Pistolet d'or

Description générale
Arme:	Colt. 45 (roman) Pistolet d'or
Capacité:	1 coup
Dans les films
Utilisateur(s):	Francisco Scaramanga (propriétaire) James Bond (roman seulement)
Victime(s):	Bill Fairbanks Rodney Gibson Hai Fat Andrea Anders
Première apparition:	L'homme au pistolet d'or (roman)
Dernière apparition:	007 Legends

"Monsieur Bond, ce ne sont pas les balles qui tuent. C'est le doigt qui presse la détente."

― Lazar à James Bond

Le pistolet d'or est l'arme de signature du célèbre assassin Francisco Scaramanga. C'est l'arme-titre du douzième roman de Ian Fleming, L'homme au pistolet d'or, publié à titre posthume en 1965, et de son adaptation cinématographique de 1974. Cependant, les deux versions de l’arme sont sensiblement différentes ; dans le livre, Scaramanga utilise un simple revolver plaqué or de calibre 45 Single Action Army alors que dans le film, le tueur se sert d’un pistolet à coup unique assemblé à partir de quatre objets dorés apparemment inoffensifs : un stylo-plume, un briquet, un étui à cigarettes et un bouton de manchette, ce qui lui permet de dissimuler facilement l’arme. Conçue par le superviseur des effets spéciaux John Stears, la version cinématographique du pistolet d’or est l’une des armes les plus célèbres et reconnaissables de la saga, sa popularité l’ayant amené à apparaître dans de nombreux jeux-vidéos, généralement en tant qu’arme rare pouvant être déverrouillée et utilisée pour les batailles multijoueurs.

Dans le roman

Le design original du pistolet d'or, tel qu'il apparaît dans la première édition de 1965 du roman L'homme au pistolet d'or. Notez que les quatre balles dorées de ses munitions sont également visibles sur la couverture.

Le pistolet d’or est un Colt. 45 plaqué or qui peut contenir jusqu'à six balles dum-dum de 11,5 mm en or massif. Elle a servie pour des dizaines d'assassinats, dont ceux de cinq agents du SIS, et une mutilation, par Scaramanga avant que le chef du SIS M n’ait chargé James Bond de trouver l’homme au pistolet d’or, apparemment dans le cadre d’une mission suicide.

Scaramanga a tenté de se servir de cette arme pour éliminer Bond lors d’une fusillade dans un train mais n’y est pas parvenu car 007 a auparavant retiré la cartouche de la chambre du pistolet. Cependant, à l’issue de leur confrontation, Scaramanga a réussi à blesser son ennemi avec un Derringer doré dont la balle est enduite avec un venin de serpent.

À un moment donné dans le roman, Bond lui-même a eu l'occasion d'utiliser le pistolet d'or pour tirer sur un ananas sur la tête d'une danseuse.

Dans le film

Une affiche du film présentant le pistolet d'or comme "cadeau de Noël de la part de James Bond".

Le pistolet d'or est une arme à feu à un coup qui tire une balle en or 23K de 4,2 mm (calibre .165) fabriquée sur mesure. La faible capacité de l’arme n’est en aucun cas un problème pour Scaramanga, car il est connu pour ne jamais manquer sa cible, ce qui laisse entendre que ses compétences de tireur surpassent celles de Bond, pourtant lui aussi un tireur accompli. L’arme, unique en son genre, et ses munitions ont été conçues par Lazar, un armurier vivant en Chine.

Scaramanga a utilisé l'arme dans de nombreux assassinats de fonctionnaires, d'ennemis politiques, de gangsters et même d'un agent "00" du MI6, Bill Fairbanks. Dans le film, une balle en or gravée du matricule "007" est envoyée au MI6, amenant Bond à croire qu’il est la prochaine cible de Scaramanga. Cependant, il est plus tard révélé que c’est Andrea Anders, l’amante de Scaramanga, qui a envoyé la balle au MI6 afin d’inciter désespérément James à tuer l’homme au pistolet d’or, un "monstre" qu’elle déteste. Anders a toutefois payé le prix fort de cette trahison lorsque Scaramanga l’a abattue après avoir découvert sa supercherie. L’assassin s’est également servi du pistolet d’or pour éliminer le gangster Rodney, le scientifique Gibson et même son propre employeur, Hai Fat.

