- "Vous ne pouvez pas me tuer, je suis déjà mort."
- ― Renard à James Bond
Renard l'Anarchiste est né sous le nom de Victor Zokas vers le début des années 1960. Son enfance a été marquée par une vie familiale traumatisante et oppressante. Élevé dans la pauvreté, il est le fils d'un barman bosniaque qu'il n'a pas connu et d'une prostituée de Moscou ivrogne. Cette dernière le battait souvent sous le regard amusé de ses trois sœurs aînées. Ce sombre passé l'a fait grandir avec un malaise à l'égard des femmes. Zokas s'est alors enfui de chez lui à l'âge de 14 ans et a vécu dans la rue. Deux ans plus tard, sa sœur aînée l'a retrouvé dans un refuge qui fournissait des repas pour les nécessiteux et il a refusé d'aider cette dernière lorsqu'elle lui a annoncé que leur mère a été tuée et que leurs deux jeunes sœurs se prostituaient. C'était la dernière fois que Zokas a vu un membre de sa famille[3].
À l'âgé de 18 ans, il s'est engagé dans l'armée soviétique et a développé un certain attachement pour les environnements militaires. Au cours de sa formation, Zokas est devenu un expert en armes à feu et a appris à fabriquer des explosifs et à maîtriser des techniques de combat à mains nues. Cependant, le futur terroriste était jugé dangereux en raison de ses tendances agressives. Malgré cela, ses officiers supérieurs ont réalisé son potentiel de tueur, et il a donc été muté au KGB, qui l'a employé comme assassin et expert en explosifs jusqu'à la chute de l'Union soviétique, après quoi il est devenu un mercenaire vendant ses services à des groupes anticommunistes. L'homme, qui était d'ores et déjà recherché par des organismes occidentaux, avait gagné son surnom de "Renard" après une opération en Iran particulièrement réussie, et figurait en bonne place sur la liste des terroristes recherchés par le FBI[3].
À la fin des années 1990, Renard était un anarchiste ayant pour seul but de faire régner le chaos. Il était surveillé par le MI6, qui l'a notamment repéré à Pyongyang, à Moscou, en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine, en Irak, en Iran, à Beyrouth et au Cambodge. Outre son mode de vie de terroriste, le passé de Zokas a été marqué par des relations sexuelles insatisfaisantes avec des femmes, ce qui l'a laissé convaincu qu'il ne pourrait jamais trouver l'amour. Toutefois, les choses ont pris un autre tournant lorsque Renard est tombé amoureux d'Elektra King, la fille du célèbre magnat du pétrole Sir Robert King, propriétaire de la société King Industries, après être tombé sur une photo de la jeune femme dans un magazine financier anglais. Très désireux de pouvoir la connaître en chair et en os, Renard s'est mis à la surveiller avant de l'enlever un jour alors qu'elle quittait sa résidence londonienne[3].
Après de premiers échanges glaciales avec sa prisonnière, Renard a fait parvenir une demande de rançon de 5 000 000 $ à Sir Robert et lorsque l'homme d'affaires pourtant fortuné a demandé "plus de temps", Elektra, indignée, a commencé à se reprocher de son ravisseur. Elle a donc apparemment contracté un syndrome de Stockholm avant de véritablement entreprendre de le séduire après que son père ait décidé de ne pas payer la rançon sous le conseil de M, chef du MI6 et amie d'enfance de King. Renard a donc été définitivement envoûté par Elektra et le fait de pouvoir aimer une femme pour la première fois semble avoir donné un nouveau sens à sa vie, puisqu'il a alors accepté d'obéir à la femme d'affaires captive au doigt et à l'œil[3]. Elektra voulant désormais se venger de son père et du MI6 pour l'avoir abandonné à son sort, Renard et elle ont orchestré sa fausse évasion. Toutefois, ne voulant pas la faire souffrir davantage, le kidnappeur a refusé de lacérer l'oreille d'Elektra, comme cette dernière le lui demandait afin de rendre son évasion crédible, l'ayant ainsi amenée à se mutiler elle-même. Renard a en revanche accepté de tuer trois de ses propres hommes pour rendre plausible la fuite de son amante[3]. En parallèle de leur projet visant à éliminer King et M, Renard et Elektra ont entrepris de formuler un autre complot visant à détruire la ville d'Istanbul, en Turquie, afin d'anéantir des oléoducs voisins, concurrents à ceux d'Elektra, conférant ainsi à cette dernière un monopole mondial du pétrole et permettant donc au couple d'établir un "nouvel ordre mondial"[3].
