- Pour les autres personnages de ce nom, voir M.
- "007, nous ne sommes pas un club de vacances !..."
- ― M réprimandant James Bond.
M est le nom de code d'un amiral de la Royal Navy britannique devenu chef des services secrets britanniques (SIS/MI6) et officier supérieur des agents "00" dont James Bond. Il semble avoir mené une carrière prolifique au sein de l'armée, ayant apparemment servi en Afrique du Nord à un moment donné entre 1940 et 1943 et pris part à la bataille de l'Atlantique de la Seconde Guerre mondiale[3].
C'est un homme rigide et intransigeant face aux écarts de conduite de Bond à qui il interdit formellement tout investissement personnel dans ses missions. Abrupt et parfois obstructif, M place le devoir au-dessus de tout et manque également d'humour. Cela dit, sous ses airs de bureaucrate négligeant, l'amiral cache en réalité un côté aimable et un brin sympathique. Il supervise les affaires en cours du MI6 avec beaucoup de prudence et bien qu'il reste habituellement dans son bureau de Londres, M est à même de se déplacer sur le terrain, que ce soit pour briefer ou rappeler ses agents à l'ordre.
Dans les films[]
Octopussy (film)[]
En 1983, après que la copie d'un œuf de Fabergé ait été retrouvée sur le corps sans vie de l'agent 009 du MI6 à Berlin-Est, M reçoit James Bond dans son bureau avec le ministre de la Défense Frederick Gray et l'expert en art Jim Fanning, avisant 007 des détails de l'affaire en cours. Il envoie alors son agent ainsi que Fanning à une vente aux enchères de la société Sotheby's où le véritable œuf de Fabergé est adjugé afin d'identifier le vendeur de l'artefact et ce que ce dernier compte financer.
Apprenant ensuite que Bond a participé aux enchères tout en substituant le véritable œuf avec la copie, ayant ainsi poussé le plus haut enchérisseur, Kamal Khan, à acquérir involontairement le faux objet, M passe un savon à son homme à son retour à Londres, préoccupé par les conséquences auxquelles ils devraient faire face si la supercherie de Bond venait à être découverte. Quand le commander lui apprend qu'un de leurs agents a vu Kamal Khan s'envoler pour Dehli, en Inde, l'amiral charge 007 de s'y rendre également et prend ensuite contact avec leur chef de section local. Dans un même temps, il fait signer à Bond un bon de sortie signalant que l'œuf appartient désormais au gouvernement britannique.
Quelques jours plus tard, après que son allié Vijay ait été tué, Bond demande au quartier-maître Q d'inciter M à le retrouver à Berlin-Ouest où il poursuit son enquête sur Kamal Khan et ses associés. Retrouvant son agent dans sa voiture personnelle, M lui donne d'autres instructions et lui remet de faux papiers avant de prendre congé.
Une fois la mission de Bond accomplie, M reçoit dans son bureau son homologue soviétique, le général Anatol Alexis Gogol, ainsi que Frederick Gray pour un débriefing, l'amiral mentionnant que 007 n'est pas "transportable" en raison des blessures qu'il a subies.
Dangereusement vôtre (film)[]
Vers mai 1985[4], M envoie Bond en Sibérie pour poursuivre l'enquête d'un autre agent "00" disparu sur des puces informatiques apparemment en possession du KGB. Récupérant un micro-processeur sur le corps de son collègue, 007 le fait analyser par Q à son retour à Londres et au cours d'un nouveau briefing en présence de Frederick Gray, les Britanniques apprennent que leurs rivaux soviétiques disposeraient d'un matériel informatique capable de résister à une explosion nucléaire. M partage alors ses connaissances sur la société Zorin Industries et son détenteur Max Zorin, suspectés d'avoir fourni les puces au KGB. Accompagnés de Q et de la secrétaire Miss Moneypenny, M et 007 assistent à une course de chevaux à Royal Ascot où le chef du MI6 fait un descriptif de Zorin et de May Day, sa garde du corps américaine, également sur place. Une fois la course terminée, M présente Bond à leur contact Godfrey Tibbett, chargeant ce dernier d'organiser une rencontre entre son homme et le détective français Achille Aubergine.
