vivre et laisser mourir (1973), après avoir prêté ses traits à M dans les sept premiers opus, Lee a envisagé de ne pas reprendre son rôle en raison du décès de sa femme Gladys Merredew en janvier 1972, et a failli être remplacé par l'acteur britannique Kenneth More. Cependant, il a finalement continué d'interpréter son personnage jusqu'à Moonraker[12].
Lee est finalement décédé après le début du tournage de Rien que pour vos yeux, mais avant qu'il ne puisse tourner ses scènes dans le rôle de M pour ce douzième film[13]. Par respect pour l'acteur, aucun remplaçant n'a été trouvé pour ce film, et le scénario a donc été réécrit pour que le personnage soit dit en congé[14]. Ses répliques ont alors été réattribuées aux personnages de Bill Tanner, Frederick Gray et Q[15]. Lee sera remplacé dans le rôle de M par Robert Brown à partir de Octopussy (1983).
Des années après ses apparitions cinématographiques, le M de Bernard Lee est apparu dans l'adaptation en jeu-vidéo du film Bons baisers de Russie (1963). Il a été doublé dans ce jeu par l'acteur américain Peter Renaday. Dans ce jeu, tout comme dans le film, il reçoit Bond dans son bureau et le briefe sur sa mission consistant à rencontrer Tatiana Romanova et à obtenir le lecteur de déchiffrement.
Notes[]
- Comme le personnage littéraire, il a été suggéré que le vrai nom du M de Bernard Lee est Miles Messervy, bien que dans les films, seul son prénom ait été mentionné par le général Gogol dans L'espion qui m'aimait (1977).
- Le M de Bernard Lee est l'un des deux seuls personnages (aux côtés de la Moneypenny de Lois Maxwell) à être apparu dans tous les films de Sean Connery et George Lazenby dans la série d'EON.
- Comme le M littéraire et son successeur interprété par Robert Brown, M fume parfois une pipe lors de ses entretiens avec Bond.
- Dans la version originale de James Bond 007 contre Dr. No, M déclare être le chef du MI7 ; Lee avait d'abord parlé du MI6, mais le nom MI7 a été rajouté en post-production, peut-être par crainte d'offenser le MI6 réel. Pourtant, plus tôt dans le film, le département avait été appelé MI6 par un opérateur radio[7]. Cependant, il est intéressant de noter qu'une vidéo du long-métrage datant de 1963 et incluse dans la version Blu-Ray du film montre la même scène avec la réplique originale de Lee intacte[16].
Références[]
- ↑ Serge Nadaud pour l'avant-dernière réplique.
- ↑ (1969). Au service secret de Sa Majesté (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. "Mais aujourd'hui, c'est le 13, commander." (à 22 min 07 sec).
- ↑ (1969). Au service secret de Sa Majesté (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. La correspondance entre Blofeld et Gebrüder Gumbold est datée du 3 août 1969 (à 42 min 41 sec).
- ↑ Lamont, Peter (2015), The Man with the Golden Eye: Designing the James Bond Films. Sigmun Books. ISBN 0995519110 "Le laissez-passer de sécurité du Dr. Metz est daté du 05/07/71."
- ↑ Rien que pour vos yeux (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. Le dossier "For Your Eyes Only" est daté de novembre 1980 (à 19 min 04 sec).
- ↑ Cork, John; Stutz, Collin (2007). James Bond Encyclopedia. London: Dorling Kindersley. ISBN 140531902X
- ↑ 7,0 et 7,1 Smith, Jim ; Lavington, Steve (2002). Bond Films. Virgin Books. ISBN 0753507099
- ↑ Cork, John; Scivally, Bruce (2002). James Bond: The Legacy. London: Boxtree. ISBN 0752264982
- ↑ http://www.commander007.net/2016/12/quelques-anecdotes-films/
- ↑ http://www.imdb.com/title/tt0055928/trivia/
- ↑ http://www.007magazine.co.uk/news_dr_no60-1.htm
- ↑ Field, Matthew; Chowdhury, Ajay (2015). Some Kind of Hero : 007 : the Remarkable Story of the James Bond Films. Stroud, Gloucestershire : The History Press Ltd. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.
- ↑ Barnes, Alan ; Hearn, Marcus (2001). Kiss Kiss Bang! Bang!: the Unofficial James Bond Film Companion. ISBN 0713486457
- ↑ Pfeiffer, Lee; Worrall, Dave (1998). The Essential Bond. London: Boxtree. ISBN 0752215620
- ↑ https://screenrant.com/your-eyes-only-movie-no-m-reason-explained/
- ↑ https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Trivia/DrNo