Considérant Bond comme son seul digne adversaire, Scaramanga l'a finalement défié avec son pistolet d’or et sa seule munition tandis que 007 a utilisé son Walther PPK et ses six balles. Le tueur a cependant été abattu par Bond à l’issue de ce duel et le pistolet d’or a vraisemblablement été perdu lorsque l’île de Scaramanga a été détruite en raison des actions de Mary Bonne-Nuit, la partenaire maladroite de Bond.

Composants

Le pistolet peut être assemblé et désassemblé en ses différents objets :

	Stylo-plume Waterman - Formant le "canon" du pistolet, le stylo se visse directement dans le corps du briquet. Il comprend un capuchon amovible.
	Briquet Colibri - Le briquet forme le corps principal de l'arme grâce à une partie cachée "coulissante". Le "couvercle" du briquet s'ouvre pour révéler la chambre de la culasse.
	Étui à cigarettes - L'extrémité de l'étui s'ouvre pour créer le logement de la poignée et de la gâchette.
	Bouton de manchette - Avec les lames à ressort, le bouton de manchette s'insère dans le boîtier de l'étui à cigarettes pour former la gâchette.
	Balles - Une seule balle dum-dum de 4,2 mm en or (23K avec des traces de nickel) fabriquée sur mesure peut être insérée dans la "culasse" de l'allume-cigare. Afin de faciliter leur transport, les munitions sont dissimulées dans la boucle d'une ceinture. Celle-ci ne contient que deux balles, ce qui permet à Scaramanga d'avoir une balle de rechange au cas où il manquerait son coup lors de ses assassinats. Cependant, étant donné que le tueur à gages fait preuve d'une grande habileté au tir et qu'il atteint toujours sa cible, il ne se sert probablement de la munition de rechange que s'il doit tuer rapidement plus d'une cible au même endroit. La ceinture était mise en avant dans une scène coupée où Scaramanga rechargeait son pistolet, après avoir gaspillé une balle pour détruire un Thermos lancé par 007 durant leur duel.

Jeux-vidéos

Le pistolet d'or est apparu dans bon nombre de jeux-vidéos adaptés de la saga, la plupart d'entre eux reprenant son design du film. Toutefois, il n'est généralement disponible que dans les modes multijoueurs. Conformément au roman de Fleming et à son adaptation cinématographique, l'arme est à la fois très rare et extrêmement puissante, étant généralement capable de tuer une cible en un coup.

Le pistolet d'or comme il apparaît dans GoldenEye 007 sur Nintendo 64.

Le pistolet d'or a fait sa première apparition dans le niveau solo égyptien du jeu-vidéo à succès GoldenEye 007 (1997) dans lequel il a été volé à Scaramanga par le Baron Samedi, qui tente de s'en servir pour appâter Bond dans un repaire piégé. Une fois récupéré, le pistolet peut être utilisé pour le mode solo avec 100 balles en or, pour autant que le joueur termine le niveau égyptien en difficulté "Agent 00". C'est de loin l'une des deux armes les plus puissantes du jeu (aux côtés du PP7 d'or).

Le pistolet d'or comme il apparaît dans Quantum of Solace, avec un design plus proche de celui du roman.

Le pistolet est ensuite réapparu dans James Bond 007 : Le monde ne suffit pas (2000), où il doit être assemblé à partir de ses composants avant de pouvoir être utilisé, et ensuite dans 007 : Espion pour cible (2001), où contrairement à ses précédentes apparitions, il faut plus d'un tir pour éliminer une cible. Il en va de même pour 007 : Quitte ou double (2004), qui présente une variante inhabituelle appelée "Platinum Gun" (également connue pour être extrêmement difficile à débloquer), qui reprend le design du pistolet d'or mais est plaqué platine au lieu d'être en or. L'arme de Scaramanga était entretemps apparue dans 007 : Nightfire (2002) avant de faire son retour dans Bons baisers de Russie (2005) et Quantum of Solace (2008), ce dernier étant le seul jeu à reprendre le design de l'arme du roman. Cette version inhabituelle de l'arme peut également tirer jusqu'à six balles avant d'être rechargé.

Le pistolet d'or est finalement apparu dans les modes multijoueurs de GoldenEye 007 (2010) et 007 Legends (2012) où ses munitions sont illimitées, probablement pour contrebalancer sa capacité de ne pouvoir contenir qu'une seule balle.