Cependant, après l'évasion d'Elektra, l'agent 009 du MI6, envoyé par M pour tuer Renard, a logé une balle dans la tête du terroriste. Zokas a cependant été sauvé par un médecin syrien mais celui-ci ayant été incapable de retirer la balle, il l'a étranglé à mort[3]. En raison de sa rétention dans sa matière cérébrale, la balle a commencé à tuer l'assassin à petit feu, ayant pénétré dans son cortex central. Le projectile annihile progressivement ses sens du toucher, de l'odorat et de la douleur, ce qui a non seulement pour effet de le laisser incapable de ressentir des émotions, mais également de l'immuniser totalement à la douleur, lui permettant ainsi de faire plus d'effort que des êtres humains normalement constitués, jusqu'à ce que la balle finisse par le tuer. Il semble également qu'à la suite de la perte de ses sens, le côté droit du visage de Renard (celui où se trouve la blessure par balle) soit atteint de la paralysie de Bell, ce qui a également provoqué un ptosis visible au niveau de son œil. Cela a également donné à l'ancien agent du KGB une motivation supplémentaire pour soutenir Elektra dans son complot visant à tuer M, car la directrice du MI6 l'a privé d'une vie éternelle idyllique aux côtés de sa bien-aimée.
Avec tous ces éléments pris en compte, Victor Zokas alias Renard est un terroriste imprévisible, sans scrupule et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Le fait qu'il soit condamné à mort (et en plus doté d'aptitudes surhumaines) ne font que le rendre encore plus dangereux, car il ne se soucie pas de la mort et est disposé à donner le peu de vie qu'il lui reste pour exhausser les vœux d'Elektra, considérant être de toute façon déjà mort. Son amour et sa dévotion aveugle envers sa partenaire feraient presque oublier le fait que Renard est un anarchiste sinistre et sans état d'âme qui inspire la peur parmi ses sous-fifres, au point que certains d'entre eux préfèrent se donner eux-mêmes la mort plutôt que d'envisager d'affronter sa colère en cas d'échec, surtout que Zokas, en patron ingrat, n'est pas au-dessus de les éliminer lui-même si cela permettrait de faire avancer ses plans. Sa place privilégiée dans le monde souterrain lui permet également de corrompre ou de soudoyer des officiels. Tout cela permet ainsi à Renard de s'imposer comme un des terroristes les plus riches en ressources de la planète.
Dans le film[]
Assassinat de King[]
- "Ayez un peu de reconnaissance. Je vous ai laissé la vie sauve dans le bureau du banquier. Bon, c'est vrai. Je ne pouvais pas vous tuer. Vous travailliez pour moi. Vous aviez livré l'argent, ce qui a tué King."
- ― Renard révélant avoir manipulé Bond à son insu.
En novembre 1999[1][2], Renard assassine un agent du MI6 afin de pouvoir se procurer un rapport classifié volé au département russe de l'énergie atomique. Robert King achète par inadvertance le document sur le marché noir, ayant été amené à croire qu'il identifierait des terroristes qui ont attaqué son nouvel oléoduc. Peu après la transaction, le banquier Lachaise, qui fait office d'intermédiaire entre Renard et King dans l'affaire, propose au milliardaire de lui rendre son argent par le biais du MI6. Cependant, à l'insu de King et des services de renseignement, Renard a orchestré toute l'affaire, Elektra et lui ayant transformé l'argent en une bombe artisanale dans le but de faire tuer King ainsi que M. À cette fin, l'anarchiste charge sa subordonnée, Giulietta da Vinci, de s'assurer que James Bond, un agent du MI6 sous les ordres de M, ressorte sain et sauf du bureau de Lachaise pour pouvoir livrer l'argent piégé à King et M au siège du MI6. Renard élimine même personnellement un garde du corps de Lachaise qui allait tuer Bond (à l'aide d'un fusil de sniper depuis un immeuble voisin) et charge ensuite da Vinci de tuer 007 lorsque la bombe aura explosé au MI6[3][4]. Cependant, une fois King mort, la tueuse échoue à éliminer l'agent secret et se retrouve contrainte de se donner la mort pour éviter de compromettre l'identité de son employeur.
Conspiration contre James Bond en Azerbaïdjan[]
- Renard: "Dites-moi, Davidov, que s'est-il passé cet après-midi ? Vous m'aviez promis vos meilleurs éléments. Monsieur Arkov a fourni des armes très sophistiquées."