Après que Aubergine ait été assassiné par May Day et que Bond ait semé le chaos à Paris en poursuivant la meurtrière, M récupère personnellement son agent au poste de police de la capitale[5] et le réprimande d'avoir enfreint l'ensemble du Code Napoléon, disant qu'il faudra du temps à Londres pour se réconcilier avec Paris (il note sèchement que les deux villes ne sont pas réputées pour leur amabilité). Malgré cela, le supérieur laisse 007 et Tibbett poursuivre leurs investigations sur Zorin et son organisation.
Après la mort de Zorin et la mise en échec de son complot, M reçoit à nouveau Frederick Gray et le général Gogol, ce dernier souhaitant remettre l'Ordre de Lénine à 007. L'amiral rapporte cependant que l'agent de terrain est porté disparu mais est finalement informé par Q qu'il est toujours en vie.
Tuer n'est pas jouer (film)[]
En 1987, M, vêtu de son uniforme de la Royal Navy, briefe Bond ainsi que les agents 002 et 004 à bord d'un avion-cargo qui parachute le trio au rocher de Gibraltar pour y effectuer un exercice de routine. 004 est cependant assassiné durant l'entraînement mais 007 venge sa mort en éliminant son meurtrier.
Plus tard, après que l'officier du KGB Georgi Koskov soit passé à l'Ouest avec l'aide de Bond et de ses collègues Saunders et Rosika Miklos, M participe à un débriefing dans une maison de campagne britannique durant lequel le "transfuge" prétend que son ancien compagnon d'armes, Leonid Pushkin, aurait relancé l'opération "Smiert Spionam", qui vise à éliminer des agents britanniques et américains et que le seul moyen de mettre fin au programme serait de tuer Pushkin. Cependant, Koskov est apparemment enlevé par un assassin soviétique peu de temps après la réunion. M charge donc Bond de tuer Pushkin lorsque le militaire se présentera à une convention commerciale à Tanger, au Maroc, pour prévenir les meurtres d'autres agents sans prendre en compte les doutes du commander face aux affirmations de Koskov, déclarant que s'il ne serait pas prêt à assumer cette mission, il la confiera à un autre agent.
Quelques temps plus tard, M est présent à un concert de musique classique à Vienne durant lequel la partenaire de Bond Kara Milovy joue comme violoncelliste et présente la jeune femme à Gogol en lui apprenant que ce dernier, désormais employé au service diplomatique soviétique, lui a obtenu un visa qui lui permet de sortir du bloc de l'Est à volonté pour sa tournée mondiale. Le chef du MI6 présente finalement le résistant afghan Kamran Shah à Gogol et apprend au groupe que Bond a été envoyé en mission à l'étranger, une nouvelle qui attriste Kara, bien qu'il s'avère que l'agent de terrain se cache en réalité dans la loge de la musicienne.
Permis de tuer (film)[]
En 1989, lorsque Bond ignore une injonction du MI6 en vue d'une mission à Istanbul, en Turquie, et entreprend de poursuivre le caïd de la drogue Franz Sanchez et son organisation pour se venger de la mutilation de son ami Felix Leiter et du meurtre de son épouse Della, M se rend personnellement à Key West, en Floride, avec des gardes du corps pour rappeler son agent en fuite à l'ordre. Faisant conduire 007 face à lui dans la maison d'Ernest Hemingway, le patron mécontent sermonne sévèrement son homme pour son manque d'objectivité et de professionnalisme. Puisque son supérieur borné ne montre aucune sympathie pour la tragédie subie par les Leiter, Bond lui remet sa démission mais M décrète qu'"ils ne sont pas un club de vacances" et démissionne son agent sans ménagement, exigeant à ce qu'il lui remette son arme. 007 fait mine d'obéir avant de terrasser les gardes de M et de s'enfuir en évitant les tirs d'un sniper. Voulant éviter une bavure, M empêche un de ses hommes de tirer sur l'espion en fuite et lance "Que Dieu vous garde, commander", démontrant qu'il souhaite garder son homme en vie malgré tout.