Notes

• Alors que Scaramanga est connu pour éliminer ses cibles d'un seul tir dans le film, son homologue littéraire se servait plutôt de son Colt. 45 pour torturer ses victimes, en leur tirant dans les genoux ou les coudes afin qu'elles meurent dans d'atroces souffrances.
• Dans le film, trois accessoires ont été fabriqués pour le pistolet d'or : une pièce solide, une pièce pouvant être déclenchée avec un bouchon et une pièce pouvant être assemblée et désassemblée, bien que Christopher Lee, l'interprète de Scaramanga, ait déclaré que le mécanisme "était extrêmement complexe". Le processus complexe d'assemblage de l'arme a été expliqué à l'acteur par le directeur artistique Peter Lamont.
  • En 1997, EON Productions a autorisé l'utilisation d'un accessoire du film dans une exposition et l'a fait assurer pour 6 500 £.
• Scaramanga n'est réellement présent que dans trois des huit jeux-vidéos de la licence mettant en scène le pistolet d'or (James Bond 007 : Le monde ne suffit pas, GoldenEye : Au service du mal (2004) et le remake de GoldenEye 007). Il est également mentionné dans le niveau égyptien susmentionné du jeu GoldenEye 007 original mais n'y apparaît pas. Les modes multijoueurs de James Bond 007 : Le monde ne suffit pas et GoldenEye 007 donnent ironiquement la possibilité d'utiliser l'arme légendaire contre Scaramanga lui-même.
• En plus des apparitions du pistolet d'or dans les jeux-vidéos, des variantes en or des armes standards (comme le Walther PPK ou le P99) sont parfois disponibles dans les jeux et reprennent certaines caractéristiques de la célèbre arme.
• Bien que le pistolet d'or soit représenté comme une arme très puissante dans les médias officiels, le calibre de la version cinématographique est extrêmement petit (4,2 mm), puisque l'arme a été conçue à partir d'un briquet et d'un stylo-plume. Dans la vie réelle, un calibre aussi bas serait peu efficace en cas de légitime défense, d'autant plus que le pistolet est probablement lourd car il est entièrement plaqué or, ce qui réduit encore davantage sa précision. Néanmoins, ces inconvénients sont écartés dans l'univers par le fait que Scaramanga est un tireur redoutable, capable de viser les organes vitaux de ses cibles avec précision (ayant visé la tête ou le cœur dans chacun de ses assassinats).
• Dans les années 1950, les agents du KGB disposaient de pistolets miniatures, à un coup, de calibre 22, compactés dans des étuis à cigarettes.
• Dans Goldfinger (1964), le méchant éponyme s'est servi d'un revolver en or contre Bond durant leur confrontation finale, tout comme son homologue littéraire. Ce revolver ressemble fortement au pistolet d'or du livre, probablement parce que les deux armes ont été conçues par le fabricant Colt.
• La cache d'armes de Scaramanga montrée dans le film comprend par coïncidence un Colt. 45, le modèle de son pistolet d'or dans le roman.

Le "pistolet James Bond 007" conçu par Lone Star Toys.

• Pour promouvoir le film, la marque Lone Star Toys a produit un "pistolet James Bond 007" en or. Cependant, celui-ci différait de l'arme utilisée par Scaramanga dans le film et n'était guère plus qu'un Walther P38 équipé d'un silencieux.
• Alors qu'il faisait la promotion du film, Christopher Lee a été arrêté par des douaniers américains car il était en possession d'un des pistolets d'or utilisés dans le film. L'acteur a alors dû démontrer qu'il s'agissait d'un accessoire non létal afin qu'ils le lui restituent.
• Le 10 octobre 2008, il a été découvert que l'un des pistolets d'or utilisés dans le film, dont la valeur est estimée à environ 80 000 £, avait disparu (on le soupçonne d'avoir été volé) chez Elstree Props, une société basée dans les studios du Hertfordshire.
• Le pistolet d'or s'est classé sixième dans un sondage réalisé en 2008 par la 20th Century Fox auprès d'environ 2 000 cinéphiles sur les armes les plus populaires du cinéma. Le chapeau d'Oddjob, une autre arme très reconnaissable de la saga, figure également dans ce classement.