- Davidov: "Oui, mais Bond..."
- Renard: "Bond n'avait pas d'arme."
- ―Renard réprimandant Sasha Davidov pour avoir échoué à faire tuer Bond.[src]
Quelques jours plus tard, Renard est identifié par le MI6 comme étant le kidnappeur d'Elektra et le commanditaire présumé de l'assassinat de King. Estimant qu'Elektra pourrait être la prochaine cible du tueur (et voulant continuer à se servir d'elle pour l'atteindre), M charge Bond de rencontrer cette dernière en Azerbaïdjan pour assurer sa protection. Craignant que l'espion avisé ne puisse compromettre leur complot, Renard conspire avec Sasha Davidov, le chef de la sécurité d'Elektra, ainsi que le Dr. Mikhail Arkov, un scientifique nucléaire, pour faire tuer Bond par une escouade de tueurs dans des véhicules militaires sophistiqués appelés "Parahawks". Cette nouvelle tentative d'assassinat échoue également car 007 est capable de détruire à lui seul les quatre Parahawks lancés à sa poursuite.
Ayant eu vent de l'échec de cette opération, Renard convoque Davidov et Arkov dans un site de pèlerinage en flamme appelé le Devil's Breath. Lorsque le chercheur russe impute la responsabilité de l'échec au chef de la sécurité, le compagnon d'Elektra fait une démonstration de sa cruauté en obligeant Davidov à tenir une roche brûlante tout en faisant tuer Arkov par son garde du corps, après que celui-ci lui ait recommandé d'abandonner leur complot par peur d'attirer des soupçons indésirables.
Vol du plutonium au Kazakstan[]
- "Sans rancune aucune, monsieur Bond, mais balle au centre. Bientôt, vous ne ressentirez plus rien du tout."
- ― Renard échappant à Bond.
En attendant de pouvoir tuer Bond à nouveau, Renard se prépare à exécuter la prochaine phase de son complot et de celui d'Elektra ; voler six kilos de plutonium de qualité militaire dans un centre expérimental nucléaire soviétique au Kazakhstan. À cette fin, l'ancien agent du KGB ordonne à Davidov d'embarquer pour le Kazakhstan à bord d'un avion mis à leur disposition par Arkov, tout en assumant l'identité de leur complice défunt. Cependant, Bond élimine Davidov avant qu'il ne puisse embarquer et assume l'identité d'Arkov à sa place afin de pouvoir approcher Renard dans le bunker du site de démantèlement nucléaire.
Alors que ses hommes retirent le plutonium et une carte de localisation GPS de l'un des dispositifs nucléaires, Renard (qui porte un déguisement composé d'une combinaison avec des broderies russes) est confronté à Bond, qui tente sans succès de lui soutirer des informations en réalisant qu'il compte s'emparer d'une bombe. Après avoir provoqué l'espion avec des sous-entendus sur Elektra (répétant même la devise de cette dernière, ce qui amènera par la suite Bond à la soupçonner d'être de mèche avec lui), Renard est sauvé par l'intervention d'un autre complice[3][5], le colonel Akakievich, qui prend 007 pour un terroriste après que l'agent britannique ait été démasqué par la physicienne nucléaire Christmas Jones. La confusion permet à Renard de se libérer de l'emprise de Bond et de tenter de s'échapper avec le plutonium après avoir ouvert le feu sur Akakievich et son équipe. Cependant, Bond le poursuit et parvient à éliminer ses complices mais Renard réussi à s'enfuir avec sa cargaison tout en faisant exploser une bombe qui ravage le silo et manque de tuer le commander ainsi que Jones.
Une partie du plutonium sera par la suite utilisé pour simuler un attentat contre les oléoducs d'Elektra, afin de tenter d'innocenter cette dernière alors que ses sbires et elle enlèvent M.
Retrouvailles avec Elektra à Istanbul[]
- M: "Soyez fier d'avoir fait d'elle ce qu'elle est devenue."
- Renard: "J'ai bien peur que tout le mérite ne vous en revienne. Quand je l'ai prise, elle promettait tellement, et vous l'avez laissé à la merci d'un homme comme moi. Vous l'avez détruite... et pourquoi, pour m'atteindre moi ? Elle en vaut 50 comme moi."
- M: "Pour une fois, je suis d'accord avec vous."