De retour à Londres, M réprimande Miss Moneypenny pour avoir fait des fautes de frappe dans un document et pour ne pas avoir mis de côté ses sentiments personnels à l'encontre de Bond. Il apprend alors à son assistante qu'il a envoyé un de ses agents basé à Isthmus aux trousses de 007 sans se douter que cela incite ensuite Moneypenny à contacter Q pour qu'il vienne en aide à son courtisan. Néanmoins, malgré la rancune initiale de M, une fois Sanchez mort, Leiter informe Bond que le chef du MI6 l'a réadmis au sein du MI6.
GoldenEye (film)[]
Bond fait allusion au "prédécesseur" de la nouvelle M qui gardait une bouteille de cognac à son bureau. Néanmoins, il n'a pas été révélé de quelle manière l'ancien M a quitté son poste.
Mourir peut attendre (film)[]
Un portrait de M peut être aperçu dans un couloir du MI6 avec celui d'Olivia Mansfield lorsque le directeur actuel de l'agence, Gareth Mallory, communique par radio avec son agent Nomi.
Production[]
Présentation globale[]
Cette version de M est apparue dans tous les films de Octopussy (1983) à Permis de tuer (1989) avant d'être implicitement mentionnée dans GoldenEye (1995). Elle a été interprétée par le regretté acteur britannique Robert Brown, qui a été doublé successivement par Jean Davy et Philippe Dumat dans la version française.
Casting[]
Après le décès de l'ancien M, Bernard Lee, en 1981, l'acteur Roger Moore a recommandé Robert Brown pour interpréter le chef du MI6 à partir de Octopussy, ayant joué à ses côtés dans la série Ivanhoé une vingtaine d'années plus tôt[6].
Débats autour de son identité[]
En plus d'avoir incarné M, Robert Brown a également incarné l'amiral Hargreaves, un autre officier de la Royal Navy que rencontre Bond dans L'espion qui m'aimait (1977). De ce fait, il y a une ambiguïté substantielle autour de l’identité du M de Robert Brown, les fans se demandant s’il est censé être Hargreaves, Miles Messervy (le même personnage joué par Bernard Lee), ou un nouveau personnage. Il convient de noter que Hargreaves porte les insignes d'un vice-amiral dans L'espion qui m'aimait alors que M porte un uniforme avec les insignes d'un contre-amiral dans le pré-générique de Tuer n'est pas jouer (1987), ce qui serait une rétrogradation. On pourrait alors supposer que lorsqu'il a accédé au commandement du MI6, la loi financière avait établi la rémunération du poste de M à un niveau inférieur à celui d'un amiral 3 étoiles, et qu'à ce titre Hargreaves avait dû accepter le salaire et les privilèges d'un grade inférieur. Malgré cela, un certain nombre de spécialistes de la licence considèrent que l'amiral Hargreaves aurait été nommé au poste de M et qu'il s'agit donc du même personnage[1][2], bien qu'aucune information officielle de la production n'ait été transmise à ce sujet. Si le M de Brown s'avérerait en effet être Hargreaves, il serait le seul M dont le nom de famille ne commencerait pas par la lettre éponyme.
Pour ce qui est de l’implication que le M de Robert Brown serait en fait Miles Messervy, le débat peut également être ouvert, bien que le M de Brown semble encore plus strict et intransigeant que celui de Bernard Lee.
Note[]
- Comme celui de Bernard Lee, le M de Robert Brown est souvent montré en train de fumer sa pipe.
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Cork, John; Stutz, Collin (2007). James Bond encyclopedia. London: Dorling Kindersley. ISBN 140531902X
- ↑ 2,0 et 2,1 Rubin, Steven Jay (2003). The complete James Bond movie encyclopedia. New York: McGraw-Hill. ISBN 0809241617
- ↑ Comme l'indiquent ses prix et décorations aperçus sur son uniforme dans Tuer n'est pas jouer.
- ↑ Dangereusement vôtre (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. La date du 2 mai 1985 est lisible sur le chèque que Zorin remet à Stacey Sutton (à 31 min 13 sec).
- ↑ http://www.commander007.net/1985/06/dangereusement-votre-les-scenes-coupees/
- ↑ Moore, Roger (2012). Bond on Bond: The Ultimate Book on 50 Years of Bond Movies. Lyons Press. ISBN 0762793007