- ―Renard reprochant à M d'avoir laissé Elektra à sa merci.[src]
Entretemps, Renard se rend à Istanbul et y retrouve Elektra dans la Maiden's Tower, leur base des opérations située à l'entrée sud du détroit du Bosphore, alors que le couple se prépare à superviser les derniers préparatifs de leur plan. Elektra conduit ainsi son amant face à M, emprisonnée dans le repaire et, réjouit à l'idée d'être face à la femme qui l'a condamné à mort, Renard lui reproche froidement d'avoir gâché la vie d'Elektra en l'ayant laissé à sa merci pour essayer de l'atteindre, une erreur que même la chef du MI6 habituellement bornée reconnaît à contrecœur. Ainsi, pour se venger de "son bourreau adoré", le terroriste révèle son intention de l'exécuter le lendemain à midi d'une balle dans la tête. Il place également une horloge devant sa cellule pour qu'elle puisse voir les heures s'écouler afin de lui faire vivre ce qu'il ressent par sa faute.
Cette nuit-là, en tentant de faire l'amour à Elektra, Renard lui avoue éprouver du ressentiment à l'égard du fait qu'il ne puisse plus avoir de relation sexuelle satisfaisante avec elle, qu'il soit à peine capable de se souvenir de la sensation de plaisir, et que la tournure des évènements l'a obligé à laisser sa bien-aimée avoir une aventure avec Bond. Entretemps, un appel de M. Bull, un autre de leurs sous-fifres, leur fait comprendre que Bond est toujours à leurs trousses et le couple se prépare alors à finaliser le complot ; prendre possession d'un sous-marin de classe Victor-III mis à leur disposition par le capitaine Nikolaï, neveu de l'homme d'affaires Valentin Zukovsky, et y surcharger son réacteur avec le plutonium fondu en une barre de fer, déclenchant ainsi une explosion nucléaire qui détruirait Istanbul conforme à leur plan. Après avoir empoisonné Nikolaï et son équipage, Renard fait ses adieux sincères à Elektra tout en lui remettant la casquette de Nikolaï et monte à bord du vaisseau qui le conduira à sa mort imminente. Au cours de son excursion, l'antagoniste retient également Jones en captivité, Bond et cette dernière ayant été capturés après avoir réalisé les intentions des terroristes génocidaires.
Affrontement final contre Bond et mort[]
- "Elektra vous attend."
- ― Bond juste avant de tuer Renard en l'empalant avec la barre de plutonium.
Néanmoins, à l'insu de Renard, 007 parvient à tuer Elektra et à s'infiltrer dans le sous-marin en immersion. Une fois à bord, le protagoniste libère Jones de sa cellule et affronte les hommes de Renard avec pour intention de faire remonter le navire à la surface afin qu'il soit visible sur le radar de la marine. Au cours de la fusillade qui s'ensuit, les commandes du sous-marin sont sabotées, faisant plonger le bâtiment au fond du Bosphore. Lorsqu'il s'écrase au fond de la mer, sa coque se rompt et l'eau s'y engouffre.
Alors que Bond et Jones sont piégés par l'inondation, Renard parvient à s'enfermer dans la salle des réacteurs où il entreprend de surcharger le réacteur avec la barre de plutonium. Lorsqu'il réussi à atteindre le terroriste avec l'aide de Jones, 007 l'engage dans un affrontement au cours duquel il lui annonce avec suffisance qu'Elektra est morte. Renard réagi à cette annonce terrifiante par un accès de rage, faisant subir à Bond un passage à tabac sans retenue en le traitant de menteur avant de l'enfermer sous le réacteur.
Bien qu'il soit désormais conscient qu'Elektra soit morte, Renard est toujours déterminé à finaliser leur plan, car non seulement il tuerait son ennemi avec lui, mais il accomplirait également l'acte ultime du chaos en tuant huit millions de personnes et en portant un coup dévastateur à l'Occident. L'assassin semble ainsi avoir gagné jusqu'à ce que Bond rebranche un tuyau d'alimentation du circuit de refroidissement qui avait été débranché lors de la surcharge. Lorsque Renard se rend compte de ce qui se passe, Bond déclare qu'Elektra l'attend avant d'actionner un interrupteur qui fait jaillir la barre de plutonium du réacteur et l'envoie se planter dans le cœur de Renard. Dans ses derniers instants, l'anarchiste immunisé contre la douleur jette un dernier regard à Bond et semble accepter son sort dans l'espoir de pouvoir enfin retrouver Elektra dans l'au-delà. Il s'effondre alors et succombe de sa blessure. Cela signifie que 007 a mis fin au règne de terreur de Renard une fois pour toutes (ainsi qu'aux souffrances de l'homme brisé qu'il était).
Employés et associés[]
Production[]
Renard est considéré comme l'antagoniste central[6] dans le film de James Bond de 1999 Le monde ne suffit pas, le dix-neuvième volet de la série d'EON Productions. Il a été interprété par l'acteur écossais Robert Carlyle, qui a été doublé dans la version française par l'acteur et romancier Michel Dodane.
Dans la première version du scénario de Neal Purvis et Robert Wade, le véritable nom du personnage était Claude Serrault. Il était d'origine française et de corpulence beaucoup plus importante. Ainsi, la dernière phrase prononcée par Renard à Elektra dans la version originale du film est "Au revoir", un vestige de la version abandonnée. Le personnage a ensuite été renommé "Victor Zokas", ce qui semble constituer un hommage à Elena Zokas, la coordinatrice de production qui a travaillé sur les quatre films du mandat de Pierce Brosnan. En outre, l'immunité de Renard face à la douleur est une idée reprise d'anciens scénarios du film Demain ne meurt jamais (1997) dans lesquels le système nerveux du personnage de Stamper était "inversé" de telle sorte que ce qui causait de la douleur chez les personnes normalement constituées provoquait du plaisir chez Stamper, et vice-versa[7] (idée conservée dans l'adaptation en roman de ce film).
Le rôle de Renard a été proposé à l'acteur espagnol Javier Bardem et à l'acteur français Jean Reno avant que Robert Carlyle n'ait été choisi[8]. Bardem a finalement interprété Raoul Silva (par coïncidence un autre méchant voulant se venger de M) dans Skyfall (2012). Carlyle a été décoré de l'Ordre de l'Empire britannique pendant la production et, au cours de la cérémonie, la reine lui a demandé ce qu'il faisait en ce moment. L'acteur a alors répondu : "J'ai passé toute la journée à essayer de tuer James Bond"[8].
Apparitions dans d'autres médias []
Le monde ne suffit pas (roman)[]
Renard est également apparu dans l'adaptation en roman du film par l'auteur américain Raymond Benson, publiée à l'époque de la sortie du film. Bien qu'il joue un rôle sensiblement similaire à celui du film, le livre comporte un chapitre consacré à sa biographie qui détaille également le début de sa relation avec Elektra, étoffant ainsi la nature dominatrice de cette dernière. L'ouvrage a également conservé une scène coupée du film entre Renard et Giulietta da Vinci à Bilbao et rajoute deux courtes scènes où celui-ci observe Elektra et Bond avant la scène du Devil's Breath. Le livre détaille également la paralysie de Bell provoquée par les dommages de la balle à ses neurones. Une différence notable est également à noter concernant l'affrontement dans le sous-marin, puisque Renard est évanoui à cause de la balle au moment où Bond le trouve dans la salle des réacteurs[3].
James Bond 007 : Le monde ne suffit pas[]
Toujours avec l'apparence de Robert Carlyle mais doublé par l'acteur britannique David Robb, Renard est apparu dans les adaptations en jeu-vidéo du film sur PlayStation, Nintendo 64 et Game Boy Color. Il est le "boss" final des trois variantes du jeu, bien que chaque version diffère considérablement des autres. Dans les variantes PS1 et N64, Renard n'apparaît que dans deux niveaux tirés de la scène d'installation nucléaire du Kazakhstan et du sous-marin. Il connaît une histoire et un sort similaire au film dans ces deux versions. Toutefois, dans la variante Game Boy (qui a une disposition similaire au célèbre jeu Donkey Kong (1981)), il n'apparaît que dans le niveau du sous-marin où Bond l'élimine en lui brisant la nuque.
007 : Nightfire[]
Renard fait également partie des personnages de la licence à être disponibles dans le mode multijoueur du jeu 007 : Nightfire (2002), bien que l'intrigue de ce jeu soit sans rapport avec Le monde ne suffit pas. Il en va de même pour Elektra et Christmas Jones. Dans celui-ci, Renard porte sa combinaison du Kazakhstan, tout comme dans le mode multijoueur de la variante Nintendo de James Bond 007 : Le monde ne suffit pas. Il existe deux moyens de déverrouiller le personnage : obtenir une médaille de platine à la première mission, "Nouvel an à Paris", ou inscrire le code de triche "HEADCASE"[9].
Images[]
Notes[]
- Le pseudonyme "Renard" semble être un jeu de mots sur celui du terroriste sud-américain Carlos "Le Chacal" Sanchez.
- De manière similaire aux alliances d'Orlov / Kamal Khan dans Octopussy (1983) et de Koskov / Whitaker dans Tuer n'est pas jouer (1987), il y a un débat bien connu des fans pour tenter de déterminer qui de Renard ou d'Elektra est le véritable antagoniste principal du film, si Elektra est une marionnette corrompue par Renard ou si ce dernier est son homme de main. Comme l'indique le film, c'est en premier lieu l'influence de Renard sur Elektra qui a fait prendre un mauvais chemin à cette dernière, mais le complot de détruire Istanbul profiterait clairement plus à Elektra, alors que Renard est chargé d'exécuter le complot par amour pour elle, poursuivant même ces plans après sa mort. En raison de cela, la conclusion la plus courante est qu'Elektra est l'antagoniste principale.
- Le marketing du film a quant à lui présenté Renard comme l'antagoniste et Elektra comme la James Bond Girl afin de ne pas divulgâcher le double jeu que mène cette dernière.
- Alors que la plupart des méchants de la saga ont tendance à être apolitiques ou à avoir des aspirations autocratiques, Renard est le seul d'entre eux à être clairement identifié comme anarchiste.
- Renard semble être un hommage à Ernst Stavro Blofeld, en particulier à l'itération de Donald Pleasence, qui était également chauve, arborait une cicatrice au visage et portait une veste à col haut. En outre, Renard a la même manière que Blofeld de punir ses sous-fifres en cas d'échec, à savoir en attirant l'attention sur un sbire "innocent" avant d'exécuter le vrai coupable à un moment inattendu (comme démontré lors de sa rencontre avec Davidov et Arkov). Cette caractérisation typique d'un méchant de James Bond servait sans doute également à dissimuler la vraie nature d'Elektra.
- Lorsque Bond le tient en joue au Kazakhstan, Renard le provoque à propos de l'enlèvement d'Elektra, affirmant avoir été "son premier dresseur". Le film ne confirme jamais que Renard a violé Elektra, et il est possible qu'il ait simplement menti pour mettre 007 en colère, mais s'il disait la vérité, cela ajouterait un sous-texte encore plus sombre à la relation entre Renard et Elektra. Cependant, il n'est fait aucune mention d'un tel acte dans le roman, donnant donc plus de poids à la théorie selon laquelle Renard aurait inventé cette histoire pour provoquer Bond.
- Dans la vie réelle, il est possible de survivre à une balle tirée dans la tête et il est également vrai que celle-ci puisse supprimer la capacité de la victime à ressentir la douleur (bien que dans ce cas, celle-ci serait probablement dans le coma). En revanche, cela ne confère pas une immunité contre tout dommage. Notamment, la main de Renard aurait dû être brûlée après qu'il ait saisi la roche au Devil's Breath, tout comme celle de Davidov (cette dernière est d'ailleurs bandée dans la scène suivante alors que celle de Renard est intacte pour le reste du film).
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 (1999). Le monde ne suffit pas (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. Le reçu est daté du 15 novembre 1999 (à 23 min 46 sec).
- ↑ 2,0 et 2,1 (1999). Le monde ne suffit pas (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. "Pour moi, c'est une manifestation précoce du bug de l'an 2000." (à 2 h 03 min 57 sec).
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 et 3,10 Benson, Raymond (1999). Le monde ne suffit pas. ISBN 2738659381
- ↑ https://www.commander007.net/1999/le-monde-ne-suffit-pas-les-scenes-coupees/
- ↑ (1999). Le monde ne suffit pas (Blu-Ray). 20th Century Fox Home Entertainment. "La bombe ne bougera pas tant que je n'aurai pas eu satisfaction." (à 1 h 03 min 39 sec).
- ↑ Voir dans la section "Notes".
- ↑ https://www.mi6-hq.com/sections/movies/tnd_trivia
- ↑ 8,0 et 8,1 Field, Matthew; Chowdhury, Ajay (2015). Some Kind of Hero : 007 : the Remarkable Story of the James Bond Films. Stroud, Gloucestershire : The History Press Ltd. ISBN 0750964219. OCLC 930556527.
- ↑ https://gamefaqs.gamespot.com/gamecube/561313-007-nightfire/faqs/21420